Saviez-vous que ?...
Durant la Commune, l’anarchie la plus totale régnait dans le 13e arrondissement comme ailleurs.
Le Petit-Journal du 3 mai 1871 écrivait :
« Les arrestations arbitraires dirigées contre les citoyens qui ne veulent pas prendre parti dans la guerre civile continuent. Hier, M, Louis Nicolas, rue des Cordelières n° 32, 13e arrondissement a été ainsi arrêté, le revolver sous la gorge et conduit en prison sans avoir même eu le temps d'ôter ses pantoufles.
Ajoutions qu'au bout de deux heures, ordre a été donné de le rendre à la liberté ; mais ces excès de zèle n'en sont pas moins déplorables. »
L'église Notre-Dame de la Gare a été construite en 1855 aux frais de la commune d'Ivry
Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.
C'est le 17 septembre 1901 que fut inauguré le puits artésien de la Butte aux Cailles. L'histoire ne dit pas si ce fut en grande pompe.
Le 8 février 1885, vers dix heures, deux chevaux attelés à un camion de la compagnie du Nord, chargé de charbon, s’emportaient, rue du Moulinet : malgré les efforts du charretier, le nommé Bruli, ils n'ont pu être maintenus, la pente de la rue étant très rapide en cet endroit, et ils sont allés s'abattre contre un mur de clôture, passage Vandrezanne, n° 10.
Par suite, un des chevaux a été tué sur le coup, l'autre s'est blessé fortement aux jambes. Un pan du mur s'est écroulé, une porte a été brisée et le camion a été mis en pièces. Par un hasard providentiel, le charretier Bruli n'a eu aucun mal.
Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. La jeune bergère est morte sur la place, et son assassin a été presque aussitôt arrêté. À neuf heures, le cadavre gisait encore dans un champ, au coin de la rue Croulebarbe, où M. Roger, commissaire de police du quartier, dressait son procès-verbal.
C’est ainsi que les lecteurs de la Gazette de France apprirent la mort d’Aimée Millot, le bergère d’Ivry. La vérité impose de dire que le véritable auteur des faits n’avait pas été immédiatement arrêté.