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 Enceinte continue – rive gauche (1841)

Fortifications de Paris

Enceinte continue – rive gauche

Le Temps — 19 aout 1841

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil.

En partant de ladite gare, jusqu'au chemin qui va de Gentilly à la barrière de la Santé, les travaux d'aucune espèce ne sont point encore commencés. Mais depuis ce chemin jusqu’à cent mètres environ du moulin à vent d’Issy, la première tranchée est ouverte çà et là et est parvenue aux divers degrés d’avancement que voici :

Au couchant et près du chemin de Gentilly à la barrière, dans un grand chantier de bois, une cinquantaine d’ouvriers ont commencé hier matin les premiers travaux. Depuis le versant oriental de la plaine du Montsouris jusqu’à peu près la route d’Orléans, la terrasse se fait devant trois fronts, par endroits la première partie de la terrasse est assez avancée pour qu’on puisse commencer dans quelques endroits la maçonnerie ; là, le mur aura trois mètres avec contreforts de deux, le terrain se soutenant parfaitement bien, ce revêtement serait convenable n'était les carrières dont il va être parlé. Les matériaux sont déjà approchés en grande quantité.

Entre la route d'Orléans et le chemin de Montrouge, la première partie de la terrasse est assez avancée.

Lesfortifications à la porte de Gentilly photographiées par Charles Lansiaux vers 1920 pour la commission du vieux-Paris.

Entre ledit chemin et la route de Fontenay-aux-Roses, on a commencé hier les démolitions dans les jardins de maraîchers, la terrasse vient seulement de commencer sur le bord de la route.

Depuis la route de Fontenay jusqu’au chemin de fer de Paris à Versailles (rive gauche) la terrasse se poursuit avec assez d’activité et les matériaux sont approches devant trois fronts. Au premier front, vers Montrouge, la maçonnerie a été commencée depuis deux jours.

Enfin, depuis ledit chemin de fer jusqu’à 100 mètres environ du moulin d’Issy, la terrasse se poursuit avec quelque activité devant un front et demi environ.

Depuis cet endroit jusqu’à la Seine, aucuns travaux d’aucune espèce ne sont encore commencés. Cet espace sera occupé par sept fronts bastionnés. Depuis le point où nous avons dit que les travaux venaient de commencer, vers Gentilly, jusqu’au moulin d’Issy où ils finissent, il n’est pas un mètre du terrain sur lequel se construit l’enceinte continue qui ne soit rempli d’excavations d’une profondeur épouvantable ; aussi à tout instant les ouvriers arrivent-ils à percer des voûtes, à déterminer des fontis, à occasionner des éboulements effroyables, çà et là on perce des puits, puis avec des échelles perpendiculaires à un seul montant, on descend dans ces catacombes dont les embranchements se lient avec celles qui sont sous les faubourgs St Germain, St-Jacques et St-Marcel. Là où le génie rencontre un fontis tel que celui qui est sur le bord du chemin de fer, on jette des voûtes sur le cratère, puis on construit le revêtement sur ce cintre dont les points d’appuis ne sont rien moins que d'une solidité certaine. Ailleurs on doit consolider les ciels des caves.

Tel était le 16 août, l’état des travaux de l’enceinte continue, sur la rive gauche, où 2,500 ouvriers, tout au plus, sont occupés quand le temps le permet.

L'enceinte à la porte de Gentilly fut achevée en 1843 comme l'indique l'inscription gravée au pied de la muraille.


Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Les apaches de la rive gauche

Ce qui donne à cet extrême sud de Paris un cachet particulier, ce sont les terrains vagues de la Glacière, vallée et coteaux de la Bièvre, vastes étendues inhabitées qui se peuplent d’ailleurs en dépit du pittoresque mais à l’avantage de la sécurité... (1903)

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Le débordement de la Bièvre

Les conséquences de l'orage du 29 mai se sont fait sentir façon particulièrement désastreuse chez un grand nombre de mégissiers riverains de la Bièvre... (1901)

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L'Exode des « Biffins »

Nous avons parlé tout récemment d'une fête que donnèrent les sept cents chiffonniers de la cité Tolbiac à l'occasion des noces d'argent de leurs concierges... (1898)

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La Vallée de la Bièvre

Dans quelque temps, il ne restera presque plus aucune trace du cours sinueux de l'ancienne rivière de Bièvre dans Paris. Ce ruisseau, qui eut son charme autrefois, est devenu depuis nombre d'années le réceptacle et le véhicule des résidus industriels de toute la région... (1894)

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Saviez-vous que... ?

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

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En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.

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En 1896, les 4 membres du conseil municipal de Paris représentant le 13ème arrondissement étaient :
Quartier de la Salpêtrière : Paul BERNARD, avocat à la Cour d'appel, rue Lebrun, 3.
Quartier de la Gare : NAVARRE, docteur en médecine, avenue des Gobelins, 30.
Quartier de la Maison-Blanche. : Henri ROUSSELLE, commissionnaire en vins, rue Humboldt, 23.
Quartier Croulebarbe : Alfred MOREAU, corroyeur, boulevard Arago, 38.

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Les premiers commissaires de police ayant autorité sur les quartiers du nouveaux 13e arrondissement issus de l’annexion du 1er janvier 1860 étaient :
M. Daudet, pour les quartiers de la Salpétrière et de la Gare. Ses bureaux étaient installés 62, boulevard de l’Hôpital ;
M. Juhel pour les quartiers de la Maison-Blanche et de Croulebarbe. Ses bureaux étaient installés 36, route d’Italie, l’avenue d’Italie actuelle.

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