UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Place d'Italie

Drame dans une ménagerie

Dans une petite chambre d'hôtel de la rue Coypel, l'un des plus hardis dompteurs de fauves que les Parisiens applaudissent pendant les fêtes foraines, est actuellement couché, le corps affreusement labouré par les griffes et les crocs d'un lion redoutable. (1897)

Quartier de la Gare

Le meurtre de la rue des Chamalliards

Ce crime horrible a produit, dans ce quartier si populeux, une émotion des plus vives.
Les époux Madelenat habitaient rue des Chamaillards, 80, depuis quelques mois seulement.
Le mari, Charles-Émile Madelenat, était âgé de trente-et-un ans ; sa femme. Marie Désirée Ticquet, avait le même âge que lui. (1887)

Avenue des Gobelins

Mort subite

On donnait hier Le Grand-Mogol au théâtre des Gobelins.
Pendant un entr'acte M. Léon Choumy ouvrier tanneur, âgé de trente ans, demeurant rue de Gentilly, proposa à un de ses amis, M. L..., de sortir pour prendre un bock. (1895)

rue Coypel

Un violent incendie chez un marchand de couleurs

Un violent incendie s'est déclaré ce matin vers onze heures, 10, rue Coypel, chez un marchand de couleurs, M. Mallet. (1911)

Au Théâtre des Gobelins (Chronique théâtrale)

Pour aller au théâtre des Gobelins, situé là-bas, là-bas, au Diable-Vauvert, au haut de la côte Mouffetard, il faut être acteur, chiffonnier... ou chroniqueur.
Tandis que je m’y rendais hier, les zigzags laborieux de mon automédon, qui n’eût pas été plus embarrassé en plein Sahara, me faisaient regretter ce tapis enchanté des Mille et une Nuits, sur lequel n’avait qu’à s’étendre son heureux propriétaire pour être instantanément transporté au gré de sa pensée vagabonde. (1870)

Quand le président du conseil municipal de Paris abusait de ses fonctions

Nos lecteurs, ou plutôt Paris, la France, le monde connaissent l’incident tragi-comique dont Son Excellence le cocher de M. Rousselle, président du conseil municipal, a été le héros ou la victime le mardi gras.... (1890)

La nouvelle place d’Italie

Les travaux de la nouvelle place d’Italie sont à peu près terminés.
Cette place est à présent un des plus grandes et une des plus belles de Paris. (1878)

Au Château-des Rentiers

Cela, s’appelle le « Refuge Nicolas Flamel », mais l’établissement est beaucoup plus connu sous le nom du « Château des rentiers », parce que c’est dans la rue de ce nom que fonctionne l’une des deux organisations d’assistance par le travail fondées par la Ville de Paris. (1922)

19 mai 1938

Inauguration du jardin des Gobelins

27 janvier 1912

Deux conduites d'eau éclatent boulevard Kellermann

4 mai 1924

Inauguration de la piscine de la Butte aux Cailles

14 juillet 1881

La fête nationale dans le 13e

 

23 octobre 1938

Inauguration du monument aux mères françaises

22 juillet 1934

Le service voyageurs de la petite ceinture s'achève dans le 13e

15 février 1930

Inauguration de la ligne du métro « Carrefour de l’Odéon-Place d’Italie »

23 juillet 1909

Une locomotive emballée tombe rue du Chevaleret

 

Le 13e dans la presse...

Dans la presse...

 sans titre 1

Histoire des quartiers

En 1888, le quotidien La Nation publia sous la signature d'André Marcel, une histoire des 80 quartiers de Paris.

Bien avant les ouvrages du Marquis de Rochegude, les articles publiés donnaient, après un rapide portait du quartier, des indications sur l'origine des noms données aux voies de celui-ci.

Les articles ne sont pas exempts d'erreurs ou d'imprécisions. Autant que possible, elles ont été rectifiées pour la présente reproduction.

Dans la presse...

Quand le président du conseil municipal de Paris abusait de ses fonctions

Nos lecteurs, ou plutôt Paris, la France, le monde connaissent l’incident tragi-comique dont Son Excellence le cocher de M. Rousselle, président du conseil municipal, a été le héros ou la victime le mardi gras.... (1890)


Intéressante découverte archéologique sur le chantier du boulevard Saint-Marcel

Les travaux qui s'exécutent dans le quartier Saint-Marcel ont amené des découvertes fort importantes au point de vue archéologique. (1868) ...


