Un jour dans le 13e



DERNIERE HEURE

Deux blesssés ont succcombé

Le Petit-Parisien ― 22 octobre 1915

Dans la soirée, deux des blessées soignées à la Pitié ont succombé. Ce sont Mlles Jeanne Gressier, vingt-cinq ans, demeurant 177, rue de Tolbiac, et Rose Demarquet, dix-huit ans, 52, rue Edgar-Quinet, à Malakoff.

A la morgue, les médecins légistes, en procédant à l'examen des débris, ont découvert la tête d'un soldat de l'infanterie coloniale, encore adhérente à un tronc avec bras droit. Or, des dépositions reçues, il résulte qu'au moment de l'explosion, un soldat permissionnaire qui passait rue de Tolbiac fut tué net et eut le corps déchiqueté et projeté à plus de quatre-vingts mètres de là.

Un second tronc, avec bras et main gauche déchiquetée, put être également reconstitué par les deux praticiens, ainsi qu'un bras gauche avec fragment de bassin.

Les disparus

Voici, d'autre part, la liste des personnes non reconnues et dont la disparition a été signalée par les familles ou les voisins :

Mmes Hans, rue des Cinq-Diamants ; Gauthier, 11, rue Michal Nicolas, 199, rue de Tolbiac ;  Pourchasse, 5, passage Barrault ; Schnell, 21 passage Imbert-Bellier ; Bénéville, même adresse ; Ratier, 78, rue de Ménilmontant Pach, 5, rue de Montsouris ; Moret, 13, passage des Cinq-Diamants ; Coudert, 30 rue Vandrezanne ; Chêne, 5, rue des Peupliers ;  Cuvillier, 11, rue de Clisson.

MM. Champion, 180. rue de Tolbiac, à Gentilly ; Barserot, 2, passage Barrault, Le Guyader, 117. rue de Montrouge à Gentilly ; Louis Clément, 27, passage Daviel.

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


21 octobre


22 octobre


23 octobre


24 octobre


25 octobre


26 octobre


27 octobre


28 octobre


29 octobre


31 octobre


18 novembre


21 novembre


10 décembre


L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

L'église Saint-Hippolyte, œuvre de l'architecte Jules Astruc (1862-1935), a été construite entre 1909 et 1924, grâce notamment à la générosité de la famille Panhard.

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En février 1893, le conseil municipal de Paris, sous la conduite de M. Ernest Rousselle, décidait ce qui suit pour le 13ème arrondissement : Ouverture de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et la rue du Moulin-des-Prés ; ouverture de la rue Caillaux ; mise en état de viabilité de la rue Croulebarbe ; ouverture d'une voie nouvelle, de la rue de Tolbiac à la gare d'Orléans-Ceinture ; prolongement de la rue Jeanne-d'Arc ; achèvement de la rue Pascal ; ouverture de la rue des Messageries ; mise à l'alignement de la ruelle des Gobelins.

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La rue Duméril s'appela rue du Gros-Caillou au XVIIè siècle, puis fit partie de la rue du Marché-aux-Chevaux. Son nom actuel lui fut donné en 1865 en l'honneur de Constant Duméril, naturaliste (1774-1860). La rue ne communique avec le boulevard que par un escalier.

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Jusqu’à la fin des années 1920, la rue de la Fontaine-à-Mulard commençait avenue d’Italie, s’interrompait rue Damesme et reprenait rue de la Colonie pour se terminer définitivement place de Rungis. Il y avait près de 500 mètres entre le n°2 et le n°4.
Le tronçon compris entre l’avenue d’Italie et la rue Damesme devint la rue du Dr Laurent.

L'image du jour

La rue Baudricourt vue de l'avenue d'Ivry vers l'avenue de Choisy

Le côté gauche sur la photo a totalement disparu ; en revanche des immeubles ont subsisté sur le coté droit.