Dans la presse...

 Travaux publics. - 1866

Travaux publics.

La Patrie — 15 septembre 1866

On va bientôt procéder dans le 13e arrondissement (des Gobelins) aux travaux d’agrandissement et de régularisation de la place d’Italie et de ses abords.

Ch. Marville - La place d'Italie vers 1866/67 (détail)

Cette belle place se trouve sur un des points les plus élevés du sol parisien ; elle domine tout le cours de la Seine en amont et la vallée de la Bièvre ; on y jouira d’un panorama magnifique lorsque tous les travaux d’amélioration qui doivent y être exécutés seront entièrement terminés.

D'après les projets qui sont aujourd'hui adoptés, la place d'Italie prendra la forme d’un polygone à trois faces ; elle aura cent mètres de rayon et deux cents mètres de diamètre ; le sol en sera abaissé de plusieurs mètres, ce qui adoucira considérablement la pente de la rue Mouffetard ; la partie centrale de cette place sera en outre décorée d'un bassin pourvu d’une gerbe et entouré de plates-bandes. En avant des maisons qui la tardent, seront établis sept quinconces qu’une chaussée de douze mètres séparera des façades.

Sur les vastes terrains mis récemment à découvert par suite des démolitions faites à l'angle de la place d’Italie et du boulevard de l’Hôpital jusqu’à la rue des Vignes, on construira lu nouvelle mairie du 13e arrondissement, qui formera l’une des faces de ce vaste pentagone ; plus loin, on élèvera un nouveau marché et il y aura encore place pour la construction d’un grand nombre de maisons particulières : ces divers édifices sont séparés par plusieurs rues, les unes déjà ouvertes, les autres en voie de percement.

Les abords de la nouvelle place d'Italie seront, en outre, modifiés de manière à relier sur plusieurs points le nouveau boulevard du Transit avec les anciens boulevards extérieurs et celui de l’Hôpital ; ce dernier boulevard sera prolongé au delà de la place d’Italie jusque sur le versant méridional de la Butte-aux-Cailles.

Le boulevard Saint-Jacques, au point où il forme une brisure pour remonter vers la place d’Italie, doit aussi se prolonger jusqu'à l’avenue de Fontainebleau et au boulevard du Transit, à l’endroit où se trouve actuellement une chapelle expiatoire, ainsi qu'au point d’intersection formé par ces deux boulevards.

Le prolongement du boulevard de l’Hôpital dégagera ainsi tout le quartier de la Butte-aux-Cailles. Sur la partie la plus haute de cette butte s’élèvera la colonne monumentale projetée du nouveau puits artésien. De cette hauteur on aperçoit, d’un côté, les vertes prairies de la vallée de la Bièvre et l'ancien château de Bicêtre ; de l’autre, la ligne étendue et symétrique-du boulevard de l’Hôpital et le pont d’Austerlitz ; en face se dressent les hauteurs de Ménilmontant, et au pied de la butte s’étend tout le panorama du faubourg Saint-Jacques.

Une nouvelle place, sur laquelle on construira une église et deux écoles, doit être aussi créée sur le carrefour formé par la rencontre du prolongement du boulevard Saint-Jacques avec le boulevard du Transit et l’avenue de Fontainebleau.

Le nouveau boulevard du Transit

Le nouveau boulevard du Transit aura 20 mètres de largeur ; il doit parcourir d’est en ouest les trois arrondissement suburbains de la rive gauche, et constituer, à travers toute mette large zone, une grande voie parallèle aux anciens boulevards extérieurs et à la route militaire.

Partant du carrefour des Quatre-Chemins (route d’Orléans) le boulevard du Transit coupera la rue de la Tombe-Issoire à la hauteur de la rue Sarrasin, traversera la rue de la Glacière, se dirigera en ligne droite vers le carrefour des routes d’Ivry et de Choisy-le-Roi, puis viendra déboucher sur le boulevard ouvert dans l’axe de l'église Notre-Dame-de-la-Gare.

À son point de départ, le boulevard du Transit servira de limites, au nord, au nouveau parc de Mont-Souris, que nous avons décrit dans un précédent article, et dont l’exécution projetée vient de nécessiter l'expropriation de 112 immeubles situés en bordure du chemin des Prêtres, de la rue Militaire, de l’impasse du Méridien, des rues Lamoignon, de la Glacière et du chemin d’Arcueil.

C’est aussi à quelques pas de l’emplacement qui sera occupé par le parc de Mont-Souris que l'on doit bientôt commencer la construction d’un vaste réservoir. Ce réservoir, d’une capacité beaucoup plus considérable que celle des réservoirs de Ménilmontant, est destiné à recevoir les eaux de la Vanne, que l’on va faire venir à Paris, ainsi que nous l’avons indiqué précédemment.

Il est question, en outre, de continuer le boulevard du Transit jusqu’à la Seine, qu’il traverserait, grâce à un pont jeté à égale distance de celui de Bercy et du pont Napoléon. Dans ce trajet, il couperait la rue de la Tombe-Issoire, franchirait le chemin de fer de Sceaux au moyen d’un pont jeté au-dessus de la voie ferrée, viendrait, en descendant, couper à niveau la rue de la Glacière, traverserait la vallée de la Bièvre sur un viaduc, couperait la rue de la Providence, et franchirait à leur niveau actuel toutes les rues qu’il rencontrerait sauf celle du Moulin-des-Prés.

Sur cette grande voie viendront s'embrancher un certain nombre de voies secondaires dont plusieurs sont décrétées et quelques-unes même en voie d'exécution.

Plusieurs de ces voies partent de la place Jeanne-d’Arc, où se trouve l’église Notre-Dame-de-la-Gare. La première, qui porte le nom de rue Jeanne-d’Arc, s’ouvre dans l’axe de l’église et se termine à l’ancien boulevard extérieur; la deuxième est la rue Dunois, ancienne rue des Trois-Ormes ; puis vient la rue Lahire, qui aboutit au chemin du Bac, et la rue Xaintrailles, qui se termine à la rue de la Croix Rouge.

Enfin, quand le boulevard du Transit sera entièrement terminé, la rue Nationale sera prolongée directement jusqu’au boulevard Masséna, sur lequel elle débouchera de même que la route d’Ivry, à la hauteur de la porte d’Ivry.

A. Martel.
 

L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920

Dans la presse...


Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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La Butte-aux-Cailles

Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Les deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)

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La Place Paul Verlaine

Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)

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Avis à la population

Il est établi dans le 13e arrondissement des cantines pour le service des militaires qui montent la garde sur les remparts. (1870)

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Le futur boulevard Saint-Marcel

Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)

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Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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Le dernier étang du quartier de la Glacière fut comblé en août 1881 et sur son emplacement, on construisit une gare de marchandises connue des habitants sous le nom de gare de Rungis amis dont kle nom officiel était « gare de la Glacière-Gentilly ».

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Le 18 novembre 1929, un incendie détruisit le dépôt de chiffons situé à l'angle de la rue Croulebarbe et du boulevard Blanqui. Le feu se propagea aux terrains vagues situés entre la rue Croulebarbe et la rue des Cordelières et détruisit aussi des baraques en planches qui y étaient construites.

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Dans le projet initial élaboré en 1860-1861, le chemin de fer de ceinture rive gauche devait franchir la vallée de la Bièvre grâce à un viaduc de 800 mètres de longueur reposant sur des arches de 10 mètres d'ouverture et d'une hauteur maximale de 15 mètres.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc