L'image du jour
Photographie originale sans date mais vraisemblablement autour de 1890 (CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet)
Colorisation paris-treizieme.fr
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Dans la presse...
Haut en couleurs, le nez en quête, l'œil pétri de malice, la voix éclatante comme une fanfare, le conseiller du quartier Croulebarbe est, certainement, l'une des figures les plus populaires de l'Hôtel de Ville. C'est, du reste, un des anciens de la maison, puisqu'il y siège depuis 1905.
Typographe, il fut, de bonne heure, l'actif défenseur des intérêts des ouvriers de sa corporation. Secrétaire de son syndicat, il devint, en outre, président du Conseil des Prud'hommes, et ses connaissances techniques, son large esprit d'équité aidèrent à trouver souvent des solutions, rarement contestées, dans les conflits entre patrons et ouvriers. C’est à lui qu'est due, en particulier, la bienfaisante formule de protection contre le brusque renvoi.
A l'Hôtel de Ville, il a conquis rapidement une place enviable. Il est membre de toutes les grandes commissions, et les réalisations qu'il a obtenues ne se comptent pas. Il a fait décider la couverture de la Bièvre que, par mesure d'hygiène Incontestable, les riverains réclamaient vainement depuis un siècle. Mais, s'il a fait couvrir la Bièvre, il s'est, par contre, constamment préoccupé de fournir aux Parisiens l'eau qui leur manque, et ses nombreux et pressants rapports à ce sujet en témoignent.
Sous son écorce un peu rude, il cache le meilleur cœur qui soit. Son inquiétude se penche paternellement sur l'enfance et particulièrement sur la plus misérable, celle de l'Assistance Publique. Souvent, sans être attendu, il visite les centres d'élevage. Sans se lasser, il réclame l'extension des secours d’assistance aux mères, aux vieillards. Enfin, il suit de très près l'activité des écoles professionnelles de la Ville et il fut toujours un des plus sûrs amis de l'École Estienne.
Pendant la guerre, de 1917 à 1918, à l'époque périlleuse des bombardements de la Capitale, il était président du Conseil Général. On le vit partout où sa présence était utile et il fut l'un des meilleurs artisans de l'alimentation de Paris dans cette période difficile.
Parisien de Paris, Deslandres est un amateur passionné des choses du théâtre. Toute sa vie, il a adoré les spectacles et les acteurs, et ceux-ci ont toujours trouvé en lui un défenseur averti. Il est, du reste, lui-même-, un amateur d'un réel talent et, dans les réunions syndicales, il chantait souvent, d’une voix très sûre, les airs en vogue ; il ne les a pas oubliés.
Ces temps derniers, une maladie, longue et douloureuse, le tint éloigné de l'Hôtel de Ville. Il est aujourd'hui de retour. Et à nouveau — et longtemps encore ! — les couloirs de la Maison Commune se sentiront réchauffés par l'allégresse claironnante de ses accents et la verdeur juvénile de ses francs propos.
Un pont américain à Paris : le pont de Tolbiac
Les Américains se sont acquis, depuis quelques années, une véritable renommée en matière de grands travaux publics leur initiative, leur audace, leur fougue, méritent d'être admirées et surtout imitées. Ce n'est pas la science qui manque à nos ingénieurs pour les égaler.
Nous signalons, avec beaucoup de plaisir, dans cet ordre d'idées, le beau pont « américain » dans la meilleure acception du terme, dont Paris vient d'être doté. (1895)
La catastrophe du boulevard de la Gare
Au sortir du pont de Bercy, sur la rive gauche de la Seine, s'ouvre le boulevard de la Gare qui va de ce pont à l'ancienne barrière d'Italie, au bout de la rue Mouffetard. (1867) ...
Comme si ce n'était pas assez, pour rendre le treizième arrondissement insalubre, des marécages de la Bièvre et des fabriques de la plaine d'Ivry, on y a laissé s’installer toutes sortes d'industries infectantes. (1885) ...
La gare d’Orléans et les quais de la Seine
Le bruit court que la compagnie d'Orléans est en instance pour obtenir du ministère des travaux publics un décret d'utilité publique qui lui permette d'exproprier certains terrains qu'elle désire annexer à la gare des marchandises intra-muros. (1873) ...
Les vestiges de l’église Saint-Hippolyte
Malgré les larges et bienfaisantes percées opérées à travers les quartiers du vieux Paris, les monuments d’un autre âge sont loin d’être rares sur le sol de la cité. C’est ainsi qu’on trouve encore dans le 13e arrondissement, au n° 8 de la rue Saint-Hippolyte, des restes curieux d’un édifice qu’on croit généralement disparu depuis longtemps. (1865) ...
Saviez-vous que... ?
C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue ouverte entre la rue de Tolbiac et la rue Baudricourt, prendra le nom de rue Larret-Lamalignie.
Larret-Lamalignie, capitaine de frégate, se fit sauter la cervelle plutôt que de rendre en 1871, le fort de Montrouge qu’il commandait.
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La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.
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La voie qui allait devenir la rue de Tolbiac, pour la partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers, était désignée initialement sous l'appellation boulevard du Transit lors que le projet de relier la Seine à la Seine par le sud entre les anciennes limites de Paris et les fortifications fut conçu.
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Les derniers habitants de la cité Doré quittèrent les immeubles vétustes, délabrés, insalubres et menaçant ruines (l'un d'eux s'était effrondré en 1925 tuant 7 habitants) que la ville de Paris avait fini par acquérir pour les démolir en mars 1926. Selon le Petit-Parisien du 6 mars 1926, il ne restait plus que 22 locataires dans ces « logements ».
Photographie originale sans date mais vraisemblablement autour de 1890 (CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet)
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