Aujourd'hui...
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Mardi 3 octobre 2023
UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT
DE 1860 AUX ANNÉES 30
Aujourd'hui...
La première fontaine pour chiens et chevaux, édifiée à Paris, a été inaugurée hier matin, 2, boulevard de la Gare. L'initiative en revient au baron de Zuylen, vice-président de la Ligue pour la protection du cheval, et à qui l'on droit de si généreux efforts pour rendre la vie plus douce à « la plus noble conquête de l'homme ».
Une belle eau claire se renouvelle continuellement dans une vasque ronde à hauteur de… cheval. A la base de l'abreuvoir, côté du trottoir, et à 25 centimètres de hauteur, se trouve une coquille dans laquelle les « toutous pourront se désaltérer à leur aise.
Parmi les personnalités présentes se trouvaient un représentant du préfet de la Seine ; Mme Louis Dausset, cette grande amie des chevaux ; le docteur Faveau de Courmelles ; M. Albert Allemand, secrétaire de la ligue, représentant le docteur Germain Sée ; Alphonse Blondel, vice-président de la Protection du cheval ; Mme Cremer, directrice du journal Nos Amis ; MM. Gourbier, commissaire d'arrondissement ; Barnabé, commissaire de police du quartier, et un grand nombre de membres de la ligue.
Divers essais ont été faits et, se frayant un passage parmi les personnages officiels, un superbe percheron est venu « humer » l'eau claire sans se douter de la brillante assistance qui l'entourait.
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Quartier de la Maison-Blanche
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
Un fait-divers de 1930
Dans son numéro du 19 mars 1872, le Petit Journal signalait à ses lecteurs la vaillante conduite d'une jeune fille-de douze ans, l'aînée de six enfants, dont la mère, demeurant rue Buot, 17, quartier de la Butte aux Cailles (13° arrondissement) était malade à ce moment.
Levée à trois heures du matin, elle allait travailler dehors et gagnait 1 fr. 50 c., pour nourrir toute la famille ; en rentrant de son ouvrage, elle soignait ses frères et sœurs comme l’aurait fait la meilleure des mères.
d'Ernest Faligan (1890)
"La rue Barrault conduit du boulevard d’Italie à la rue de Tolbiac. C’est une voie neuve, qui traverse sur un remblai des terrains presque entièrement inhabités, il y a vingt ans."
« Une autre inquiétude lui mordait le cœur d’une dent singulièrement aiguë, bien qu’il osât à peine se l’avouer, et fit tous ses efforts pour la chasser de sa pensée. »
La place Pinel s'appela abord la place de Deux-Moulins et constitua un lieu majeur car elle débouchait sur la barrière d'Ivry. De l'autre côté de la barrière, la ville se prolongeait et se développait le long de la rue Nationale, qui s'arrêtait alors à son croisement avec la rue du Chateau-des-Rentiers et attirait commerces et petites industries. Sur la place, s'ouvrait également la cité Doré.
On vient de commencer, entre le square de Cluny et la place Maubert, la pose des rails de la ligne qui doit relier la région sud-est de la banlieue de Paris aux deux grandes voies de la rive gauche, le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain. (1876)
Saviez-vous aussi que ...
À la séance du 30 octobre 1879 du Conseil Général de la Seine présidée par M. Réty, M. Georges Martin déposait une pétition d'industriels du 13e arrondissement demandant la création d'une gare de marchandises à la jonction de la rue Baudricourt et de la rue Nationale prolongée. Cette pétition, reprise par M. Georges Martin sous forme de projet de vœu fut renvoyée à la commission desdits vœux.
Ce sera la « gare des Gobelins », finalement issue d’autres projets, qui sera ouverte le 15 mai 1903 seulement et restera en fonctionnement jusqu’en 1991.
Une enquête du Commissaire Perruche
Le réseau du Métropolitain compte une ligne de plus, ou, plus exactement, deux tronçons de lignes complémentaires : l'un qui prolonge la ligne n° 10 de l’Odéon à la place Monge, et l'autre qui étend la ligne n° 7 de la place Monge à la place d'Italie... (1930)
Parlons donc un peu de la rive gauche, qui a paru, jusqu'ici, plutôt délaissée dans l’établissement des premières lignes du réseau métropolitain... (1903)
Le 13e dans la presse...
On vient de commencer, entre le square de Cluny et la place Maubert, la pose des rails de la ligne qui doit relier la région sud-est de la banlieue de Paris aux deux grandes voies de la rive gauche, le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain. (1876)
C'est arrivé dans le 13e
Il y a cinq ans, une bande de malfaiteurs semait la terreur parmi les habitants du treizième arrondissement. Fréquemment, des personnes attardées, le soir, étaient attaquées et dévalisées. Pour mettre leurs victimes dans l'impossibilité de se défendre, les auteurs de ces agressions se servaient généralement d'un lacet qu'ils leur passaient autour du cou.