Nouvelles dénominations de voies

On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy, village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc ; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868) ...


Les palais des Reines Blanche aux Gobelins

Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878) ...


Deux promenades autour du boulevard Saint-Marcel

Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882) ...


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 XLIX — Quartier de la Salpêtrière

L’histoire des quartiers de Paris

XLIX — Quartier de la Salpêtrière

Le quartier de la Salpêtrière occupe une superficie de 117 hectares ; sa population s'élève, d’après le recensement de mai 1886 à 22,754 habitants, soit 105 habitants par hectare ; elle a augmenté, mais moins que celle des quartiers voisins depuis 1861 : elle était alors de 15,245 habitants. 130 par hectare ; c’est qu’en effet une grande partie du sol est occupé par les bâtiments de la ligne d’Orléans, par l’hôpital de la Salpêtrière qui renferme d’ailleurs une nombreuse population et que cette surface immobilisée ne peut voir augmenter sa population.

Le nom du quartier lui vient, comme nous l’avons indiqué, de l'immense hôpital de la Salpêtrière, qui en occupe le centre, nous en parlerons à sa place historique.

Nouveau Plan complet illustré de la ville de Paris en 1888 dressé par A. Vuillemin.

Le premier noyau de population, dans ce quartier fut le bourg Saint-Marcel, dont nous avons eu occasion de parler déjà à propos du quartier du Jardin-des-Plantes et dont nous avons renvoyé l’histoire ici parce que c’est dans le quartier de la Salpêtrière que se trouvait l’église Saint-Marcel, autour de laquelle se constitua le bourg.

L'église collégiale de Saint-Marcel est sans nul doute une des premières chapelles que les chrétiens élevèrent à Paris ; non seulement ceci est vrai du sanctuaire installé en l’honneur de Marcel, évêque de Paris au cinquième siècle, mais cela l’est aussi de l’édifice.

Il se peut que la chapelle soit antérieure au tombeau de Saint-Marcel au lieu d’avoir été élevée pour l’abriter ; mais de plus il est incontestable que la partie la plus ancienne de la chapelle, le porche qui était sous le clocher (celui-ci bâti postérieurement) remontait au moins au huitième siècle.

Ainsi que nous l'avons dit, c’était une église collégiale, c’est-à-dire desservie par un chapitre, et, par conséquent, entourée d’un cloître.

Au quatorzième siècle, c’était donc, un édifice considérable, comme l’attestent, d’ailleurs, les vestiges trouvés dans les démolitions de la rue Mouffetard (pour prolonger l’avenue des Gobelins) et du boulevard Saint-Marcel.

Tout ce quartier, et notamment le terrain appelé plus tard place de la Collégiale, avait été, à l’époque de la domination romaine, un vaste cimetière.

Il le resta après, sous les rois mérovingiens et carlovingiens ; le bourg Saint-Marcel se forma peu à peu autour de cette nécropole de la rive gauche.

Le cloître Saint-Marcel, où demeuraient les chanoines qui desservaient l’église, la place entre Les églises Saint-Marcel et Saint-Hippolyte (voir plus bas), la chapelle Saint-Martin, située de l’autre côté de la place du Cloître, avec les logements sur le pourtour, les granges, les bâtiments de service formaient le noyau du bourg Saint-Marcel.

On entrait dans le cloître par la rue Mouffetard et la rue disparue des Francs-Bourgeois, où était la porte dite de la Barre.

L’église qui a été sécularisée en 1790, démolie en 1804 était située sur le côté méridional de la place de la Collégiale ; le boulevard Saint-Marcel, récemment percée, passe sur son emplacement.

L’église Saint-Hippolyte, très ancienne, n’était primitivement qu’une simple chapelle, dépendance de la Collégiale de Saint-Marcel, dont elle était voisine.

Elle fut érigée en paroisse au milieu du douzième siècle, agrandie au treizième ; elle renfermait des canaux funéraires avec des sépultures d’évêque ; un cimetière était compris dans son enclos.

Elle était située dans un îlot délimité par les anciennes rues Saint-Hippolyte, Pierre-Assis, des Marmousets et des maisons de la rue des Gobelins, par conséquent dans le quartier Croulebarbe qui renferme aussi un bon morceau de l'ancien bourg ou faubourg Saint Marcel.

