Aujourd'hui...
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Mercredi 27 septembre 2023
UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT
DE 1860 AUX ANNÉES 30
Aujourd'hui...
En même temps que se poursuivent les formalités légales préalables à l'exécution de la gare de marchandises de Gentilly sur le chemin de fer de la rive gauche, l'administration municipale s'occupe de-préparer les moyens de communication entre les bâtiments projetés et les quartiers commerçants et industriels.
Voici quel est le plan adopté ; on prolongerait jusqu'à la nouvelle gare, en remblayant les prés submersibles des anciennes glacières de Gentilly, la ruelle Barrault, déjà élargie dans la partie située entre le boulevard d'Italie et la rue de la Providence.
À la hauteur de la rue de la Colonie serait formé un carrefour par la jonction de la ruelle Barrault et de la rue de l'Espérance. Enfin, pour compléter le réseau, cette dernière voie devra être mise en communication avec la rue des Cinq-Diamants, au point où elle rencontre la rue de la Butte-aux-Cailles.
Les frais d'une partie de l'opération ont été imputés, jusqu'à concurrence de 200,000 francs, sur le produit des bons de liquidation. Le reste sera vraisemblablement compris dans les travaux à effectuer au moyen du prochain emprunt de la Ville.
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Boulevard de l'Hôpital
Lamentable drame que celui qui jeta, hier soir, l'émoi dans le populeux quartier Croulebarbe.
Un fait-divers de 1929
Ce n'est qu'en 1867, que la route de Fontainebleau devint officiellement l'avenue d'Italie.
de Charles de Vitis (1899)
"À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi."
« Bien que la rue Barrault lui fût familière jusque dans ses moindres recoins et qu’elle y vint presque tous les jours à l’époque où elle habitait la Maison-Blanche, elle avait quelque peine à s’y reconnaître. »
Avec l'achèvement, au début des annés 1880, de la rue de Tolbiac, section du "boulevard du Transit", ancien nom de la grande voie structurante traversant la rive gauche, la rue militaire longeant les fortifications étant encore impraticable pour une circulation des biens et des personnes, le carrefour Italie/Tolbiac devint le point central du 13e, avec un attrait renforcé par la présence de la "Ville de Strasbourg", seul grand magasin de l'arrondissement, de nombreux commerces et débits de boissons et de la chapelle Bréa, église du quartier. ♦
Le temps qui, depuis le matin, était, hier, très chaud et devenu vers midi tellement lourd et orageux que l'air était presque irrespirable. On ne voyait que passants s'essuyant le front avec la lassitude et les cocher protéger la tête de leurs chevaux avec des chapeaux de paille... (1901)
Saviez-vous aussi que ...
Le 27 mars 1869, le Petit Figaro évoquant l’ouverture prochaine du Théâtre des Gobelins se félicitait de la construction d’une sorte de vestibule couvert en avant-corps permettant de faire la queue à l’abri et soulignait que l’ancien rond-point de la barrière sur lequel donne la façade du théâtre avait été abaissé de trois mètres au moins.
Une enquête du Commissaire Perruche
Le réseau du Métropolitain compte une ligne de plus, ou, plus exactement, deux tronçons de lignes complémentaires : l'un qui prolonge la ligne n° 10 de l’Odéon à la place Monge, et l'autre qui étend la ligne n° 7 de la place Monge à la place d'Italie... (1930)
La ligne n° 7 est assurément l'une de celles qui ont subi le plus grand nombre de transformation successives.... (1926)
Le 13e dans la presse...
Le temps qui, depuis le matin, était, hier, très chaud et devenu vers midi tellement lourd et orageux que l'air était presque irrespirable. On ne voyait que passants s'essuyant le front avec la lassitude et les cocher protéger la tête de leurs chevaux avec des chapeaux de paille... (1901)
C'est arrivé dans le 13e
Un nommé Jean Seguin, âgé de vingt-sept ans, jouissant de la réputation la plus détestable, habitant rue du Moulin-de-la-Pointe, poursuivait, en vain, de ses assiduités une jeune et jolie couturière, Mlle Berthe G. âgée de vingt-deux ans, demeurant rue des Cinq-Diamants.
Mais la couturière avait toujours repoussé ses avances.
