Un abreuvoir pour chevaux et pour chiens a été inauguré ce matin
Paris-Soir— 13 juillet 1926
Les badauds sont rares dans le quartier de la Gare et lorsqu'une inauguration y amène des officiels et dû « beau monde », l'assistance est aussi clairsemée que pittoresque : c'est devant une dizaine de marmots, quelques garçons bouchers et deux ou trois ménagères que la fontaine, offerte par la S.P.A. à la Ville de Paris pour étancher la soif des chevaux et des chiens, a été remise à M. Morain, préfet de police.

Une vasque ovale en fonte offre, à la hauteur voulue, aux chevaux altérés une belle eau claire et fraîche ; au pied du fût qui supporte l'abreuvoir une sorte de cuvette a été ménagée pour les chiens : c'est pratique et c'est propre.
Devant Mme Louis Dausset, le baron de Zwylen, vice-président de la Ligue pour la protection du cheval; M. Allemand, représentant le président empêché ; le docteur Fauveau de Courmelles et quelques membrés de la ligue, une première consommation d'eau fraîche a été solennellement offerte aux deux chevaux d'un camion, évidemment ravis de cette aubaine ; en même temps, un chien berger allemand inaugurait pour ses congénères l'abreuvoir canin., la fontaine obtient le plus vif succès, pas un attelage n'est passé devant sans que le conducteur n’ait dirigé ses bêtes vers ce que le public a appelé : ce truc « épatant ».
« L'abreuvoir est public et qui veut vient y boire ».
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