Aussi avait-on surnommé la bande : « la Bande des étrangleurs. »
Plusieurs arrestations opérées firent cesser ces exactions. Mais depuis quelque temps les étrangleurs semblent vouloir recommencer la série de leurs exploits.
Dans la nuit d'hier, M. Pierre Roy, corroyeur, 41, rue du Moulin-de-la-Pointe, rentrait chez lui, lorsque passant rue Bourgon, il fut mis à mal de si lamentable façon que, transporté au poste, on eut toutes les peines du monde à le rappeler à la vie.
Sur ses indications, on a arrêté, quelques heures plus tard, un individu et une fille Lenoir qui sortaient de prison et avaient fait partie de l'ancienne bande. Ils ont avoué au commissaire de police que les anciens affiliés, dont la peine expirait sous peu, allaient recommencer à travailler. « Vous allez en voir du fameux ! » ajouta l'homme arrêté qui a refusé de dire son nom, mais s'est vanté d'être un ancien « Étrangleur ».
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Derniers faits divers
Près des fortifications
Au Deux-Moulins
Quartier de la Maison-Blanche
Boulevard Masséna
Quartier de la Gare
Place des Peupliers
Place des Alpes
LE 13e AVANT LE 13e
rue de Tolbiac
Place d'Italie
rue Harvey
rue des Hospices
[+] Le XIIIe dans les romans...
Il existe à Paris, dans les quartiers perdus, des rues mornes et désertes qu'on traverse avec un sentiment de stupeur.
Un instant plus tard, elle était dehors dans le terrain vague qui descendait en pente rapide vers la vallée de la Bièvre...
Un homme s'arrêta sur la route, près de Gentilly. Il considéra le paysage misérable et puissant, les fumées vénéneuses, l'occident frais et jeune comme aux temps de la Gaule celtique.
Si l'auteur nomme une poterne des Tilleuils, c'est bien de la poterne des Peupliers dont s'agit.
Un des coins de Paris, misérable et sinistre. La longée des fortifications plantées d'arbres en double ou triple rangée, le côtoie pourtant de verdures plaisantes durant la belle saison, mais, en réalité, sépare pour ainsi dire cette région parisienne du reste du monde. Du haut de la rue des Peupliers...
C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens...
Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs.
La cité Jeanne-d'Arc est ce vaste ensemble de bâtiments noirs, sordides et lugubres percés comme une caserne de mille fenêtres et dont les hautes façades s’allongent rue Jeanne-d'Arc, devant la raffinerie Say.
L'homme suivit d'abord la rue de Tolbiac, puis s'engagea par ces voies ténébreuses, bordées de planches, de lattes et de pieux, qui montent vers la Butte-aux-Cailles. Les oiseaux des réverbères dansaient dans leurs cages de verre. On apercevait des terrains fauves, des chaînes de bosselures, des rampes de lueurs, des phares dans un trou du ciel, et, du côté de la Butte, un nuage de feu pâle évaporé sur Paris...
Le 20 février 18.., un dimanche, qui se trouvait être le dimanche gras, sur les onze heures du soir, une ronde d’agents du service de la sûreté sortait du poste de police de l’ancienne barrière d’Italie.
La mission de cette ronde était d’explorer ce vaste quartier qui s’étend de la route de Fontainebleau à la Seine, depuis les boulevards extérieurs jusqu’aux fortifications.
Ces parages déserts avaient alors la fâcheuse réputation qu’ont aujourd’hui les carrières d’Amérique.
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
C’est un quartier peu connu des Parisiens que celui qui se trouve entre la Maison-Blanche et la Glacière ; on sait vaguement qu’il y a quelque part par là une petite vallée, mais comme la rivière qui l’arrose est la Bièvre, on dit et l’on croit que cette vallée est un des endroits les plus sales et les plus tristes de la banlieue de Paris. Il n’en est rien cependant, et l’endroit vaut mieux que sa réputation.
Il habitait tout là-bas, aux Gobelins, dans un pâté de bicoques en carton que bousculent des rues à noms magnifiques rue des Cinq-Diamants, rue de l'Espérance, rue de la Butte-aux-Cailles…
Je songe à l'histoire de la petite Jeannette, qui vivait dans le noble quartier de la Gare.
Dans Le Monde Illustré du 28 mars 1865
On entend répéter chaque jour que le vieux Paris s'en va. On pourrait ce nous semble ajouter, sans crainte de se tromper, qu'une bonne partie de la vieille capitale est déjà loin de nous et qu'il n'en reste trace que dans les plans exécutés avant l'an de grâce 1849.
