Faits divers

 La bagarre de la cité Jeanne-d'Arc - 1902

La bagarre de la cité Jeanne-d’Arc

Le Figaro — 10 juillet 1902

Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.

La Cité Jeanne-d'Arc

Cette cité, qui se trouve au numéro 69 de la rue Jeanne-d'Arc, a pour concierge un ancien gardien de la paix, Etienne Billot, qui a fort à faire pour y maintenir la tranquillité, et surtout pour faire rentrer les loyers. Mardi soir, propos du terme, de fortes, discussions s'étaient engagées et une cinquantaine de personnes assiégeaient la loge du concierge. Menacé par cette foule, Billot prit son revolver et fit feu. Un enfant, Édouard Regnier, âgé de onze ans, demeurant 75, rue Jeanne d'Arc, fut atteint d'une balle au ventre et on dût le transporter à l'hôpital Trousseau.

M. Rocher, commissaire de police, mît immédiatement Billot en état d'arrestation. Aussitôt, la foule des locataires envahit de nouveau la loge, voulant lyncher la femme du concierge et son fils Léopold, âgé de dix-neuf ans. Ce dernier tira, lui aussi, un coup de revolver. Un des assaillants fut touché à la cuisse. Mais il fut emmené par ses amis et on ignore son nom.

Le commissaire dut faire conduire Léopold Billot et sa mère au commissariat et les faire protéger contre la foule de plus en plus exaspérée. Il continue son enquête sur les causes de ce drame.


A lire également

Le récit du Journal


Communiqué

Nous apprenons que la fabrique de parfumeries « Kalodont » de F. A. Sarg fils et Cie à Vienne, connue par tout le monde, a fait une agréable surprise aux automobilistes venus à Vienne à l'occasion de la course Paris-Vienne. Chacun des hôtes étrangers reçut une petite corbeille charmante, garnie de spécialités de toilette à glycénine et de « Kalodont », le dentifrice bien connu, cadeau certainement aussi bienvenu que pratique.

À lire également...

Le drame de la rue Mouffetard

1875

On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.

...


Quartier de la Gare

Le drame de la rue de Patay

1892

Hier après-midi, un homme d'une quarantaine d'années s'affaissait sur le trottoir de l'avenue d'Ivry.

...


Les rixes du quartier des Gobelins

1894

Depuis quelque temps le quartier des Gobelins est le théâtre de rixes continuelles.

...


Boulevard Kellermann

Double accident

1898

Un grave accident, dû à l’imprudence des victimes, est arrivé avant-hier soir à deux jeunes cyclistes, sur le boulevard Kellermann.

...

Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

*
*     *

Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris tant par son architecture que par les points de vue sur la capitale que l'on pouvait y admirer.

*
*     *

La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.

*
*     *

Le 30 janvier 1916, se jouaient Les Mystères de New-York au cinéma Bobillot, 66, rue de la Colonie.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc