Un jour dans le 13e

 Une initiative de M. SAY

Une initiative de M. SAY

La Presse — 1er octobre 1870

M. C. Say, raffineur, boulevard de la Gare, 123, étant obligé, dans les circonstances actuelles, d’arrêter sa fabrication, et par suite de laisser sans travail son nombreux personnel, qui s'élève de 1,000 à 1,100 ouvriers, vient d'afficher l’avis suivant dans ses ateliers :

Raffinerie C. Say

Prenant en considération la position difficile des ouvriers da la raffinerie qui font ou peuvent faire partie de la garde nationale, et désirant autant que possible leur venir en aide ; j'ai décidé, qu'il leur serait alloué :

1° Quinze centimes par heure passée à un service quelconque de la garde nationale ;

2° Vingt centimes par heure passée à la raffinerie en dehors de ce service, sans que pourtant le nombre d'heures puisse excéder dix heures par jour.

Chaque ouvrier devra indiquer le bataillon et la compagnie dont il fait partie, et devra justifier du temps passé au service de la garde nationale.

3° Quant aux ouvriers qui par leur âge ou par suite de circonstances particulières ne peuvent en faire partie, ils recevront trente centimes par heure de présence à la raffinerie, sans que la journée puisse excéder dix heures par jour. (Ces derniers ouvriers ne touchant pas l'indemnité accordée par le gouvernement.)

Paris, le 23 septembre 1870.

C. SAY
(Le titre a été ajouté)


Saviez-vous que... ?

Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)

*
*     *

Alfred Léon Gérault, dit Gérault-Richard, né à Bonnétable (Sarthe) le 11 octobre 1860 et mort à Fréjus (Var) le 7 décembre 1911, journaliste et homme politique socialiste, fut élu député du XIIIème arrondissement en janvier 1895. Il fut battu aux élections de 1898, mais fut réélu deux fois (1902-1906 et 1906-1911) en Guadeloupe, dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur leur illégalité.

*
*     *

L'avenue de la Sœur Rosalie constitue l'embryon d'un boulevard qui devait faire pendant au boulevard de l'Hôpital et relier la Place d'Italie au boulevard de Port-Royal aux abords de la rue Saint-Jacques et du Val-de-Grace.

*
*     *

Le 11 aout 1907, un corbillard, qui se rendait, à trois heures de l'après-midi, au cimetière de Gentilly, a été tamponné, à l'angle de la rué de Tolbiac et du passage du Moulinet, par un tramway de la ligne Vincennes-Saint-Cloud. Le cercueil, rapportait le Figaro, qui était tombé sur la chaussée, ne s'est pas ouvert et a été replacé sur le corbillard, qui a pu continuer sa route. Mais pour la Justice, le cercueil fut projeté à terre, se brisa et le corps du défunt roula sur la chaussée.
Ce macabre accident, ajoutait la Justice, a suscité, parmi la foule des promeneurs, une pénible émotion.

L'image du jour

La rue Jonas à la Butte-aux-Cailles

La rue Jonas fut l'une des dernières rues éclairées par des quinquets. Ceux-ci subsistèrent au moins jusqu'en 1913.