Dans la presse...

 Effondrement d'une maison place Pinel - 1883

Effondrement d'une maison place Pinel.

La Presse — 16 juin 1883

Mercredi matin, vers dix heures, a eu lieu un accident qui aurait pu prendre les proportions d'une véritable catastrophe.

Une maison à plusieurs étages, située place Pinel, près de la barrière d'Italie, et portant le numéro 3, a subi soudain un affaissement assez considérable, et une profonde excavation s'est produite.

Place Pinel - L'immeuble concerné par l'effondrement

On sait que tout ce quartier est construit sur les catacombes.

Le rez-de-chaussée de l'immeuble, où sont installés quelques petits détaillants, s'est abîmé, et trois personnes ont été précipitées par dessous les décombres. Aussitôt mie clameur effroyable s’est élevée. Le premier moment de panique passé, on courut chercher les sapeurs-pompiers- des postes voisins, qui vinrent avec tous les engins nécessaires au sauvetage.

On eut bientôt retiré les trois, disparus, qui, par un hasard inouï, n'avaient que de légères contusions.

Descendus avec le plancher dans le plâtras et la poussière, ils s'étaient trouvés dans la cave instantanément, sans même se rendre compte de ce qui arrivait.

De profondes crevasses s’étant montrées sur la façade, et la maison menaçant à chaque minute de s'effondrer entièrement, on fit sortir tous les locataires, ce qui ne fut pas long, car la-plupart s'étaient enfuis au premier signal d'alarme.

On fit aussi prévenir le propriétaire de i immeuble, M. Bethmont, demeurant, 140, boulevard de la Gare, qui, à sen tour, prévint l'architecte et une équipe de charpentiers. À midi, on procédait hâtivement aux travaux d'étançonnement, mais on craignait de plus en plus voir s'écrouler la maison. Un service d'ordre a été immédiatement organisé sous la surveillance de l'officier de paix de l'arrondissement, et la place interdite à la circulation.

En outre, toutes les précautions nécessaires pour éviter de nouveaux accidents ont été prises par l'architecte de la Ville, arrivé à midi place Pinel. Des équipes de gaziers et d’employés de la Compagnie avaient été également appelés pour couper les conduites.


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L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Mille ans sous la terre

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Les chasseurs de cabots

Un jour, j'entre au marché... aux chiens, situé sur le boulevard de l'Hôpital. Il y avait environ cent-cinquante ou deux cents de ces intéressants animaux les uns aboyaient, les autres jappaient, quelques-uns mêmes gémissaient. (1868)

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Le terrain s'abaisse et la vue s'élargit ; voici le chemin de fer de Sceaux, puis la Glacière, Gentilly et en face une échappée de Paris, puis un coin tranquille, tout champêtre, presque silencieux, où coule la Bièvre, cette rivière parisienne ignorée. (1867)

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Les eaux thermales de la Butte-aux-Cailles

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Le pont de Tolbiac, en cours de construction depuis 1879, fut grandement endomagé par la grande débacle des glaces de janvier 1880 mais les dégats furent vite réparés.

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Le rue Esquirol s'appela Grande-Rue-d'Austerlitz. Son nom actuel lui fut donné en 1864 en souvenir de Dominique Esquirol, médecin aliéniste (1773-1840).

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La rue Rubens (511 mètres, entre la rue du Banquier, 33, et le boulevard de l'Hôpital, 140), existait au XVIIe siècle. Elle s'appela primitivement rue des Vignes, à cause des treilles de la Salpêtrière. Par décret du 24 août 1864, elle reçut sa dénomination actuelle, en mémoire du peintre flamand (1577-1646), à cause du voisinage des Gobelins.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