Seguin avait juré que Berthe ne voulant pas être à lui ne serait à personne.
Avant-hier soir, à dix heures, il apprit que la jeune fille devait se rendre à Gentilly chez une de ses tantes, malade. Il la guetta aux fortifications et tenta de se faire écouter. Berthe le repoussa et courut vers son oncle, M. T... qui, précisément, venait au-devant d'elle.
Alors Seguin fou de rage, convaincu que la jeune fille allait à un rendez-vous d'amour, tira un revolver de sa poche et le déchargea quatre fois sur la jeune fille, qui tomba, atteinte au cou et à la poitrine.
Des agents, attirés par les détonations, s'élancèrent à la poursuite du meurtrier, mais ne purent le rejoindre. Berthe G. a été transportée dans un état désespéré à l'hôpital de Bicêtre.
LA PATE DES PRÉLATS poétise votre main en l'aristocratisant. Parfumerie exotique, 35, rue du 4-Septembre. Éviter contrefaçons.
Derniers faits divers
Boulevard Masséna
Quartier de la Gare
Place des Peupliers
Place des Alpes
LE 13e AVANT LE 13e
rue de Tolbiac
Place d'Italie
rue Harvey
rue des Hospices
rue des Hospices
Les coups de couteau rue des Hospices (1875) / En cueillant des lilas (1894) / Agression (1897)
Près de la place d'Italie
A la butte-aux-Cailles
[+] Le XIIIe dans les romans...
Un homme s'arrêta sur la route, près de Gentilly. Il considéra le paysage misérable et puissant, les fumées vénéneuses, l'occident frais et jeune comme aux temps de la Gaule celtique.
Si l'auteur nomme une poterne des Tilleuils, c'est bien de la poterne des Peupliers dont s'agit.
Un des coins de Paris, misérable et sinistre. La longée des fortifications plantées d'arbres en double ou triple rangée, le côtoie pourtant de verdures plaisantes durant la belle saison, mais, en réalité, sépare pour ainsi dire cette région parisienne du reste du monde. Du haut de la rue des Peupliers...
C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens...
Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs.
La cité Jeanne-d'Arc est ce vaste ensemble de bâtiments noirs, sordides et lugubres percés comme une caserne de mille fenêtres et dont les hautes façades s’allongent rue Jeanne-d'Arc, devant la raffinerie Say.
L'homme suivit d'abord la rue de Tolbiac, puis s'engagea par ces voies ténébreuses, bordées de planches, de lattes et de pieux, qui montent vers la Butte-aux-Cailles. Les oiseaux des réverbères dansaient dans leurs cages de verre. On apercevait des terrains fauves, des chaînes de bosselures, des rampes de lueurs, des phares dans un trou du ciel, et, du côté de la Butte, un nuage de feu pâle évaporé sur Paris...
Le 20 février 18.., un dimanche, qui se trouvait être le dimanche gras, sur les onze heures du soir, une ronde d’agents du service de la sûreté sortait du poste de police de l’ancienne barrière d’Italie.
La mission de cette ronde était d’explorer ce vaste quartier qui s’étend de la route de Fontainebleau à la Seine, depuis les boulevards extérieurs jusqu’aux fortifications.
Ces parages déserts avaient alors la fâcheuse réputation qu’ont aujourd’hui les carrières d’Amérique.
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
C’est un quartier peu connu des Parisiens que celui qui se trouve entre la Maison-Blanche et la Glacière ; on sait vaguement qu’il y a quelque part par là une petite vallée, mais comme la rivière qui l’arrose est la Bièvre, on dit et l’on croit que cette vallée est un des endroits les plus sales et les plus tristes de la banlieue de Paris. Il n’en est rien cependant, et l’endroit vaut mieux que sa réputation.
Il habitait tout là-bas, aux Gobelins, dans un pâté de bicoques en carton que bousculent des rues à noms magnifiques rue des Cinq-Diamants, rue de l'Espérance, rue de la Butte-aux-Cailles…
Je songe à l'histoire de la petite Jeannette, qui vivait dans le noble quartier de la Gare.
