Un jour dans le 13e

 L’affaire de Villejuif

L’affaire de Villejuif

L’Opinion nationale — 24 septembre 1870 citée par la France du 25 septembre 1870

Porte d'Italie, midi et demi. Autant l'aspect des quartiers voisins du théâtre de la lutte était navrant l’autre jour à la même heure, après le combat de Châtillon, autant il est rassurant aujourd'hui. La victoire est dans l’air ; mais il est bien difficile, aux bruits contradictoires qui circulent, d’en apprécier encore exactement les résultats et la portée.

La porte d’Italie est sévèrement gardée : impossible de sortir de Paris. Il est interdit, en revanche, aux militaires de l’extérieur d’y rentrer, à moins qu’ils ne soient munis d’un laisser passer en règle. On a voulu, avec raison, rendre impossible le retour d’une nouvelle panique.

La 7e compagnie du 134e bataillon de la garde nationale sédentaire défile avec des trophées prussiens.

Un soldat porte un casque au bout de son fusil ; un autre, un sac ennemi. Un troisième montre avec orgueil un lourd boulet conique, à moitié aplati. On devine l’enthousiasme de la foule.

D'autres compagnies de la garde nationale, qui ont fait également des sorties, rentrent avec des branches d’arbres, en guise de lauriers, au bout de leurs fusils...

À une heure, le général Ducrot, suivi d’une nombreuse escorte d’officiers et de chasseurs à cheval, arrive au galop par l’avenue des Gobelins. Il est accueilli par des cris enthousiastes de : Vive la République !

Quelques instants après, nous croisons le général Le Flô, ministre de la guerre, qui, dans un modeste char-à-bancs, se rend, de son côté, sur le théâtre de la lutte. Il veut se rendre compte par lui-même des conséquences de la bataille.

Paul Courty.


Saviez-vous que... ?

Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)

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L'actuelle mairie du XIIIème a été construite en 1866 et 1877 (avec une interruption entre 1870 et 1871) sur les plans de Paul-Emile Bonnet, architecte. Auparavant, elle était installée dans un des anciens pavillons Ledoux.

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La Butte-aux-Cailles culmine à plus de 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres. Le vrai point culminant du 13e est en réalité avenue de la porte de Gentilly ou rue Vandrezanne si l'on s'en tient à l'intérieur de l'arrondissement.

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Aux termes de l’article 10 du décret en date du 2 mars 1867 dénommant diverses voles publiques de Paris, les quatre rues ouvertes aux abords de la mairie et du marché du XIIIe arrondissement furent dénommées ainsi qu’il suit: la première, située entre les rues Rubens et Mouffetard, prit le nom de rue Véronèse ; la deuxième, perpendiculaire au marché, le nom de rue Primatice ; la troisième, latérale au nord du marché, le nom de rue Coypel ; la quatrième, située entre la mairie et le marché, le nom de rue Philippe-de-Champagne.

L'image du jour

La rue Jonas à la Butte-aux-Cailles

La rue Jonas fut l'une des dernières rues éclairées par des quinquets. Ceux-ci subsistèrent au moins jusqu'en 1913.