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A cette époque, il s'agit de la ligne n°2 Sud. La rame montante filera vers la gare du Nord en descendant le boulevard de l'Hôpital après avoir emprunté la boucle sous la place d'Italie.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Littérature
25 juillet
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Eh bien ! je n'ai pas découvert l'embouchure de la Bièvre. Comble de l'humiliation pour un explorateur, j'ai été obligé de m'informer auprès des riverains ! Ils m'ont appris qu'elle n'a plus, à partir de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, ni embouchure ni rives. La police sanitaire l'a captée là et enfermée dans un égout. Après des kilomètres de répugnant labeur, après avoir été souillée, empoisonnée, rendue puante, après avoir enrichi quantité de patrons, mégissiers et tanneurs, elle s'en va méprisée, conspuée, reniée de tout le monde.
Je ne veux pas, non, je ne veux pas rentrer dans le Jardin des Plantes ; j'aime mieux passer derrière, par la rue de Buffon... Oh ! là ! là ! quelle collection de bonnes têtes ! Sept décapités accrochés au long d'un mur, comme des Malgaches. Ils s'appellent... attendez... leur nom est écrit au-dessus : Brongniart, encore un Brongniart, Becquerel, Duméril, Claude Bernard, Buffon, Decaisne, Connaissez-vous ces gens ? Bernard... Il y a trois députés de ce nom à la Chambre des députés. Buffon... Celui-là je sais qui c'est... Mais les autres ? Le commandant Marchand et le général Galliéni sont bien plus célèbres !
Hum ! Pouah ! ça commence à sentir. La rivière industrielle n'est pas loin.
À propos, je suis tout près d'un pavillon — des Princes — que jadis j'habitai, sous l'Empire d'abord, sous la République ensuite. C'était une dépendance d'un vaste ancien couvent, qui avait sainte Pélagie pour patronne.
Mais quoi ? Voici bien la rue du Puits-de-l'Ermite, où, d'ailleurs, je ne vis jamais ni ermite, ni puits. Et Sainte-Pélagie ? Disparue aussi. On bâtit des maisons de rapport à la place.
Tout s'en va, tout passe, tout dégénéra. Plus de Bièvre, plus de Pélagie ! Heureusement on fait des prisons confortables et des usines très saines, ailleurs.
Rue Monge. Impasse de la Photographie. Pas de photographie, mais... un cul-de-sac où des terrassiers piochent, où des maçons cimentent une voûte à ras de sol : c'est pour ma pauvre rivière, toujours cherchée, pas encore aperçue. Où la verrai-je ? La verrai-je jamais ?
Tiens ! une église de village, toute festonnée de lierre ! Qui donc l'a apportée là ? On ne l’a pas apportée. C'est le village qui s'en est allé. Cette paroisse est Saint-Médard, fameux sous Louis XIV, par le tombeau du diacre Paris, où venaient se convulsionner… les convulsionnaires.
Voilà la rue Mouffetard. Elle finit là et se prolonge en ..., laissez-moi lire la plaque bleue... en rue Bazeilles ! Ah ! je n'attendais pas ici un souvenir de nos défaites de 1870 !
Ce n'est qu'au boulevard Arago qu'il m'est enfin permis d'apercevoir, à travers une palissade crasseuse, la rivière de Bièvre. On la voit, à dix mètres en bas, dormante, parée d'une mousse blanchâtre. On dirait de la crème. Je cherche un chemin pour m'en rapprocher. Je découvre (rue des Marmousets) une pente descendante ; je traverse une passerelle moisie ; me voici, enfin ! sur une berge étroite, encaissée dans des bâtiments vieux, vieux, prêts à s'effondrer.
Ce lieu s'appelle la ruelle ou la rigole des Gobelins. Il est comme il était il y a deux siècles. À gauche, voici un long bâtiment, sans porte, à fenêtres rares. Il suit les courbes de l'odorant ruisseau. Tout à coup, il se renfle, comme un abcès, percé de doux hauts vitraux à plein cintre, qui éclairent probablement le chœur d'une chapelle. Qu'est cela ? C'est un restant de la vieille abbaye de Saint-Victor, où fut installée la manufacture de tapisseries des Gobelins. De l'autre côté du ruisseau, derrière une muraille bien fermée, des arbres s'élèvent, quelques-uns sont des poiriers chargés de fruits. C'est le jardin des artistes tapissiers de la manufacture.
