Aujourd'hui...
UNE ÉVOCATION DU
13E ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Mardi 30 mai 2023
UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT
DE 1860 AUX ANNÉES 30
Aujourd'hui...
Les deux mille quatre cents ouvriers de la raffinerie Say, 123, boulevard de la Gare, étaient en plein travail, hier matin, vers huit heures et demie, lorsqu'une explosion formidable se produisit dans l'atelier central, d'une superficie de quatre cents mètres carrés ; il y a là sept étages superposés au-dessus du sol et trois galeries souterraines où des hommes, des femmes, des jeunes filles sont occupés au cassage ou à l'empaquetage du sucre, de six heures du matin à six heures du soir…
Ce fut, sur le coup, un moment de folle panique ; au bruit de l'explosion, qui fut entendue bien au-delà du Jardin des Plantes et jusqu'aux quais de Bercy, une foule considérable envahit le boulevard de la Gare, sous les voûtes du Métropolitain, tandis que l'énorme ruche se vidait par la rue Jeanne-d'Arc, la rue Dunois et la rue Clisson, où sont établies des portes de sortie.
Rien ne saurait décrire l'angoissante émotion de ces pauvres gens qui fuyaient à peine vêtus, les vêtements déchiquetés, les mains, le visage atrocement brûlés, vers les pharmacies les plus proches : c'est dans un des ateliers de bluterie, où par de vastes tuyaux viennent se déverser les déchets de sucre, que l'explosion venait de se produire ; plus de deux cents ouvrières, environnées par les flammes ou précipitées sur le sol, se trouvaient emprisonnées dans cette partie de l’immeuble ; on vit un instant la plupart de ces infortunées accrochées aux grillages des fenêtres qui prennent jour sur le boulevard de la Gare implorer des secours qui, semblait-il, tardaient trop à venir…
Dans le populeux quartier des Gobelins, il est un groupe de gens à qui l'on a mis le bonheur — bonheur relatif, d'ailleurs — à portée de la main, et qui se disputent au lieu de le cueillir sagement. Ces gens demeurent sous le même toit, 9, passage Moret, voie vétuste qui semble être restée dans le même état qu'au temps des mousquetaires. (1926)
Rue de l'Espérance
Un drame épouvantable s'est passé, hier, rue de l'Espérance, 14 (treizième arrondissement)
Le 24 décembre 1939, Paris-Soir nous apprenait que Mme Marthe Pouchenel, 20 ans, avait glissé sur le verglas dans la cour de l'immeuble où elle demeurait, 23, rue Bourgon et avait été admise à l'hospice de Bicêtre.
de Georges Spitzmuller et Armand Le Gay (1912)
"À cet endroit, le passage des Reculettes débouche dans la rue Croulebarbe qui réunit le boulevard Auguste Blanqui à l’avenue des Gobelins."
« Si quelquefois une inquiétude lui traversait l’esprit, elle avait trait à Raulhac. Elle éprouvait une sorte d'intérêt pour cet homme qui, après lui avoir fait tant de mal, se dévouait avec une ardeur si grande et si peu de souci de lui-même, pour le réparer. »
La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ». ♦
Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. (1827)
Saviez-vous aussi que ...
Ce fut en 1818 que l’espace compris entre l’hôpital de la Salpêtrière, l’ancien mur d’octroi et le boulevard de l’hôpital et qu’on appelait alors le village d’Austerlitz, fut enfermé dans Paris dont le mur d’enceinte fut reporté plus loin ; ce village ne comptait que trois rues : la grande rue d’Austerlitz, le chemin des Étroites-Ruelles et la rue des Deux-Moulins ; deux autres chemins furent alors convertis en rues sous les noms de rues Bellièvre et Bruant. Sur l’emplacement du village d'Austerlitz, on forma les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la barrière d’Ivry, les rues de la barrière des Gobelins, de l’Hôpital général et de Villejuif ; enfin on construisit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif. C’est, nous dit H. Gourdon de Genouillac dans son « Histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours », depuis la suppression des barrières, le quartier de la Salpêtrière.
Une enquête du Commissaire Perruche
M. Pernod, ministre des Travaux publics, inaugure ce tantôt, à 15 heures, une nouvelle ligne de métro, ou plutôt un nouveau tronçon : « Carrefour de l’Odéon-Place d’Italie », rattaché provisoirement à la ligne n° 10... (1930)
De la porte d'Orléans à la porte de Gentilly et à la porte d'Italie... (1924)
Le 13e dans la presse...
Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. (1827)
C'est arrivé dans le 13e
M. Bolot, commissaire de police du quartier de la Gare, vient d'ouvrir une enquête au sujet d'une tentative d'assassinat dont M. Duchefdelaville, maraîcher, habitant 30, rue Dunois, aurait été victime.
