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 Le marché aux bestiaux et les abattoirs de la rive gauche - 1877

Le marché aux bestiaux et les abattoirs de la rive gauche

Le Siècle — 9 mars 1877

On sait que le conseil municipal vient de repousser l'idée d'un second marché aux bestiaux et demandant le maintien des trois abattoirs de ces quartiers. Voici quel est actuellement l'état matériel de ces établissements :

Abattoir de Villejuif. — Sa construction date de 1818 ; sa superficie est de 27,000 mètres. Il comprend trente-deux échaudoirs, six bouveries et deux bergeries. Depuis 1872, il a été mis à la disposition du commerce hippophagique. La quantité des animaux abattus annuellement est, en moyenne, de 130,000, non compris les chevaux, ânes, mulets, dont le nombre peut être évalué à 5,600, et pour lesquels il n'est perçu aucun droit. Le produit pour la ville est de 160,000 fr. Bien aménagé, en parfait état, cet abattoir est fréquenté par quarante-deux bouchers.

Abattoir de Grenelle. — Comme le précédent il date de 1818, et de tous les abattoirs c'est celui qui répond le mieux aux dispositions du commerce. Sa superficie est de 32,500 mètres; il renferme 48 échaudoirs occupés par 65 bouchers, et 2 grandes bouveries. On y abat annuellement 190,000 têtes de bétail qui rapportent-à la ville 190,000 fr. en dehors du produit de locations diverses.

Abattoir des Fourneaux. — Il est exclusivement destiné à l'abatage des porcs. Cet abattoir, ouvert le 31 octobre 1848, a pris beaucoup d'importance depuis la suppression de celui de Château-Landon ; il est fréquenté aujourd'hui par 230 charcutiers. Sa superficie est de 10,000 mètres, sur lesquels existent 3 brûloirs, 2 pendoirs, 1 dégraissoirs et 28 porcheries. 72,000 porcs entrent annuelle ment dans cet abattoir, et produisent pour la ville un revenu d'environ 111,000 fr.


Quoiqu'écrive l'auteur de l'article, l'abattoir de Villejuif a bien été construit en 1810 sur des plans de Leloir (NdE)


A lire également

L'abattoir de Villejuif vu en 1853

Les anciens abattoirs de Villejuif (1903)

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L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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La Ville de Paris est parvenue à faire expulser les locataires

Les locataires n'étaient pas plutôt dans la rue que des démolisseurs se mettaient à l'ouvrage pour le compte d'un garage Renault qui fait procéder à des agrandissements.
Ainsi les limousines des exploiteurs seront à l'abri et les locataires logeront où et comme ils pourront. (1927)

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Dans le passage Moret où règne la misère

Que l'on démolisse les taudis, nids à tuberculose qui pullulent dans la « Ville-Lumière », nous n'y trouverons rien redire, au contraire ! Mais que sous prétexte d'assainissement, comme cela s'est produit passage Moret, on expulse, en 21 jours, au profit d'un garage, des malheureux que l’on a finalement « logés » dans des taudis sans nom, c'est un véritable scandale ! (1927)

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Oasis faubourienne

Tout un coin de Paris est en train de se modifier singulièrement. Huysmans ne reconnaîtrait plus sa Bièvre. Non seulement le ruisseau nauséabond est maintenant couvert depuis bien des années, mais le sinistre passage Moret a presque complètement disparu de la topographie parisienne et, au milieu de cette année, les fameux jardins dont la jouissance était réservée aux tisseurs et dessinateurs de la Manufacture des Gobelins, vergers en friche qui, quelquefois, servaient de dépôt d'ordures aux gens du quartier, auront perdu leur aspect de Paradou abandonné. (1937)

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Un jardin unique en son genre, celui des Gobelins, va être inauguré la semaine prochaine

Paris aura la semaine prochaine un nouveau jardin public, un très beau jardin. Il n’en possédera jamais trop !
Le fait est d’autant plus intéressant que ce nouveau jardin se trouve dans un arrondissement, au reste fort peuplé, le 13e, qui, il y a encore un an, ne possédait pas le moindre square. (1938)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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L'église Notre-Dame de la Gare, terminée en 1864 par M. Claude Naissant; est un monument assez élégant, construit dans le style de transition du douzième au treizième siècle, mais dont l'intérieur n'offrait, au moins en 1890, rien de curieux.

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Le 27 juillet 1916, 724ème jour de guerre, un violent orage causait quelques dégâts au 1 de la ruelle des Reculettes et la foudre blessait légèrement aux jambes Mme Paris, une locataire du lieu.

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Philippe Burty (6 février 1830 - 3 juin 1890) très influent critique d'art français qui contribua à la vulgarisation du japonisme et au renouveau de l'eau-forte, soutint les impressionnistes et publia les lettres d'Eugène Delacroix, habita rue du Petit-Banquier (rue Watteau) où il collectionnait les crépons à deux sous (rapportait Paul Arène).

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.