Le bourg s’était formé, comme nous avons eu occasion de le dire, en face du bourg Saint-Médard, et sur la rive méridionale de la Bièvre.

Dans cette région, la petite rivière, jadis plus abondante, forme un coude ou plutôt décrit une large courbe convexe du côté du nord-ouest.

C’est à l’intérieur de cette courbe, du côté concave, c’est-à-dire opposé à Paris, que se forma le bourg Saint-Marcel, bien qu’il ait un peu dépassé la Bièvre et en ait occupé la rive gauche du côté de Lourcine.

Les murailles construites et les fossés creusés du côté de la campagne pour défendre le bourg étant convexes, le bourg Saint-Marcel eut une forme très régulière à peu près ovoïde.

La rue de la reine Blanche marque à peu près la limite méridionale du bourg dans la rue des Hauts-Fossés-Saint-Marcel ou plus brièvement des Fossés-Saint-Marcel, on voyait encore il y a cent ans peine des vestiges de portes et de tours ; le nom de cette rue indique qu’elle suivait les fossés qui entouraient les fortifications.

Quoi qu’il ait eu à souffrir de la terrible guerre de cent ans et des ravages des Anglais et autres pillards, le bourg Saint-Marcel prit au quatorzième siècle et plus encore au quinzième une physionomie particulière.

Il devint un faubourg de plaisance pour les seigneurs de la cour ; il joua pour l’aristocratie de ce temps-là le rôle que jouent maintenant les quartiers voisins du bois de Boulogne.

On y avait son hôtel, avec un jardin à l’imitation du duc d’Orléans dont nous avons décrit, en parlant du quartier du Jardin des Plantes, la magnifique propriété.

Les bords de la Bièvre étaient alors délicieux ; de fraîches prairies qui s’étendaient jusqu’au bois du cours supérieur ; on s’explique la vogue du bourg Saint-Marcel.

Dès le treizième siècle, semble-t-il, en tout cas certainement au quatorzième, il y avait des hôtels de ce genre rue de la Reine-Blanche.

Cela dura jusqu’au seizième siècle ; mais alors les tanneries et les teintureries qui opéraient en pleine Seine, quai de la Mégisserie par exemple, entre la place de Grève et le Louvre, furent expulsées du centre de Paris.

On les relégua dans la vallée de la Bièvre, et la charmante rivière, désormais infectée, prit le caractère peu séduisant qu’elle a gardé depuis cette époque jusqu’à nos jours.

En ce qui regarde le bourg Saint-Marcel, dont les agrandissements successifs de Paris firent un faubourg, puis un simple quartier de la grande ville, quelques-unes de ses anciennes rues subsistent encore, on a pu s’en apercevoir. Les grands remaniements furent subis à la Révolution, quand on détruisit l’église et le cloître Saint-Marcel, puis à l’époque du second Empire, lorsque furent percés les grands boulevards de la rive gauche, boulevards Saint-Marcel, de Port-Royal, avenue des Gobelins.

À l’époque de Louis XIV commencèrent de s’élever sur les pentes qui dominaient le cours de la Bièvre et celui de la Seine, derrière le faubourg et au-delà vers la campagne, les bâtiments de la Salpêtrière.

On avait établi là, sur la rive gauche, en face du Grand-Arsenal de la rive droite une sorte de petit arsenal.

C’était un domaine de 18 à 20 arpents sur lequel s’élevaient des bâtiments d’une longueur de près de 80 mètres.

Ils comprenaient tout d’abord la vaste grange où se faisait le salpêtre si important pour la fabrication de la poudre et relativement rare avant la découverte et l’exploitation singulière des grandes mines de l’Amérique du Sud.

C’est cette grange qui a donné à l’enclos le nom qu’il porte encore actuellement et qui a été adopté pour tout le quartier.

A côté était une fonderie ; puis quelques magasins divers.

Un règlement du 20 avril 1648 décida que ces constructions serviraient à l’incarcération des femmes ou filles de mauvaise vie.

Cinq années après on les rattacha à l’administration des Pauvres enfermés.

Enfin en 1656, le 27 avril, parut le fameux édit qui créait l’Hôpital Général.

