Dans la presse...

 Les petits malheurs du boulevard Kellermann (1925)

De fuite en fuite…

Les petits malheurs du boulevard Kellermann

Ou la conséquence des mauvaises conduites

L’Intransigeant — 12 janvier 1925

Dans la nuit du 8 au 9 janvier, nous l’avons relaté, une conduite d’eau crevait, boulevard Kellermann, provoquant un affaissement du sol de 4 mètres sur 3 mètres et de 60 centimètres de profondeur.

Cet accident serait banal, en somme, mais il est malheureusement le vingt-neuvième du même genre qui se produit, boulevard Kellermann et boulevard Jourdan, depuis janvier 1912.

Le remède ? M. Rousselle, conseiller municipal du 13e arrondissement, l’a demandé à la Ville de Paris. Ce serait la « mise en galeries cimentées » de ces canalisations.

Cela coûterait, paraît-il, fort cher, mais il est évident que les nombreux accidents et- réparations y afférentes causés par ces canalisations ont déjà coûté beaucoup plus cher. Qu’on en juge !...

Énumérons seulement les accidents à partir de 1922 :

  • 3 février 1922. — Au 86 du boulevard Kellermann, l’eau jaillit en gerbes. Le tuyau de 80 centimètres fuit pendant trois jours.
  • 9 février 1922. — On répare les canalisations, à l’angle du boulevard Kellermann et de la rue de l’Amiral-Mouchez.
  • 12 août 1922. — En face du numéro 56 du boulevard Kellermann, une fuite se produit au joint d’une conduite maîtresse.
  • 27 septembre 1922. — On répare la chaussée défoncée par une fuite, en face du numéro 70 du boulevard Kellermann.
  • 3 octobre 1922. — Boulevard Kellermann, en face du numéro 88, une conduite d’eau de 10 centimètres se rompt, provoquant une excavation de 2 mètres carrés environ.
  • 4, 5, 6, 7 octobre 1922. — On cherche des fuites...
  • 16 octobre 1922. — Une conduite alimentant une usine voisine éclate en face du numéro 70 du boulevard Kellermann. 2
  • 7 octobre 1922. — Rue Amiral-Mouchez, des fuites dans les conduites de 0 m. 10.
  • 9 novembre 1922. — Rue Amiral-Mouchez, rupture de conduite de 0 m. 10. Boulevard Jourdan, rupture de conduite de 0 m. 10.
  • 10 et 22 novembre 1922. — On recherche encore des fuites.
  • 20 mars 1923. — On répare une conduite à la poterie des Peupliers.
  • 27 mars 1923. — Même travail au même endroit.
  • Mars, avril, mai 1923. -— Nouvelle série de fuites.
  • 20 juin 1923. — On ouvre à nouveau le sol pour rechercher une fuite qui s’est déclarée en face de la rue Damesme.
  • 30 juillet 1923. — Même travail à la poterne des Peupliers.
  • 12 novembre 1923. — Même travail au même endroit.
  • 18 novembre 1923. — Effondrement à l’angle du boulevard Jourdan et de la rue Gazan, à l’endroit même où un effondrement de 25 mètres de long s’était produit les 16 et 23 août 1918.
  • 29 novembre 1923. — On ouvre une fouille en face du numéro 12 du boulevard Jourdan.
  • 20 février et 11 mars 1924. — Toujours des fuites...
  • 20 mars 1924. — Rupture de la conduite à Villejuif, 65, route de Fontainebleau.

Naturellement, toutes ces fuites ont saturé d’eau le terrain qui menace de s’affaisser. Naturellement aussi, à chaque réparation, il a fallu ouvrir la chaussée et la refermer.

Nous demandons si le service des eaux de la Ville de Paris va s’amuser longtemps encore à, ce petit jeu et qui y trouve son profit ?

Pierre Causse.


Les grandes eaux du boulevard Kellermann

Les premières conduites maitresses de distribution d'eau dans Paris furent posées boulevard Kellermann à partir de 1882. Jusqu'à la construction du tramway T3 qui impliquait d'écarter tout risque à leur égard, ces conduites firent régulièrement parler d'elles dans la presse. Les accidents furent innombrables. Le premier accident d'importance repéré eut lieu le 12 octobre 1886 à proximité de la rue du  Moulin-de-la-Pointe.. Il fut suivi d'un autre fin mai de l'année suivante à la porte de Gentilly.
Des exemples significatifs de ces accidents sont réunis ici.

 

1901

1903

1905

1911

1912

1925

1926

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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M. Albert Lebrun inaugure le monument élevé « à la gloire des mères françaises »

Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)

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La statue du docteur Pinel

On va prochainement ériger sur la place de la Salpêtrière la statue en bronze du docteur Pinel. (1883)

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Inauguration de l'hôpital école de la Croix-Rouge

La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)

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M. Steeg, maire de Berlin, à l'école de la rue Küss

Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)

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Saviez-vous que... ?

L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.

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Le pont d'Austerlitz entre la place Walhubert et la place Mazas a été construit de 1802 à 1807 par Beaupré. Ses arches sont en pierre depuis 1854-1855 en remplacement des arches en fer fondu de la première construction.

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La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner.
Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter.
Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.

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Le 9 juillet 1927, Le Journal signalait qu’on avait arrêté Arsène M…, 20 ans, 2 rue Jonas, qui vendait, place d'Italie, des bas dérobés à Mme Perrotin, mercière, avenue d'Italie. Il était également l'auteur d'un vol de 2.000 francs au préjudice de son ancien patron. M. Mautger, crémier, rue Cambon.

L'image du jour

La rue du Château-des-Rentiers à la hauteur du n°169

Le passage Ricaud est immédiatement sous la droite après le marchand de vins.