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 Le nouvel hôpital de la Pitié - 1910

Le nouvel hôpital de la Pitié

Le Soir — 15 avril 1910

A propos d’une visite de la commission technique.  — Ce que sera l’établissement. — Tout un programme.

On sait que le nouvel Hôpital de la Pitié doit être livré au début de l’année 1911.

Bâtiments sur la rue Geoffroy-Saint-Hilaire de l'ancien hôpital de la Pitié (1903)Pierre Edmonts
CC0 Paris Musées / musée Carnavalet

Que sera la nouvelle Pitié qui va supplanter le vieil immeuble de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire ? Elle sera, naturellement fort différente de l’ancien hospice, mal aéré, où le régime du dortoir déprimait les malades, où les délirants empêchaient les convalescents de dormir. Les grandes salles en contiendront dix-huit au plus et non trente à cinquante, comme dans les salles actuelles. Les agités auront un pavillon spécial pour qu’ils ne troublent pas ceux qui ont le bonheur de pouvoir dormir, et l’on fait le plus de chambres possible pour que la vie intérieure s’organise et qu’on rassemble ses rêves avec quiétude.

Nombre de réformes vont être apportées. Encore aujourd’hui, ceux qui ont des maladies virulentes, les ulcéreux, les tuberculeux et les souffrants de l’appendicite passaient en même temps à la visite. Les possesseurs de simples abcès voyaient les opérations chirurgicales, cela les effrayait souvent, retardait leur guérison. Voir ouvrir un ventre est douloureux pour un malade. On organisera deux services différents : un pour les aseptiques, un pour les septiques.

De l’air et de la lumière

Les pièces seront gaies et propres. Des grès et des céramiques orneront le sol, et les murs seront recouverts de faïences, où courront des frises gracieuses et des dessins plaisant à voir. Les chambres nues et froides déplaisent aux malades. La lumière et les arbres seront un auxiliaire puissant pour hâter les guérisons.

Chaque lit sera placé dans un trumeau, c’est-à-dire entre deux fenêtres. L’aération se fait par le haut des fenêtres, avec abattement intérieur ; ainsi seront évités les courants d’air néfastes.

La disposition est fort simple. L’entrée donnera sur le boulevard de l’Hôpital. A gauche de la grande allée est le pavillon de la médecine, ensuite, le bâtiment des admissions. Tout est par pavillons séparés. Les maladies infectieuses ne pourront se propager et les services ne se contrarieront pas. Dans le jardin, il y aura un pavillon spécial pour les internes, un pour l’administration. La chirurgie occupera deux vastes bâtiments, pourvus de tout l’outillage moderne.

On a pensé aussi aux infirmiers, ces indispensables auxiliaires si dévoués.

Au lieu du dortoir, qui empêchait le recueillement de cette vie en commun, triste parfois, on établira des chambres. Ainsi les employés auront un chez soi. Les principaux bâtiments sont à deux étages tandis que l'ancienne Pitié avait 20.000 mètres carrés en peine de superficie, la nouvelle en a 61.250.

Ajoutons pour terminer que l'ancienne Pitié sera démolie La pioche fera tomber ses antiques murailles comme elle abattit celle du vieil Hôtel-Dieu l’année dernière.



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Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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Les travaux de la petite ceinture entre la route de Chatillon et la Seine

Après avoir passé en revue les travaux en cours d'exécution sur la ligne du chemin de fer de ceinture, entre la grande rue d'Auteuil et la route de Châtillon, il nous reste à parler de ce qui s'effectue entre la route de Châtillon et le pont sur la Seine en amont, pour avoir exploré tout le parcours de la section à ajouter à notre chemin circulaire pour le compléter. (1865)

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Le Métro sur la rive gauche

Parlons donc un peu de la rive gauche, qui a paru, jusqu'ici, plutôt délaissée dans l’établissement des premières lignes du réseau métropolitain... (1903)

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Le tronçon Place d'Italie-Pont d'Austerlitz

Les importants travaux effectués pour établir, le tronçon de la ligne métropolitaine circulaire Sud, allant de la place d'Italie au pont d'Austerlitz, sont sur le point d'être définitivement achevés... (1905)

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Ligne de ceinture rive gauche

Nous avons, il y a quelques mois, annoncé que la ligne de ceinture devait être complétée par son prolongement sur la rive gauche ; depuis lors, les études topographiques en ont été faites et plusieurs projets en ont été soumis ; mais en voici enfin l'exposé définitif... (1861)

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Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom a servi d'hôpital pendant la première guerre mondiale.

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Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.

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En 1849, face à la barrière des Deux-Moulins, sur le territoire de la Commune d’Ivry, dans la rue principale qui allait devenir la rue Nationale, deux bals se faisaient concurrence : La Belle Moissonneuse au 31 (ancienne numérotation), propriété de M. Latruffe et La Belle-Jardinière exploité par M. Cudat qui fut remplacé par Le Grand Vainqueur.
Le bal de la Belle-Moissonneuse accueillit de nombreuses réunions politiques de 1848 jusqu’en 1876 et ferma ses portes peu après.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc