Un jour dans le 13e

 Les abris pour les gardes nationaux

Les abris pour les gardes nationaux

Le Figaro — 5 octobre 1870

La question des abris pour les gardes nationaux campés aux remparts ou sur les boulevards extérieurs mérite d'attirer l'attention, surtout à mesure que les nuits de viennent plus froides et plus difficiles, à passer. On nous signale, à ce sujet, un fait regrettable que nous croyons devoir livrer la publicité. Les 6e et 7e compagnies du 59e bataillon se trouvaient de garde, dans la nuit du 29 au 30 septembre, boulevard de la Gare, près de la raffinerie de M. Say. L'adjudant-major avertit que 120 hommes au moins pourraient s'abriter dans cet établissement La nuit arrivée, on s'y rendit, on ne trouva; qu'une cour au pavé, gras et humide, où l'on invitait les gardes nationaux à s'étendre pour passer la nuit.

La raffinerie Say, boulevard de la Gare

On réclama du moins quelques bottes de paille : mais le concierge ou l'intendant ré pondit que, n'ayant pas reçu d'ordres, il ne pouvait rien donner.

Les capitaines, indignés de voir leurs hommes moins bien-traités que les bœufs parqués à côté d'eux, ordonnèrent volte-face et quittèrent la maison pour aller camper dans la rue, sur le trottoir, où les deux compagnies passèrent la nuit.

Nous n'aurions pas-ajouté foi à un fait aussi contraire aux lois les plus élémentaires de l'humanité, s'il ne nous était garanti par un des garder nationaux du 59e bataillon.

(Le titre a été ajouté)


Saviez-vous que... ?

L'école 8 rue Kuss, a été construite en 1934, par l'architecte Roger-Henri Expert, qui utilisa largement le béton.

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C'est la création de la rivière et des lacs du bois de Boulogne qui fit perdre aux prairies de la Glacière son caractère de lieu de rendez-vous pour les amateurs de patinage.

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En 1937, le président du comité du 13e arrondissement du Groupement général des classes moyennes tenait sa permanence pour les adhésions au cabaret de Mme Grégoire, 41, rue de Croulebarbe.

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La rue de Campo-Formio (268 mètres, entre la rue Pinel, 2, et le boulevard de l’Hôpital, 123) était connue au XVIIe siècle sous le nom de chemin des Étroites Ruelles, au village d'Austerlitz, lequel fut annexé à Paris en 1818. Ce fut ensuite la Petite-Rue d’Austerlitz. Par décision ministérielle du 29 mars 1851, elle reçut sa dénomination actuelle en souvenir du traité conclu, le 17 octobre 1797, entre la France et l'Autriche.

L'image du jour

Boulevard Auguste Blanqui à la hauteur du métro Corvisart
Vue en direction de la place d'Italie

A cette époque, il s'agit de la ligne n°2 Sud. La rame montante filera vers la gare du Nord en descendant le boulevard de l'Hôpital après avoir emprunté la boucle sous la place d'Italie.