UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

Le feuilleton

 

NOTRE PROCHAIN FEUILLETON

Nous commencerons demain la publication d’un grand roman inédit

Le cadavre de la Maison-Blanche

PAR
ERNEST FALIGAN

Cette œuvre nouvelle de l’auteur de la Peste de Londres est une étude de mœurs et d'aventures parisiennes.

L’action se passe presque tout entière dans un des faubourgs les plus curieux de la grande ville, au milieu de ce quartier de la Maison-Blanche et de la Glacière qui jadis formait la vallée de la Bièvre, et qui présente, mêlés dans le désordre le plus pittoresque, le vieux et le nouveau Paris, les aspects de la ville et ceux de la campagne.

Profondément dramatique, le Cadavre de la Maison-Blanche est cependant d’une clarté parfaite. D'un premier crime, l’auteur a tiré toute une suite de scènes et de péripéties palpitantes où le comique se mêle souvent au tragique.

Intrigue et caractères sont cependant d’une variété, d’une originalité très grande. À la fois naturel et terrible, le Cadavre de la Maison-Blanche est un roman des plus dramatiques, qui se déroule dans un cadre vivant, au milieu de personnages d’une ressemblance donnant l’illusion de la réalité, et il nous paraît destiné à un grand et légitime succès.

Saviez-vous que... ?

En 1920, on pouvait trouver un avertisseur public d''incendie à l'angle des rues Watt et du Chevaleret ainsi qu'au 31 quai de la Gare.

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En 1863, la ligne de l'omnibus P (voiture jaune, lanternes rouge et rouge) reliait Charonne à l'ancienne barrière de Fontainebleau tandis que la ligne U reliait Bicêtre à la pointe Saint-Eustache par des voitures jaunes, lanternes vert et rouge

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Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Durant la Commune, l’anarchie la plus totale régnait dans le 13e arrondissement comme ailleurs.
Le Petit-Journal du 3 mai 1871 écrivait :
« Les arrestations arbitraires dirigées contre les citoyens qui ne veulent pas prendre parti dans la guerre civile continuent. Hier, M, Louis Nicolas, rue des Cordelières n° 32, 13e arrondissement a été ainsi arrêté, le revolver sous la gorge et conduit en prison sans avoir même eu le temps d'ôter ses pantoufles.
Ajoutions qu'au bout de deux heures, ordre a été donné de le rendre à la liberté ; mais ces excès de zèle n'en sont pas moins déplorables. »

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.