Faits divers

 Le drame de la rue Vandrezanne - 1888

Le drame de la rue Vandrezanne

Gil Blas — 18 septembre 1888

La nuit dernière, vers deux heures, de grands cris : « Au secours ! à l'assassin ! » attirèrent des gardiens de la paix devant un hôtel situé rue Vandrezanne, où gisait à terre, baigné dans son sang, un individu qui avait reçu trois coups de couteau à la tête.

Cet homme, malgré la gravité de ses blessures, put dire aux agents qu'il s'appelait Hermez, porteur aux Halles, âgé de quarante-deux ans, qu'il avait été entraîné dans une chambre par sept individus et une femme, et que ceux-ci, après l'avoir dévalisé, avaient tenté de le tuer, et, enfin, jeté dans la rue.

Les gardiens de la paix se firent indiquer immédiatement la chambre par le propriétaire de l'hôtel. Mais les meurtriers s'étaient barricadés avec soin, échafaudant les meubles derrière la porte et menaçant de tuer quiconque entrerait. Les agents, néanmoins, enfoncèrent la porte et, malgré la résistance acharnée de la bande, parvinrent à la capturer tout entière.

Ces individus, qui tous accusent les professions les plus diverses : brocanteur, tailleur d'habits, artiste, etc., ont été écroués au Dépôt par M. Debeury, commissaire de police.



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Encore un crime dans le 13ème

1896

Un camelot, nommé Navasseur, âgé de trente-deux ans, habitait 94, rue Broca, dans le quartier Croulebarbe, en compagnie d'une femme.

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Quartier de la Gare

La pègre

1907

Un cocher, M. Louis Bodard, demeurant 5, rue Nationale, attendait, près de sa voiture, hier après-midi, rue du Château-des-Rentiers, à la hauteur du numéro 108, la sortie d'un client.

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Boulevard d'Italie

La maison hantée

1902

Auprès de la Bièvre, au numéro 153 du boulevard d'Italie, se dresse une maison de trois étages, étayée de toutes parts et inhabitée depuis longtemps...

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avenue des Gobelins

En plein jour des gangsters en auto dévalisent une bijouterie parisienne

1938

Hier après-midi, à 15 heures, une automobile — immatriculée 5723 - RL — occupée par plusieurs individus, s'arrêta brusquement devant le numéro 35 de l'avenue des Gobelins, à l'angle de la rue de la Reine-Blanche. Tout le rez-de-chaussée de l'immeuble situé à cette adresse est occupé par les vitrines de la bijouterie « À la Reine Blanche »...

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.

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Le rue Esquirol s'appela Grande-Rue-d'Austerlitz. Son nom actuel lui fut donné en 1864 en souvenir de Dominique Esquirol, médecin aliéniste (1773-1840).

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C'est en 1868 que la rue de la Barrière-des-Gobelins prit la dénomination de rue Fagon, premier médecin de Louis XIV, directeur du Jardin-du-Roi, mort en 1718.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