Ce dernier a fait la déclaration suivante :
« J'étais couché, la nuit dernière, quand je sentis qu'on me passait une corde autour du cou et qu'on cherchait à m'étrangler.
L'obscurité qui régnait dans la chambre ne me permit pas de distinguer le visage de mon a agresseur; mais, je reconnus le pas de mon employé, le nommé Émile Prechasson
Au bout d'un instant, il me crut mort sans doute et partit.
J'eus alors la force de me traîner jusqu'à la, fenêtre dont je brisai les carreaux, et je criai « Au secours ! à l'assassin ! »
Mais, quel ne fut pas mon étonnement en reconnaissant, près de la maison, ma propre voiture gardée par ma femme que Prochasson ne tarda pas à rejoindre. »
Mme Duchafdelaville et Prochasson allaient aux Halles vendre les récoltes des maraîchers. À leur retour, ils ont été mis en état d'arrestation.
Dans le quartier de la Gare, on croit généralement que Mme Duchefdelaville et Prochasson ont des relations intimes et qu'ils ont voulu se débarrasser du mari gênant,
L'enquête se poursuit.
Les toutes dernières nouvelles avec Le Radical
A l’Éden-Théâtre, Roknedin sera prochainement encadré de deux numéros, qui vont, non seulement le corser mais encore permettre M. Bouyer, chargé du rôle de Roknedin, qui ne parait qu'à partir du acte du ballet, de jouer simultanément celui du capitaine Grant, au Chatelet.
On sait, en effet, que dans drame tiré du roman de M. Jules Verne, ce personnage ne parait qu'au premier acte et au dernier.
Deux messieurs montaient hier, vers sept heures et demie du soir, l'escalier de la maison portant le n° 59 de la rue Clisson, lorsque, à la hauteur du deuxième étage, l'un d'eux glissa soudain sur une matière visqueuse, de la nature de laquelle il ne pouvait se rendre compte. ,
Allumant alors des allumettes, ces deux messieurs aperçurent une plaque de sang caillé qui s'étendait jusque sous la porte située à leur droite.
Ils redescendirent promptement et prévinrent le concierge de ce qu'ils venaient de voir.
Remontant alors tous trois, ils pénétrèrent dans l'appartement d'où provenait le sang, et ils furent terrifiés à l'aspect du spectacle qui s'offrit à leurs yeux.
Dans une mare de sang, râlant et s'agitant encore faiblement, ils virent le sieur Villième (Auguste) habitant de ce logement, dont l'abdomen, ouvert horizontalement par une large blessure, laissait sortir les intestins.
Un médecin appelé sur le champ, prodigua des soins à ce malheureux, mais en vain; il vécut une heure.
Avant de mourir, il eut la force de dire qu'il s'était donné la mort en se frappant d'un coup de couteau dans le ventre pour terminer les souffrances atroces que lui causait une maladie de foie dont il était atteint depuis longtemps.
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Derniers faits divers
La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.
rue du Banquier
Hier matin, à neuf heures, le concierge du n° 5 de la rue du Banquier, n’ayant pas vu paraître, selon sa coutume, l’une des locataires de sa maison, Mlle S..., blanchisseuse, et se rappelant que cette jeune personne semblait depuis quelques jours fort préoccupée et morose, conçut de tristes soupçons.
A la Glacière
Vers quatre heures de l'après-midi, une vive lueur rouge colorait le ciel sur les hauteurs des treizième et quatorzième arrondissements. Au 109 de la rue de la Glacière existent dans le prolongement de la petite rue Sainte-Anne, la cité Isely...
rue du Pot-au-Lait
Dans le fond du quartier de la Glacière, rue du Pot-au-Lait, à l’angle de la rue Robine, M. Fauvel établissait, il y a un an, une grande fabrique de bûches résineuses, occupant une douzaine d’ouvriers.
A la Glacière
La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.
rue Robine
Un drame sanglant s'est déroulé, hier à quatre heures de l'après-midi, rue Robine, une petite rue du quartier de la Maison-Blanche.
rue du Pot-au-Lait
Un terrible sinistre s’est produit, hier lundi matin, rue du Pot-au-Lait, à l'angle de la rue Robine, dans l’usine de M. Fauvel, fabricant de bûches résineuses.
Butte-aux-Cailles - Cour des artistes
À deux pas du boulevard Auguste-Blanqui, dans le treizième arrondissement, sur le flanc de la Butte-aux-Cailles, s'ouvrent sur la gauche en venant de la place d'Italie, une série de ruelles étroites, tortueuses et chaotiques, qui portent ironiquement, semble-t-il, le nom de rue.
rue de Tolbiac
On nous signale un fait absolument inouï qui s'est passé la nuit dernière dans le treizième arrondissement.