Épouvanté du nombre toujours croissant (après les misères de la Fronde) des vagabonds et des mendiants à Paris, l’autorité reprit un projet souvent caressé, celui de fonder un vaste hospice où on les enfermerait tous, vidant d’un coup toutes les cours des Miracles.

L’édit de création attribuait à l’Hôpital général les bâtiments de la Salpêtrière ou petit arsenal « sis au faubourg Saint-Victor ».

On les transforma sur-le-champ en dortoir, et on en put créer quinze, ayant chacun 60 à 80 mètres de longueur.

Dès 1657, on y abritait 628 pauvres femmes, 192 enfants trouvés de deux à sept ans, élevés par les pauvres femmes de la maison ; il y avait 27 officiers et maîtresses chargés de surveiller tout ce monde.

De plus, on éleva un nouveau pavillon pour les mendiants mariés; il contenait y chambres de 10 pieds sur 12, de petites cellules.

Le cardinal Mazarin, alors premier ministre, et Pomponne de Bellièvre concoururent par leurs dons à ces aménagements, et on donna leur nom à deux pavillons.

Tout cela était cependant encore assez misérable, puisque la chapelle était bâtie avec le bois de bateaux dépecés.

En 1669, Louis XIV fit élever une véritable église par l’architecte Le Van ; elle comprend huit nefs disposées autour d’une coupole centrale.

En 1684, on organisa un quartier spécial, baptisé du nom de La Force de la Salpêtrière, sorte de prison destinée aux prostituées ; séquestrées par mesure administrative, elles étaient traitées avec la plus extrême dureté.

A côté était une autre section destinée aux filles et aux femmes emprisonnées sur la demande de leur famille ou de leur mari pour inconduite ; elles aussi subissaient un régime très dur.

Enfin la Grande Force formait à la Salpêtrière une véritable prison où l’on mettait les femmes condamnées par la justice.

La Salpêtrière jouait donc alors un rôle analogue à celui de Saint-Lazare au dix-neuvième siècle. Les malades étaient transférés à l’Hôtel-Dieu. Mais en 1780 on s'indigna des dangers courus pendant ce transfert et on résolut de construire des infirmeries à la Salpêtrière ; ce projet fut exécuté.

Néanmoins, l’entassement était tel dans cette maison dont on évalue la population à 2,000 personnes, que peu à peu on arrivait à tout confondre, entassant quatre à cinq personnes par lit, enfermant les aliénés dans de véritables culs de basse fosse.

A la Révolution tout changea : les prostituées et les condamnées furent éliminées, les enfants envoyés aux Orphelines ; les ménages aux Petites-Maisons ; il resta environ 4,000 personnes divisées en deux groupes : aliénées, auxquelles il faut adjoindre les épileptiques, hystériques, etc. ; hospice de la vieillesse pour les femmes.

En même temps on organisa pour les maladies mentales des cliniques et des cours qui rapidement devinrent célèbres ; on y a fait de belles découvertes et ils jouissent aujourd'hui d'une réputation universelle.

Si nous abordons maintenant la nomenclature des rues du quartier de la Salpêtrière, nous tombons d’abord sur le boulevard Saint-Marcel, percé en 1857, qui garde le nom du vieux bourg.

La rue de la Reine-Blanche, plus vieille de cinq siècles, fut ouverte en 1893 sur l'emplacement d'un hôtel dit de la reine Blanche.

Nous avons déjà eu soin d’expliquer que ceci ne prouvait nullement que l’hôtel eut été habité, par une reine de France nommée Blanche ; les veuves royales portaient le deuil en blanc et étaient souvent désignées par le peuple sous l’appellation le Reine Blanche.

La rue du Jura, de date récente, est dans un quartier où on a voulu grouper quelques noms de montagnes.

La rue des Cornes s’appelle ainsi parce qu’on y déposait les amas de cornes de bœufs provenant des tanneries du quartier de la Bièvre.

On a débaptisé un bout de l’ancienne rue des Fossés-Saint-Marcel en l’honneur de Le Brun, peintre classique du siècle de Louis XIV, qui fournit beaucoup de carions aux Gobelins.

Nous ignorons l’origine du nom de la rue du Banquier ; elle le porte depuis longtemps.