Après la transformation des Halles, de la rue de Rivoli, des boulevards de Sébastopol, rive gauche et rive droite, du quartier Saint-Antoine, du Temple, etc., etc. on nous annonce celle des quartiers Mouffetard, des Gobelins et de la barrière Fontainebleau.
PARIS NOUVEAU
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers.
Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Quartier de la Maison-Blanche
Un brigadier de police tue sa femme dans un accès de fureur et disparaît
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.
Les époux Pacotte habitaient depuis plusieurs années un petit pavillon dont ils étaient propriétaires 43-45, rue du Moulinet.
La maisonnette, solidement construite, comprend une cuisine et trois pièces surélevées au-dessus de la cave.
Une chambre indépendante abritait, depuis cinq ans, une brave femme de ménage âgée de 70 ans.
Le ménage, qui possédait une certaine aisance, aurait pu être heureux.
Découvrir le 13e arrondissement...
La villa des Chiffonniers (Cité Doré)Là-bas, bien loin, au fond d’un faubourg impossible, plus loin que le Japon, plus inconnu que l’intérieur de l’Afrique, dans un quartier où personne n’a jamais passé, il existe quelque chose d’incroyable, d’incomparable, de curieux, d’affreux, de charmant, de désolant, d’admirable. |
La Bièvre
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![]() Le verger des GobelinsOn sait que les tapissiers des Gobelins sont des techniciens hors pair, et non pas seulement des virtuoses, mais des artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils ont tous leur violon d'Ingres. Ils invoquent, le dimanche venu, Pomone aux joues vermeilles, déesse des vergers, et s'escriment merveilleusement, qui de la bêche, qui du sécateur, du boyau ou de l'arrosoir.
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La Bièvre et ses bordsIl est un coin de Paris d'étrange aspect, un paysage pittoresque et bizarre qui a déjà bien perdu de son caractère et qui, dans quelques semaines, ne sera plus qu'un souvenir; c'est cette vallée, au trois quarts comblée à aujourd'hui, que forme, à son entrée à la Maison-Blanche, la Bièvre, encaissée entre la Butte-aux-Cailles et le plateau de Montsouris. |
![]() La folie NeufbourgLe Clos-Payen, situé rue du Champ-de l'Alouette, rebaptisée au dix-neuvième siècle du nom moins champêtre de Corvisart, était un vaste ensemble de terrains arrosés par la Bièvre et qui échut, en 1762, à Mme Le Prestre de Neubourg, femme du receveur-général des finances de Caen. |
![]() L'hôpital de la PitiéDepuis plus d'un an, nous l'avons dit déjà ; on travaille à Paris à la construction des bâtiments du nouvel hôpital de la Pitié. |
Le XIIIe dans les romans...
« Une autre inquiétude lui mordait le cœur d’une dent singulièrement aiguë, bien qu’il osât à peine se l’avouer, et fit tous ses efforts pour la chasser de sa pensée. »
Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.
Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !
Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.
Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?
À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Dans Le Monde Illustré du 28 mars 1865
On entend répéter chaque jour que le vieux Paris s'en va. On pourrait ce nous semble ajouter, sans crainte de se tromper, qu'une bonne partie de la vieille capitale est déjà loin de nous et qu'il n'en reste trace que dans les plans exécutés avant l'an de grâce 1849.
Après la transformation des Halles, de la rue de Rivoli, des boulevards de Sébastopol, rive gauche et rive droite, du quartier Saint-Antoine, du Temple, etc., etc. on nous annonce celle des quartiers Mouffetard, des Gobelins et de la barrière Fontainebleau.
PARIS NOUVEAU
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers.
Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Quartier de la Maison-Blanche
Un brigadier de police tue sa femme dans un accès de fureur et disparaît
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.
Les époux Pacotte habitaient depuis plusieurs années un petit pavillon dont ils étaient propriétaires 43-45, rue du Moulinet.
La maisonnette, solidement construite, comprend une cuisine et trois pièces surélevées au-dessus de la cave.
Une chambre indépendante abritait, depuis cinq ans, une brave femme de ménage âgée de 70 ans.
Le ménage, qui possédait une certaine aisance, aurait pu être heureux.
Et aussi ...
Mardi dernier, vers huit heures et demie du matin, le nommé Dumoutier, cocher des omnibus du chemin de fer d'Orléans, se rendait à son service, lorsque, arrivé sur le boulevard de l'Hôpital, près du marché aux chevaux, il aperçut à ses pieds un objet brillant.
Les démolitions qu'on exécute en ce moment dans le faubourg Saint Marcel viennent de remettre au jour un coin très pittoresque du vieux Paris. (1868)