L'image du jour
Photographie originale sans date mais vraisemblablement autour de 1890 (CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet)
Colorisation paris-treizieme.fr
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Faits divers
La 11e chambre a jugé hier une victime de la traite des blanches devenue traitante à son tour, bien que n'ayant encore que dix-huit ans. Mais les voyages ont si bien réussi à Thérèse Champré qu'elle a pu déjà s'établir.
C'est dans l'Alaska qu'après avoir successivement visité le Brésil et le Transvaal, Thérèse Champré a fixé ses pénates, à l'abri d'un débit de whisky d'autant plus toléré que Thérèse Champré a pour associé le chef même de la police de l'endroit.
Devenue patronne, Thérèse Champré s'avisa d'une remplaçante et s'en vint récemment à Paris, où, d'ailleurs, par la même occasion, elle se faisait une joie d'embrasser sa vieille mère. Elle n'eut pas longtemps à chercher.
Une raffineuse de l'usine Say, rencontrée par elle, avenue des Gobelins, l'avait accueillie comme une providence, en avant assez, déclara-t-elle, de travailler pour trente sous par jour. D'autant que Thérèse Champré avait aussitôt acheté à la jeune fille six chemises de nuit, six de jour, douze paires de bas et douze mouchoirs, cinq jupons de soie, trois camisoles, dix cache-corsets, deux jupons blancs, et pas moins de cinq paires de chaussures, dont deux de satin blanc.
Mais la sœur de la jeune ouvrière prévint la police, qui arrêta Thérèse Champré au moment où elle allait monter en wagon pour le Havre, accompagnée de sa recrue.
Thérèse Champré a été condamnée à six mois de prison, malgré les déclarations de la jeune raffineuse, assurant qu'elle n'eût pas mieux demandé que de faire le voyage.
À lire également...
Rue Broca
1894
La jeune Louise Cardon, âgée de quatre ans, demeurant chez ses parents, rue Broca,était montée, sur une chaise...
...
Quartier de la Gare
Place Pinel, un modèle tombe dans un guet-apens
1911
La place Pinel, voisine du boulevard de la Gare, dans le treizième arrondissement, a été le théâtre hier soir d'une tentative d'assassinat, encore entourée de mystère.
Il était un peu plus de neuf heures et demie...
...
A la cité Doré
1873
On sait peut-être que la cité Doré, près de l’ancienne barrière des Deux-Moulins, est un quartier composé de cahutes singulières, habitées par des chiffonniers. Quartier modèle s'il en fut... Sa population tient à ce que tout s'y passe pour le mieux, à ce que rien ne vienne entacher la réputation d'esprit pacifique...
...
Quartier de la Gare
1907
Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.
...
Saviez-vous que... ?
C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue ouverte entre la rue de Tolbiac et la rue Baudricourt, prendra le nom de rue Larret-Lamalignie.
Larret-Lamalignie, capitaine de frégate, se fit sauter la cervelle plutôt que de rendre en 1871, le fort de Montrouge qu’il commandait.
*
* *
L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60, 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.
*
* *
Jusqu'en 1884, la place de Rungis, construite sur les vestiges des étangs de la Glacière et voisine de la gare de marchandises, porta le nom de place Barrault. La même année, la voie nouvelle tracée entre la rue du Pot-au-Lait et la gare de Gentilly, ceinture, prit le nom de rue de Rungis.
*
* *
Le 20 mai 1870, le quotidien Le Siècle écrivait :
« On nous informe qu'à la Butte-aux Cailles (treizième arrondissement), plusieurs terrains vagues, au lieu d'être clos suivant les prescriptions d'une ordonnance de police déjà vieille, sont ouverts à tout venant, il en résulte que du matin au soir ce sont de véritables latrines publiques, et que les habitants des maisons voisines ont les yeux et l'odorat également offensés. Ajoutons que, la nuit, ces terrains formant des impasses profondes et obscures, messieurs les maraudeurs en profitent pour pénétrer de là dans les jardins et basses-cours qu'ils mettent au pillage. »
Photographie originale sans date mais vraisemblablement autour de 1890 (CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet)
Colorisation paris-treizieme.fr