Faits divers

 paris-treizieme.fr — La mort du gardien de la paix Maurs (1900)

La mort du gardien de la paix Maurs.

Le Matin — 20 février 1900

Dans la nuit de dimanche à lundi, le gardien de la paix Jean-Baptiste Maurs, du treizième arrondissement, étant de service boulevard d'Italie, était requis par des passants afin de faire cesser le scandale que causaient trois mauvais drôles au coin de la rue Vergniaud. Ces individus, des rôdeurs du quartier, bousculaient les promeneurs, insultaient les femmes et brisaient les vitres des fiacres à coups de pierres.

Le Petit Parisien. Supplément littéraire illustré — 11 mars 1910

L'agent Maurs se rendit auprès de ces chenapans, qui n'avaient pas cessé leurs jeux dangereux et stupides, et leur enjoignit de les suivre au poste. Naturellement, comme ils étaient en force, ils répondirent par des quolibets et des injures. Le gardien de la paix voulut s'emparer de l'un d'eux ; mais, au moment où il lui mettait la main au collet, il recevait à la tempe droite un coup de couteau si furieux que la lame se brisait dans la plaie.

Le malheureux agent s'évanouit, et ses agresseurs prirent la fuite. Maurs fut relevé par plusieurs de ses collègues accourus à ses cris, et transporté à l'hôpital Cochin.

Après une nuit d'atroces souffrances, l'infortune gardien de la paix est mort hier matin, au moment même où MM. Laurent, secrétaire général de la préfecture de police, et Touny, directeur de la police municipale, venaient à l'hôpital pour lui remettre une médaille d'or, en récompense de sa courageuse intervention de la veille.

Jean-Baptiste Maurs était né le 20 mai 1858, à Saint-Parthens (Aveyron). Il était entré dans la police municipale le janvier 1886 et avait toujours appartenu au treizième arrondissement. Il laisse une veuve et deux enfants en bas âge. L'un de ses frères est également gardien de la paix à Paris et un autre sergent de ville à Clichy.

Maurs sera inhumé par les soins de la, préfecture de police dans le caveau spécial réservé, au cimetière Montparnasse, aux agents tués dans l'exercice de leurs fonctions.



Le Petit Parisien. Supplément littéraire illustré — 11 mars 1910

Les victimes du devoir — Assassinat d’un gardien de la Paix

Un gardien paix, nommé J.-B. Maurs, est venu augmenter le nombre si grand de ces braves gens qui sont trop souvent victimes de leur devoir.
Ces jours-ci, deux rôdeurs s'étaient mis à insulter des passants, rue Vergniaud, vers cinq heures du soir. L'agent Maurs intervint pour procéder à l'arrestation des deux malfaiteurs qu'il s'apprêta à conduire au poste. Mais, en passant boulevard d'Italie, il fut frappé d'un coup de couteau à l'oreille droite, par un troisième individu qui se jeta sur lui.
Le malheureux agent tomba mortellement blessé et fut conduit à l'hôpital de la Charité, pendant qu'on se mettait à la poursuite de l'assassin.
En apprenant ce drame. M. Laurent, secrétaire général de la Préfecture de police et M. Touny, directeur de la police municipale, se rendirent au chevet du moribond pour lui remettre une médaille de 1ère classe ; mais le pauvre homme n'avait pas encore repris connaissance, et il mourut quelques instants après le départ de ses chefs.
C'était un agent très estimé laisse une femme et deux enfants.
Ses obsèques ont été faites aux frais de la Ville de Paris, à et le corps a été enterré au cimetière Montparnasse, dans le caveau des Victimes du Devoir.
Quant à l'assassin, il n'a avoué son crime qu'après avoir été confronté devant le corps de l’agent.
Amené devant la bière, son émotion fut telle, quand on souleva le couvercle pour lui montrer la figure de sa victime qu'il fut pris d'un tremblement nerveux et n'eut plus le courage de nier.

À lire également...

Les étrangleurs des Gobelins

1895

C'est sous cette sinistre appellation qu'on désignait dans; le treizième arrondissement; la redoutable bande de malfaiteurs qui, la nuit venue, se répandaient dans les divers quartiers de cet arrondissement...

...


Quartier de la Maison-Blanche

Le drame de la rue Michal

1904

Un événement des plus étranges et des plus poignants en même temps vient de survenir au numéro 2 de la rue Michal, dans le treizième arrondissement.

...


Un drame entre chiffonniers

1914

Parmi les chiffonniers qui forment, aux environs de la porte d'lvry, une remuante agglomération connue sous le nom de « village nègre », s’est passé, hier après-midi, un drame rapide et sanglant.

...


Victime de la Bièvre

Une idée d'ivrogne

1885

Un cantonnier nommé Jacob regagnait hier soir son domicile rue Damesme, numéro 2, malheureusement il avait fait de si fréquentes stations chez les marchands de vins que le chemin lui semblait horriblement long.

...

Saviez-vous que... ?

La marché découvert des Gobelins — que l'on appelle aujourd'hui le marché Auguste-Blanqui — remplaça le marché couvert à compter du 9 mai 1898 et, comme maintenant, se tenait les mardis, vendredis et dimanches.

*
*     *

La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.

*
*     *

La rue de Tolbiac, pour la partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers, fut appelée initialement rue du Transit lorsque son ouverture fut projetée.

*
*     *

En janvier 1902, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans avait l’honneur de porter à la connaissance du public qu’à partir du 26 courant, la gare de Paris-Quai d'Orsay et la station de Paris Pont Saint-Michel délivreraient des billets entre elles et pour Orléans-Ceinture.
Inversement la station d’Orléans-Ceinture délivrerait des billets pour Paris-Quai d’Orsay et pour Paris-Pont Saint-Michel.

L'image du jour

Construction de la rue de Tolbiac : franchissement de la Bièvre à la Glacière

La photographie est de Charles Marville et a été prise vers 1876. La rue d'Alésia est déjà achevée. La construction de la rue de Tolbiac subit beaucoup de retard compte tenu de l'ampleur des travaux.