On a eu en dénommant les rues neuves, la curieuse idée de grouper en face d’un abattoir les noms d’une série de peintres ; il est vrai que les Gobelins ont reproduit les chefs-d’œuvre de quelques-uns et qu’eux aussi ne sont pas loin.

La rue Watteau est l’ancienne petite rue du Banquier ; Watteau né en 1684, mort en 1721, est un des plus délicieux peintres du dix-huitième siècle et un des plus admirés.

Véronèse est un grand peintre vénitien, décorateur, du seizième siècle. Primatice est un médiocre peintre, sculpteur et architecte italien, appelé en France par François 1er. Rubens est le glorieux chef de l’école flamande du dix-septième siècle ; on a débaptisé pour lui la vieille rue des Vignes. Les autres datent de 1866.

La rue Duméril, anciennement partie de la rue du Marché-aux-Chevaux, porte le nom d’un naturaliste connu, né en 1774, mort en 1868. On est près du Jardin des Plantes.

Une fois qu’on a passé le boulevard de l'Hôpital, ouvert en 1760 et dénommé ainsi à cause du voisinage de la Salpêtrière, la scène change. Les rues portent des noms de médecins Illustres.

La rue Godefroy a été ouverte, en 1826, par M. Godefroy sur son terrain.

Mais la rue Fagon, ancienne rue de la Barrière-des-Gobelins (nous sommes revenus au mur d’octroi de 1786), évoque le souvenir de Gui-Crescent Fagon, médecin de Louis XIV, né en 1638, mort en 1718.

La rue de Villejuif doit son nom à l’abattoir dit de Villejuif.

Mais elle tombe à la rue Pinel, ancienne rue de l’Hôpital-Général. Philippe Pinel, né en 1745, mort en 1826, fut médecin en chef de la Salpêtrière ; il contribua à adoucir le sort des aliénés.

Nous tombons sur la fameuse cité Doré (nom du propriétaire) dont la misère et l’insalubrité provoquèrent les commentaires passionnés de la presse dans ces dernières années.

La rue de Campo-Formio est l’ancienne petite rue d’Austerlitz ; on se rappelle que le traité de Campo-Formio fut imposé par Bonaparte à l’Autriche le 17 octobre 1797.

La rue Esquirol ancienne grande rue d’Austerlitz — on avait organisé là un groupe d’habitations appelé Austerlitz — porte le nom du grand médecin Jean-Etienne-Dominique Esquirol, né en 1773, mort en 1840, médecin de la Salpêtrière.

La rue Jenner, ancienne rue des Deux-Moulins, a reçu le nom d’Edouard Jenner, né eu 1749, mort en 1823, médecin anglais, qui découvrit la vaccine et rendit presque inoffensive la petite vérole qui faisait d’épouvantables ravages.

La rue Bruant porte le nom de Libéral Bruant, architecte de la Salpêtrière, mort en 1697.

Nous arrivons à la gare monumentale du chemin de fer d’Orléans qui barre au quartier l’accès de la Seine.

D’un côté, au débouché du pont d’Austerlitz, la place Valhubert consacrée à un général de division du premier Empire, tué à la bataille d’Austerlitz.

De l’autre un groupe de rues consacrées à des ingénieurs : Pierre-Louis-Frédéric Sauvage, né en 1786, mort en 1757, l’inventeur de l’hélice ; Robert Fulton, le célèbre Américain qui lit passer dans la pratique le bateau à vapeur ; Giffard, qui perfectionna la locomotive.

La rue Bellièvre rappelle encore le voisinage de la Salpêtrière, elle date d’un siècle et a été coupée par le chemin de fer d’Orléans. Elle a pris le nom de Pompone de Bellièvre, premier président au parlement de Paris, qui contribua à la fondation du célèbre hôpital.

André Marcel


Les quartiers du 13e arrondissement

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

S'agissant de la rue du Banquier pour laquelle l'auteur avoue son ignorance des origines du nom de celle-ci, il convient de rappeler que cette rue doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d’Ivry. (Clos Patouillet.)

Dans la presse...

