Dans la presse...

 paris-treizieme.fr — L’agrandissement de la gare d’Orléans (1864)

L’agrandissement de la gare d’Orléans

Le Siècle — 6 novembre 1864

Les démolitions occasionnées par le projet d'agrandissement de la gare d’Orléans sont commencées depuis quinze jours, et la plupart des immeubles compris entre la place Walhubert, le boulevard de l'Hôpital, le quai d'Austerlitz et les rues Papin et de la Gare sont attaqués par la pioche et le cric. Au nombre de ces immeubles figure la prison de la garde nationale, vulgo hôtel des Haricots, qui sera remplacée par une autre maison d'arrêt en voie de construction rue de Boulainvilliers (16e arrondissement).

Détail du plan Andriveau-Goujon

Dans le périmètre des constructions condamnées à disparaître, s'élève aussi la pompe à feu dite d'Austerlitz, mais qui sera probablement conservée par la compagnie d'Orléans pour son usage propre. Cette pompe, qui fournit de 35 à 45 pouces d'eau, a été construite en 1848 pour alimenter les chemins de fer d'Orléans et de Lyon, l'abattoir de Villejuif et l'hospice de la Salpêtrière. Dans la prévision de ce qui arrive aujourd'hui et aussi pour répondre aux exigences de l'annexion, elle a été remplacée par une autre pompe de force plus grande et qu'on a bâtie un peu plus en amont sur la même rive.

La compagnie d'Orléans s'alimentant elle-même par la petite pompe de 1848, celle de la ville se trouvera bientôt exonérée de deux fournitures considérables, puisque la compagnie de Lyon se fait construire une machine d'alimentation à l'extrémité de sa gare aux marchandises, comme nous l'avons dit il y a quelque temps.

Par la suppression des rues Papin, Jouffroy et d'une partie de la rue de la Gare, ce point de Paris va changer de physionomie pour la deuxième fois depuis soixante ans. En effet, dans les premières années de notre siècle, l'emplacement de la gare d'Orléans et des rues qui y confinent faisait partie du pré de l'Hôpital que traversait, à ciel ouvert, la rivière des Gobelins jusqu'à son confluent dans la Seine. Cette rivière dont les ondes étaient un peu plus limpides qu'aujourd'hui, formait, à la place des cours et bâtiments de la gare, deux petites îles dans l'une desquelles était un moulin à scier les pierres : le confluent de la Bièvre était franchi par un pont de bois qui reliait les deux parties coupées de la berge.

En 1802, quand on commença à construire le pont qu'on devait plus tard nommer pont d'Austerlitz, la Bièvre fut emprisonnée dans un canal unique et couvert, de sorte que les deux îles disparurent.

En 1825, l'administration des hospices fut autorisée à ouvrir plusieurs rues dans le pré de l'Hôpital, mais cette ordonnance resta sans exécution. Enfin, en 1829, parut une seconde ordonnance, qui n'était qu'une sorte de duplicata de la première, et qui fut immédiatement mise à exécution. C'est alors que furent percées les rues de la Gare, Jouffroy, Papin, Watt et Fulton ; mais ces quartiers, trop excentriques à l'époque, furent lents à se construire. Ce n'est que vers 1843, lorsque le chemin de fer d'Orléans fut en pleine exploitation, que des cafés, des établissements de restaurateurs et des hôtels commencèrent à s'y montrer ; tous ces immeubles auront donc existé à peine vingt ans. À Paris, on le voit, les maisons vivent peu.

D'après les exigences de la nouvelle gare d'Orléans, sa rue latérale sera divisée et forme ra une voie oblique qui, parlant du boulevard de la Gare, débouchera sur le quai d'Austerlitz, près la rue Papin ; tout ce qui s'étend entre ce dernier point et la place Walhubert, sera annexé aux terrains de la compagnie.

Les nouveaux bâtiments d'exploitation seront construits de telle sorte, que la cour des départs s'ouvrira en bordure du quai d'Austerlitz, et celle d'arrivée, sur une espèce d'impasse ménagée au sud. Les salles d'attente et celles de l'arrivée s'ouvriront directement sur les quais d'embarquement et de débarquement.

Quant aux bâtiments d'administration, ils s'aligneront, partie sur le quai d'Austerlitz, partie sur le boulevard de l'Hôpital, et leur façade principale sera dans la section de cercle décrite par l'extrémité orientale de la place Walhubert.

La gare d'Orléans en 1868 (gravure parue dans L'Univers illustré)


Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Le foyer d’infection de l’avenue de Choisy

Signalons, en plein Paris, un foyer d'infection « qui défie toute concurrence : 15, avenue de Choisy, entre le boulevard Masséna et la rue Gandon, existe un dépôt d'ordures ménagères. Les chats et les chiens crevés y achèvent paisiblement leur transformation dernière sous les chauds rayons du soleil de juillet. (1906)

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L’accident de la place Pinel

Hier matin, vers dix heures, la concierge de la maison du n° 3 de la place Pinel descendait à la cave, une bougie à la main. Arrivée à la dernière marche de l'escalier, le sol céda sous ses pieds, et elle disparut tout à coup dans une profonde excavation. (1883)

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Un nouveau pont

Un nouveau pont vient d'être construit sur la route militaire qui entoure Paris, entre la porte de la Gare et celle de Vitry. Il est parallèle au boulevard Masséna, et franchit la ligne du chemin de fer d'Orléans. De cette façon, on peut parcourir la ligne stratégique sans rencontrer d'obstacles. (1877)

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Pour les Petits Ménages, Maisons et jardins

C'est aujourd'hui qu'on inaugure la « fondation Singer-Polignac » devant un nombreux et élégant public d'invités.
À vrai dire, ce n'est pas « tout près d'ici ». C'est à l'autre bout de Paris, à la Glacière, tout près des « fortifs » dans un quartier essentiellement populaire, où l'on vient d'achever une nouvelle église, une nouvelle paroisse, Sainte-Anne, qui succède à la chapelle Bréa. Rue de la Colonie, entre les baraques en planches d'une population inconnue et une usine ; on y arrive par la place d'Italie et la rue Bobillot. (1911)

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Saviez-vous que... ?

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

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En 1911, M. Yendt était commissaire de police du quartier de la Salpêtrière.

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600 partisans de la désaffectation du mur d'enceinte de Paris et de la suppression des servitudes militaires se réunirent, le dimanche 6 mai 1894 en plein air à la Porte d'Italie pour défendre leurs revendications.

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Le 23 novembre 1897, vers quatre heures, un employé de banque, M. Henri L…, âgé de 40 ans, habitant boulevard de Port-Royal, se présentait au commissariat de police du quartier Croulebarbe et demandait à voir le commissaire en personne.
Mis en présence de M. Yendt, le pauvre employé déclara que Dreyfus était innocent et que c'était lui-même qui avait dérobé et vendu les documents à l'Allemagne. Puis, il prononça quantité d'autres paroles incohérentes.
M. L… fut envoyé l'infirmerie spéciale du Dépôt.

L'image du jour

Place Pinel