Un jour dans le 13e

 Proclamation de la mairie du 13e arrondissement

Proclamation de la mairie du 13e arrondissement

Le Rappel — 11 octobre 1870

Il est établi, dans le 13° arrondissement, des cantines pour le service des militaires qui montent la garde sur les remparts.

Le concessionnaire devra approvisionner les cantines dei objets de consommation ci-après désignés en quantité suffisante pour pourvoir à l'alimentation des troupes.

Il ne pourra vendre les denrées mises en consommation qu'aux prix fixés par l'administration.

Le personnel de chaque cantine devra être en nombre suffisant pour que le service des consommateurs ne souffre pas de retard.

Tous les jours, le concessionnaire donnera à la mairie une situation exacte des approvisionnements consommés par les cantines.

Une commission de trois membres, nommée par le maire de l'arrondissement, sera chargée de surveiller la fidèle exécution des conditions qui lui sont imposées.

Le prix des denrées alimentaires consommées dans les cantines est fixé comme il suit :

Bouillon,                    40 centilitres      10 cent.
Bœuf cuit,                 90 grammes       15   —
Fromage,                  20 grammes         5   —
Pain,                        240 grammes       10   —
Vin,                            20 centilitres      10   —
Eau-de vie,                 5 centilitres       10   —

Café et sucre,           20 centilitres       15   —

Les cantines seront ouvertes le matin à cinq heures ; elles seront fermées le soir à sept heures.

Deux cuissons seront faites par jour : l'une pour neuf heures du matin, l'autre pour quatre heures du soir.

Il est absolument interdit à tout cantinier :

1° De donner de la boisson à emporter ;
2° De conserver dans la cantine un homme ivre, et de lui donner à boire ;
3° Défense expresse est faite de donner à boire aux hommes au point de les mettre en état d'ivresse.

 

Le maire du 13° arrondissement, PASSEDOUET.

 

L'annonce parue dans le Journal des débats politiques et littéraires le 6 octobre 1870 sur une demie page.


Saviez-vous que... ?

L'école 8 rue Kuss, a été construite en 1934, par l'architecte Roger-Henri Expert, qui utilisa largement le béton.

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Le 26 octobre 1874 (un lundi), la Société municipale de Secours mutuels des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe, donnait, à 2 h., au théâtre des Gobelins, un concert au profit de sa caisse de retraite.

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Le rue Esquirol s'appela Grande-Rue-d'Austerlitz. Son nom actuel lui fut donné en 1864 en souvenir de Dominique Esquirol, médecin aliéniste (1773-1840).

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La création d’une école des métiers du livre depuis la fabrication du papier et la fonderie des caractères jusqu'à la reliure et à la dorure, sans oublier les divers genres d'illustrations, qui deviendra l'école Estienne du nom d’Henri Estienne, imprimeur, fut décidée en 1887. Cette école prenait la suite d’un projet de construction, sur des terrains acquis par la ville boulevard d'Italie et rue de Gentilly, d’écoles communales et professionnelles adopté cinq ans plus tôt et abandonné. On ambitionnait de l’ouvrir en 1888. Elle fut ouverte en fait en novembre 1889, ailleurs, dans des locaux provisoires, et inaugurée en 1896 par le président Félix Faure.
Charles Lucas fut l’architecte pressenti pour sa réalisation.

L'image du jour

Boulevard Auguste Blanqui à la hauteur du métro Corvisart
Vue en direction de la place d'Italie

A cette époque, il s'agit de la ligne n°2 Sud. La rame montante filera vers la gare du Nord en descendant le boulevard de l'Hôpital après avoir emprunté la boucle sous la place d'Italie.