Vers trois heures et demie du matin, des gardiens de la paix qui passaient rue de Tolbiac rencontraient, sur le pont jeté au dessus de la rue au Moulin-des-Prés, un individu en proie à une vive agitation.
Quartier de la Gare
Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.
Quartier de la Salpêtrière
Mardi dernier, vers huit heures et demie du matin, le nommé Dumoutier, cocher des omnibus du chemin de fer d'Orléans, se rendait à son service, lorsque, arrivé sur le boulevard de l'Hôpital, près du marché aux chevaux, il aperçut à ses pieds un objet brillant.
Le 13e avant le 13e
M. Veau, employé à l'octroi de Montrouge, regagnait avant hier, vers onze heures du soir, son domicile situé près du lieu-dit la Butte aux Cailles, commune de Gentilly.
Quartier de la Gare
La belle Hélène a allumé la guerre de Troie : Émilie Charvoit, vingt-cinq ans, dite « Petit Rata », a été la cause initiale d'une véritable bataille rangée qui a eu lieu hier à minuit, passage Débille, entre la rue Nationale et la rue du Château-des-Rentiers.
[+] Le XIIIe dans les romans...
Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.
Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...
Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?
À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.
Le drame de la rue des Tanneries
C’est chez une locataire du rez-de-chaussée que Désiré Rivière eut une dernière entrevue avec Amélie Mallet. C’est là, après un dramatique et très court tête-à-tête, que le plombier abattit son ancienne maîtresse et se suicida sur son corps.
Cité Doré
Il y a six morts et deux blessés dont l'état est grave
L'immeuble était depuis longtemps condamné par les architectes, mais en dépit des avertissements, de nombreux sans-logis étaient heureux d’y trouver un abri
Découvrir le 13e arrondissement...
La villa des Chiffonniers (Cité Doré)Là-bas, bien loin, au fond d’un faubourg impossible, plus loin que le Japon, plus inconnu que l’intérieur de l’Afrique, dans un quartier où personne n’a jamais passé, il existe quelque chose d’incroyable, d’incomparable, de curieux, d’affreux, de charmant, de désolant, d’admirable. |
La Bièvre
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![]() Le verger des GobelinsOn sait que les tapissiers des Gobelins sont des techniciens hors pair, et non pas seulement des virtuoses, mais des artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils ont tous leur violon d'Ingres. Ils invoquent, le dimanche venu, Pomone aux joues vermeilles, déesse des vergers, et s'escriment merveilleusement, qui de la bêche, qui du sécateur, du boyau ou de l'arrosoir.
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La Bièvre et ses bordsIl est un coin de Paris d'étrange aspect, un paysage pittoresque et bizarre qui a déjà bien perdu de son caractère et qui, dans quelques semaines, ne sera plus qu'un souvenir; c'est cette vallée, au trois quarts comblée à aujourd'hui, que forme, à son entrée à la Maison-Blanche, la Bièvre, encaissée entre la Butte-aux-Cailles et le plateau de Montsouris. |
![]() La folie NeufbourgLe Clos-Payen, situé rue du Champ-de l'Alouette, rebaptisée au dix-neuvième siècle du nom moins champêtre de Corvisart, était un vaste ensemble de terrains arrosés par la Bièvre et qui échut, en 1762, à Mme Le Prestre de Neubourg, femme du receveur-général des finances de Caen. |
![]() L'hôpital de la PitiéDepuis plus d'un an, nous l'avons dit déjà ; on travaille à Paris à la construction des bâtiments du nouvel hôpital de la Pitié. |
Le XIIIe dans les romans...
« Si quelquefois une inquiétude lui traversait l’esprit, elle avait trait à Raulhac. Elle éprouvait une sorte d'intérêt pour cet homme qui, après lui avoir fait tant de mal, se dévouait avec une ardeur si grande et si peu de souci de lui-même, pour le réparer. »
Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...
Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !
— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
Le drame de la rue des Tanneries
C’est chez une locataire du rez-de-chaussée que Désiré Rivière eut une dernière entrevue avec Amélie Mallet. C’est là, après un dramatique et très court tête-à-tête, que le plombier abattit son ancienne maîtresse et se suicida sur son corps.
Cité Doré
Il y a six morts et deux blessés dont l'état est grave
L'immeuble était depuis longtemps condamné par les architectes, mais en dépit des avertissements, de nombreux sans-logis étaient heureux d’y trouver un abri
Et aussi ...
Un crime atroce qui ne peut être que celui d'un sadique ou d'un fou a été découvert l'avant-dernière nuit, au cinéma « Madelon », 174, avenue d'Italie.
Un mécanicien demeurant au rez-de-chaussée, dans une maison de la rue du Moulin-de-la-Pointe, nommé Michel Leroy, dormait tranquillement aux côtés de son épouse, lorsque... (1903)