Quand le président du conseil municipal de Paris abusait de ses fonctions

Nos lecteurs, ou plutôt Paris, la France, le monde connaissent l’incident tragi-comique dont Son Excellence le cocher de M. Rousselle, président du conseil municipal, a été le héros ou la victime le mardi gras.... (1890)


Les murs de la Salpêtrière

Le conseiller municipal Paul Bernard, au cours de la dernière session, a réclamé la suppression des murs de la Salpêtrière.
Toute la gauche du boulevard de l'Hôpital est occupée, comme on sait, par des établissements municipaux ou privés qui couvrent une surface très étendue. Il y a l'hospice de la Salpêtrière, le magasin central de l'Assistance publique, deux ou trois maisons, puis les chantiers du charbon de Paris et les abattoirs de Villejuif. (1896) ...


Les travaux de la petite ceinture de l'ancien hameau du Bel-Air au pont Napoléon

Les travaux en cours d'exécution pour l'achèvement du chemin de fer de Ceinture peuvent se diviser en quatre sections dont la quatrième commence au bas de l'ancien hameau du Bel-Air et vient se souder avec la fraction déjà existante au pont Napoléon en amont de Paris.
C'est de cette dernière section que nous allons nous occuper aujourd'hui. (1865) ...


Explosion à la raffinerie Say

Les deux mille quatre cents ouvriers de la raffinerie Say, 123, boulevard de la Gare, étaient en plein travail, hier matin, vers huit heures et demie, lorsqu'une explosion formidable se produisit dans l'atelier central, d'une superficie de quatre cents mètres carrés ; il y a là sept étages superposés au-dessus du sol et trois galeries souterraines où des hommes, des femmes, des jeunes filles sont occupés au cassage ou à l'empaquetage du sucre, de six heures du matin à six heures du soir… (1908) ...


L’Ecole des Arts-et-Métiers de Paris

Lundi prochain, 14 octobre, l'Ecole des Arts et Métiers ouvrira ses portes. C'est là une victoire due, pour une large part, à la sollicitude agissante de M. Fernand David.
Le ministre du commerce eut la chance de pouvoir triompher des derniers obstacles et de précipiter la réalisation. Visitant lui-même les travaux, boulevard de l'Hôpital, activant les formalités innombrables, il a pu — aidé, d'ailleurs, dans sa tâche ingrate par l'administration départementale et municipale — mettre l'Ecole en état de recevoir, dans quelques jours, la première année des jeunes élèves de la région de Paris. (1912) ...


En voir plus...

Saviez-vous que... ?

Dans son numéro du 16 août 1852, la Revue Municipale écrivait :
« Quartier Saint-Marcel. — Les eaux de la Bièvre.
« Depuis quelques mois, le manque d'eau oblige l'Administration à ne renouveler que très-rarement l'eau de la Bièvre, qui devient ainsi de plus en plus infecte.
« Tous les quinze jours, on vide complètement le canal, et l'eau dont on le remplit ensuite n'est qu'une espèce de fumier fluide qui ne peut se comparer qu'aux produits accumulés dans une voirie.
« Lorsque ce renouvellement a lieu, il s'opère avec de l'eau extrêmement corrompue et d'une telle puanteur qu'à l'instant même où ce flot immonde pénètre dans le canal, une odeur de vidange se répand à une grande distance dans la vallée de la Bièvre, et pénètre dans les maisons qui deviennent inhabitables.
« En présence d'inconvénients aussi dangereux, l'Administration doit se hâter de prescrire des mesures de salubrité. »

*
*     *

En mars 1897, M. Yendt, officier de paix, était nommé commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, en remplacement de M. Perruche, admis à faire valoir ses droits à la retraite.

*
*     *


Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.

*
*     *

En janvier 1904, la Préfecture de police interdisait à la « Goulue » (Mme Louise Weber épouse Droxeler), dont la ménagerie était installée boulevard Kellermann, de continuer ses exercices, tant qu'elle n'aurait pas procédé aux réparations qui lui avaient été prescrites. La sécurité des cages n'était pas, paraît-il, suffisante.

L'image du jour

La place Pinel

La place Pinel, ex barrière des Deux-Moulins, était un point de passage important dans l'attente de l'achèvement de la rue Jeanne-d'Arc et les rues de Campo-Formio et Esquirol qui en partaient, étaient des axes majeurs pour entrer véritablement dans Paris.

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

Dimanche 3 décembre 2023

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIÈME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • L'abattoir de Villejuif (1812)
  • Sommaire complet

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCÈS THÉMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • Les tramways dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Bals de Paris, bals de barrière, cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

L'image du jour


Le feuilleton


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