L'antre de « la Baleine » donnait sur la rue Jonas, comme nous l'avons dit. Cette rue au nom biblique se trouvait dans un grouillement de petites voies étroites, courtes, basses, tortueuses, qui forment un coin à part dans ce quartier.
Ma « clientèle » de la rue Sainte-Marguerite disparaissait peu à peu. Elle s'était réfugiée cité Doré, qui donne rue Pinel et boulevard de la Gare, ou cité Jeanne-d'Arc, près de la rue Nationale, dans le treizième arrondissement.
Les drames de la rue de Tolbiac
Le mystère de la rue Nationale
Rue
Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard
Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément
« champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des
Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Avant-hier soir, vers huit heures. M. Fauvel, secrétaire du commissaire de police du quartier de la Gare, était avisé que des passants avaient entendu deux coups de revolver tirés à l'intérieur du café des Trois Marches vertes. Peu après, ils avaient vu trois individus, coiffés de casquettes, sortir furtivement du débit et s'enfuir à toutes jambes dans la direction de la porte d'Ivry.
Découvrir le 13e arrondissement...
La villa des Chiffonniers (Cité Doré)Là-bas, bien loin, au fond d’un faubourg impossible, plus loin que le Japon, plus inconnu que l’intérieur de l’Afrique, dans un quartier où personne n’a jamais passé, il existe quelque chose d’incroyable, d’incomparable, de curieux, d’affreux, de charmant, de désolant, d’admirable. |
La Bièvre
|
![]() Le verger des GobelinsOn sait que les tapissiers des Gobelins sont des techniciens hors pair, et non pas seulement des virtuoses, mais des artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils ont tous leur violon d'Ingres. Ils invoquent, le dimanche venu, Pomone aux joues vermeilles, déesse des vergers, et s'escriment merveilleusement, qui de la bêche, qui du sécateur, du boyau ou de l'arrosoir.
|
La Bièvre et ses bordsIl est un coin de Paris d'étrange aspect, un paysage pittoresque et bizarre qui a déjà bien perdu de son caractère et qui, dans quelques semaines, ne sera plus qu'un souvenir; c'est cette vallée, au trois quarts comblée à aujourd'hui, que forme, à son entrée à la Maison-Blanche, la Bièvre, encaissée entre la Butte-aux-Cailles et le plateau de Montsouris. |
![]() La folie NeufbourgLe Clos-Payen, situé rue du Champ-de l'Alouette, rebaptisée au dix-neuvième siècle du nom moins champêtre de Corvisart, était un vaste ensemble de terrains arrosés par la Bièvre et qui échut, en 1762, à Mme Le Prestre de Neubourg, femme du receveur-général des finances de Caen. |
![]() L'hôpital de la PitiéDepuis plus d'un an, nous l'avons dit déjà ; on travaille à Paris à la construction des bâtiments du nouvel hôpital de la Pitié. |
Le XIIIe dans les romans...
« Bien que la rue Barrault lui fût familière jusque dans ses moindres recoins et qu’elle y vint presque tous les jours à l’époque où elle habitait la Maison-Blanche, elle avait quelque peine à s’y reconnaître. »
Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.
Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !
Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.
Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?
À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Les drames de la rue de Tolbiac
Le mystère de la rue Nationale
Rue
Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard
Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément
« champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des
Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Avant-hier soir, vers huit heures. M. Fauvel, secrétaire du commissaire de police du quartier de la Gare, était avisé que des passants avaient entendu deux coups de revolver tirés à l'intérieur du café des Trois Marches vertes. Peu après, ils avaient vu trois individus, coiffés de casquettes, sortir furtivement du débit et s'enfuir à toutes jambes dans la direction de la porte d'Ivry.
Et aussi ...
Au n° 46 de la rue Clisson habitent un clerc de notaire, M. Charles Grandjean, âgé de quarante ans, et une jeune femme, Mlle Marie de Valtesse, âgée de trente-cinq ans.
Le refuge Nicolas-Flamel, asile de nuit, est installé rue du Château-des-Rentiers. Délicate attention du hasard. Tout auprès, rue de Tolbiac, il est une gare, munie de ce fronton : Entrée — CEINTURE — Sortie. On s'étonne qu'il n'y ait point, ajoutés par un pauvre, cinq lettres de réponse : « Merci ! » (1922)