L'image du jour
La rue Jonas fut l'une des dernières rues éclairées par des quinquets. Ceux-ci subsistèrent au moins jusqu'en 1913.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Faits divers
Il est un jeu singulier auquel se livrent les enfants et qui rappelle un peu le supplice de Régulus, moins le tonneau rempli de reptiles.
Ce jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler le long d'un talus.
Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures, à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault. Là se trouve un plan fortement incliné haut de huit mètres environ, dont la base n'est séparée du cours d'eau que par une langue de terrain large tout au plus de deux mètres.
Le jeu allait bon train, lorsque le jeune Paul Caddoni, âgé de dix ans, demeurant avec sa famille rue des Cinq-Diamants, trouvant que son tour n'arrivait pas assez vite, voulut se laisser « bourdouler » à côté de l'emplacement choisi. Soudain, comme il arrivait au milieu du trajet, ses camarades l'entendirent pousser un cri. Le pauvre enfant avait donné de la tête contre une pierre tranchante et s'était évanoui.
Entraîné par la vitesse acquise, l'infortuné franchit la langue de terre dont nous avons parlé et disparut dans la Bièvre.
Tandis que ses amis se lamentaient, le plus âgé de la bande eut la présence d'esprit de remonter le talus et d'aller chercher du secours.
Deux ouvriers maçons, qui travaillaient non loin de là, accoururent, porteurs de longues perches, il l'aide desquelles ils réussirent, après quelques minutes de recherches, à ramener l'enfant sur la berge.
On transporta le jeune Caddoni dans une pharmacie, où le docteur Laurent vint lui donner des soins. Ce n'est qu'après trois quarts d'heure que l'enfant reprit ses sens.
La blessure très grave qu'il a au crâne a nécessité son transport à l'hôpital des Enfants-Malades.
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La rue Jonas fut l'une des dernières rues éclairées par des quinquets. Ceux-ci subsistèrent au moins jusqu'en 1913.