Deux odieux trafiquants travaillaient pour les bouges de Buenos-Ayres - 1933
Deux odieux trafiquants travaillaient pour les bouges de Buenos-Ayres
Paris-Soir — 29 avril 1933
À la suite de nombreuses plaintes déposées dans divers commissariats, et
notamment au commissariat de la Maison-Blanche, le brigadier Fulminet et l'inspecteur
Robaglia ont mis fin aux agissements de deux individus qui dirigeaient de malheureuses
filles vers les bouges de l'Amérique du Sud.
Le premier, Marcel Richard, né le 17 novembre 1901, à Jœuf (Meurthe-et-Moselle),
titulaire de plusieurs condamnations, a été arrêté dans un bal de la place des
Alpes, où il cherchait souvent ses victimes.
Le second, Albert Marc, 28 ans, dit Bouboule, issu d'une bonne famille, se
donnait les aspects d'un honnête commerçant, marchand de pommes de terre en
gros. Marc, qui n'a jamais été condamné, a été arrêté dans son appartement,
rue de Villejuif.
Interrogés, ces deux hommes toujours très élégamment vêtus, recherchaient
les dactylographes ou les femmes de chambre sans travail et leur promettaient
un emploi rémunérateur. Celles qui acceptaient leurs propositions étaient dirigées
vers la province d'où, après un court séjour, elles prenaient, munies de passeports
réguliers, le chemin de Buenos-Ayres, ou des îles Canaries.
La place des Alpes
Saviez-vous que ...
L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.
Dans le populeux quartier des Gobelins, il est un groupe de gens à qui l'on a mis le bonheur — bonheur relatif, d'ailleurs — à portée de la main, et qui se disputent au lieu de le cueillir sagement. Ces gens demeurent sous le même toit, 9, passage Moret, voie vétuste qui semble être restée dans le même état qu'au temps des mousquetaires. (1926)
La Ville de Paris, qui loue pour rien les luxueux pavillons du Bois de Boulogne aux jouisseurs et aux parasites, veut expulser de malheureux travailleurs de logements peu confortables certes, mais pour lesquels ils paient un lourd loyer. (1927)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les locataires n'étaient pas plutôt dans la rue que des démolisseurs se mettaient à l'ouvrage pour le compte d'un garage Renault qui fait procéder à des agrandissements. Ainsi les limousines des exploiteurs seront à l'abri et les locataires logeront où et comme ils pourront. (1927)
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Que l'on démolisse les taudis, nids à tuberculose qui pullulent dans la « Ville-Lumière », nous n'y trouverons rien redire, au contraire ! Mais que sous prétexte d'assainissement, comme cela s'est produit passage Moret, on expulse, en 21 jours, au profit d'un garage, des malheureux que l’on a finalement « logés » dans des taudis sans nom, c'est un véritable scandale ! (1927)
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Tout un coin de Paris est en train de se modifier singulièrement. Huysmans ne reconnaîtrait plus sa Bièvre. Non seulement le ruisseau nauséabond est maintenant couvert depuis bien des années, mais le sinistre passage Moret a presque complètement disparu de la topographie parisienne et, au milieu de cette année, les fameux jardins dont la jouissance était réservée aux tisseurs et dessinateurs de la Manufacture des Gobelins, vergers en friche qui, quelquefois, servaient de dépôt d'ordures aux gens du quartier, auront perdu leur aspect de Paradou abandonné. (1937)
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.