Mais qu'est devenue la Bièvre ? Elle a disparu. Je remarque une belle maison, laide, neuve, adornée, çà et là, de briques vernissées. Elle a pour fronton une enseigne de mégissier. Elle est attenante à un petit pavillon de pierre, très sale, très délabré, très noir, et architecturalement majestueux quand même.
Ah ! je ne suis pas un admirateur de vieilleries, mais, vrai ! à côté de la maison de briques vernies, cette ruine me parait jolie, bien d'aplomb et d'ensemble, c'est de l'architecture ; l'autre n'est que du bâtiment.
La ruelle des Gobelins me mène à la rue Croulebarbe. À l'endroit de la jonction, la Bièvre réparait, mais enfermée. Le négociant qui est là a posé une barrière et personne n'a protesté.
Mais... cette encoignure... les morceaux de muraille qui subsistent... C'est ici qu'était le fameux moulin de Croulebarbe, illustré par Fieschi, Fieschi le régicide, qui faillit renverser la royauté de Louis-Philippe, douze ans avant février 1848.
S'il avait réussi, la République aurait gagné — au moins — ces douze années. S'il avait réussi, nous n'aurions peut-être pas eu cette ignominie, cette Bièvre de l'histoire de France qui s'appelle l'Empire de Napoléon III.
Le 13e en littérature
La Butte-aux-Cailles
par
Charles de Vitis
— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.
(1899)
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L'entrée de la Bièvre dans Paris en 1859
par
Adolphe Favre
Effectivement, le lendemain de la mort du marguiller, la police retirait un cadavre de la Bièvre, au point où elle entre à Paris ; ce cadavre, c’était celui d’Armand Lambert...
(1859)
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La rue du Banquier
par
Paul Féval
Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier.
Cela s'appelle une rue, mais c'est en réalité une manière de chemin pratiqué entre des murs de jardins. Il n'y a pas une âme en plein jour.
(1856)
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La Barrière des Deux-Moulins
par
Turpin de Sansay
En suivant les rues Saint-Victor, du Marché-aux-Chevaux et de Campo-Formio, on arrivait à la barrière des Deux-Moulins, située de l'autre côté du boulevard extérieur.
(1861)
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La Barrière des Deux-Moulins
par
Jean Loyseau
Allez un dimanche, ou , même , un lundi soir , du côté de l'ancienne barrière des Deux-Moulins : regardez, respirez et écoutez, si vous en êtes capables , tout ce qui frappe à la porte de vos cinq sens : votre odorat percevra je ne sais quelle odeur nauséabonde et méphitique, dans laquelle se mêlent indistinctement la fumée de tabac ; les exhalaisons du cabaret, qui forment , à elles seules, tout un arsenal d'infection...
(1862)
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Le boulevard Saint-Marcel
par
Montfermeil
A travers Paris jusqu'à la rue Coypel...
(1900)
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La rue de la Vistule
par
Paul Samy
Huit heures du soir sonnaient à l’horloge de l’hôpital Marie-Lannelongue, située à l’angle de la rue de Tolbiac et de l’avenue d’Ivry, quand une automobile, arrivant par l’avenue d’Italie, tourna dans la rue de la Vistule et s’arrêta devant une petite grille terminant un mur, derrière lequel s’élevait une maisonnette.
(1924)
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Saviez-vous que... ?
L'école 8 rue Kuss, a été construite en 1934, par l'architecte Roger-Henri Expert, qui utilisa largement le béton.
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Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard puisqu'il s'agissait d'élargir considérablement la rue Mouffetard qui, au prix d'une rude ascension, aboutissait à la barrière de Fontainebleau, appelée à devenir la place d'Italie.
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C'est en 1897 que fut achevé le percement de la dernière partie de la rue Bobillot entre la place d'Italie et la rue de la Butte-aux-Cailles.
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Avant le percement de l’avenue des Gobelins, l’adresse de la célèbre manufacture était le 254 rue Mouffetard, Paris, 12eme arrondissement.
A cette époque, il s'agit de la ligne n°2 Sud. La rame montante filera vers la gare du Nord en descendant le boulevard de l'Hôpital après avoir emprunté la boucle sous la place d'Italie.