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 Sanglante rupture - 1903

Sanglante rupture

Rue de la Colonie, aux Gobelins. — Le vengeance du cocher. — À l'hôpital.

Le Journal — 28 mai 1903

Un drame s'est déroulé, hier soir, dans un débit de vins du quartier des Gobelins, rue de la Colonie, 66.

Il était environ sept heures.

Soudain, un cocher, lâchant son « zanzi » releva la tête vers la rue :

— Tiens Victor !

Et un nouveau venu, un cocher, entra dans le café — homme d'une quarantaine d’années environ. Il serra quelques mains tendues, passa vite, jetant un coup d’œil dans la salle.

— D'où qu’tu viens, depuis le temps qu'on n't'a vu ? lui cria un copain.

Le cocher ne répondit pas, marche droit à la table dans le fond. Une femme se leva, regardant l'homme bien en face.

— Julia ! fit celui-ci.

— Et puis ? répondit la femme, blême

—  Il y a que je-yeux que tu reviennes avec moi. Sans quoi, tu sais, tu me connais, j vas faire un malheur.

La femme se redressa :

— Revenir avec toi, jamais ! fit-elle.

Un cri retentit. Le cocher, la main rouge, tenait une lame ensanglantée, pendant que la femme, évanouie, tombait à la renversa.

On se précipita, les uns désarmant te cocher, d'autres secourant la femme, dont le corsage troué au sein droit, laissait couler un flot de sang.

Le cocher, sans aucune résistance, d'ailleurs, avait déposé son arme. C'était une paire de ciseaux.

Conduit chez M. Yendt, commissaire de police des Gobelins, il se prêta facilement à interrogatoire qui lui fut posé.

— Je m'appelle Victor Tolet, dit-il J'ai frappé cette femme dans un moment d'exaspération.

La blessée, Mme Hardy, âgée de trente-quatre ans, journalière, a été transportée à l’hôpital Cochin.

Tolet est au Dépôt

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Saviez-vous que... ?

Aux termes de l’article 10 du décret en date du 2 mars 1867 dénommant diverses voles publiques de Paris, les quatre rues ouvertes aux abords de la mairie et du marché du XIIIe arrondissement furent dénommées ainsi qu’il suit: la première, située entre les rues Rubens et Mouffetard, prit le nom de rue Véronèse ; la deuxième, perpendiculaire au marché, le nom de rue Primatice ; la troisième, latérale au nord du marché, le nom de rue Coypel ; la quatrième, située entre la mairie et le marché, le nom de rue Philippe-de-Champagne.

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Le pont National a été construit en 1852. Il portait initialement le nom de pont Napoléon III.

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La passerelle métallique d'une portée de 100 mètres reliant la place de Rungis à la rue Cacheux et au boulevard Kellermann en enjambant la gare dite "de Rungis" avait été inaugurée le 23 juin 1907 en présence de MM. Armand Bernard, secrétaire général de la préfecture de la Seine, et Henri Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche, qui prirent la parole.

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Ce fut en 1818 que l’espace compris entre l’hôpital de la Salpêtrière, l’ancien mur d’octroi et le boulevard de l’hôpital et qu’on appelait alors le village d’Austerlitz, fut enfermé dans Paris dont le mur d’enceinte fut reporté plus loin ; ce village ne comptait que trois rues : la grande rue d’Austerlitz, le chemin des Étroites-Ruelles et la rue des Deux-Moulins ; deux autres chemins furent alors convertis en rues sous les noms de rues Bellièvre et Bruant. Sur l’emplacement du village d'Austerlitz, on forma les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la barrière d’Ivry, les rues de la barrière des Gobelins, de l’Hôpital général et de Villejuif ; enfin on construisit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif. C’est, nous dit H. Gourdon de Genouillac dans son « Histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours », depuis la suppression des barrières, le quartier de la Salpêtrière.

L'image du jour

L'église Notre-Dame de la Gare, place Jeanne d'Arc

L'église Notre-Dame de la Gare destinée à remplacer une petite chapelle ouverte rue Nationale. L'architecte en charge de l'édifice est Claude Naissant (1801-1882) qui est déjà en charge de l'église Saint-Lambert à Vaugirard.