Le 13e avant le 13e

 L’abattoir de Villejuif - 1812

L’abattoir de Villejuif

Gazette nationale ou le Moniteur universel — 17 août 1812

Paris, le 16 août.

L’abattoir de Villejuif, situé hors de la barrière actuelle d'Ivry, au midi du hameau d’Austerlitz, a 200 mètres de face, sur 108 de profondeur. Il se compose de dix-huit bâtiments, dont huit seront couverts cette année. Les fondations des dix autres, ainsi que celles des murs d’enceinte et de soutènement, sont élevées au-dessus du sol.

La porte principale d’entrée de cet édifice donnera sur le boulevard de l’Hôpital, à l’ouest. En face et à l’extrémité orientale, seront construits, sur une place demi-circulaire de 60 pieds de diamètre, des réservoirs qui recevront l’eau d'une pompe. Plus de 300 ouvriers travaillent à la construction de cet abattoir.

Le boulevard de l'Hôpital vu du pont d'Austerlitz en 1836

Les cinq abattoirs de Paris , qui ne sont en construction que depuis un an, et dont l’étendue est plus ou moins grande , suivant la population des quartiers de celle ville , out presque tous la même forme : on y remarque des bâtiments qui contiendront des bouveries pour les bœufs, des bergeries pour les veaux et moutons , des échaudoirs, des fondoirs, etc. etc. ; des magasins avec caves pour le dépôt des suifs fondus et pour la salaison des peaux, des emplacements pour le suif en branche; des écuries, des remises, etc.; des bâtiments pour les échaudages des pieds, fraises et têtes de veaux , de moutons  etc. ; des cases pour les dépouilles et les issues ; des corps-de-logis pour l’administration, des corps-de-garde , etc. ; une grande cour au milieu de chacun des cinq abattoirs ; des cours de vidanges et de dépôts, etc.. Sous les combles, sont des greniers à fourrages, etc.

Des conduites seront établies pour distribuer les eaux dans les diverses parties de ces constructions, et de grands égouts pour leur écoulement.

Tous ces bâtiments sont alignés et séparés les uns des autres par des rues larges et transversales. (Journal de Paris.)

Plan de la ville de Paris divisé en 12 arrondissemens et 48 quartiers... / Dressé par X. Girard. Publié en 1820


Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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En 1882, un poste-vigie dit encore poste avertisseur, c'est à dire un local où un pompier serait toujours présent afin d'y recevoir la déclaration des personnes venant faire connaître un incendie, était installé au numéro 26 de la rue des Cinq-Diamants.
Chaque poste avertisseur était en communication avec la caserne des pompiers la plus voisine à l'aide d'un télégraphe à cadran.

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Le 2 décembre 1923, le quotidien Paris-Soir rapportait qu'avenue des Gobelins, en face du 51, des agents avaient surpris Marcel Popinel, demeurant en hôtel, rue Lebrun, qui avait percé un fut de vin. Le pipeur a été conduit au commissariat de police du quartier.

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Le 14 juillet 1906, on pouvait aller en métro de la place d'Italie à la gare de Lyon sans changement.
A cette date, la ligne 5 se raccordait à la ligne Porte Maillot- Vincennes.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