Un jour dans le 13e

 Une initiative de M. SAY

Une initiative de M. SAY

La Presse — 1er octobre 1870

M. C. Say, raffineur, boulevard de la Gare, 123, étant obligé, dans les circonstances actuelles, d’arrêter sa fabrication, et par suite de laisser sans travail son nombreux personnel, qui s'élève de 1,000 à 1,100 ouvriers, vient d'afficher l’avis suivant dans ses ateliers :

Raffinerie C. Say

Prenant en considération la position difficile des ouvriers da la raffinerie qui font ou peuvent faire partie de la garde nationale, et désirant autant que possible leur venir en aide ; j'ai décidé, qu'il leur serait alloué :

1° Quinze centimes par heure passée à un service quelconque de la garde nationale ;

2° Vingt centimes par heure passée à la raffinerie en dehors de ce service, sans que pourtant le nombre d'heures puisse excéder dix heures par jour.

Chaque ouvrier devra indiquer le bataillon et la compagnie dont il fait partie, et devra justifier du temps passé au service de la garde nationale.

3° Quant aux ouvriers qui par leur âge ou par suite de circonstances particulières ne peuvent en faire partie, ils recevront trente centimes par heure de présence à la raffinerie, sans que la journée puisse excéder dix heures par jour. (Ces derniers ouvriers ne touchant pas l'indemnité accordée par le gouvernement.)

Paris, le 23 septembre 1870.

C. SAY
(Le titre a été ajouté)


Saviez-vous que... ?

Le nouveau théâtre Saint-Marcel ouvrit le vendredi 1er octobre 1869. 15 jours plus tôt, il avait reçu l’autorisation de prendre le nom de théâtre des Gobelins. Son directeur était toujours M. Larochelle. Commentant cette ouverture, le Figaro écrivait : « La salle est simple, mais confortable et bien aménagée. Tout y est neuf, lustre, rideaux, décors, etc. La première pierre de ce théâtre fut posée, il y a à peine un an, par la fille aînée du directeur, une mignonne de six ans. Cet immeuble sera sa dot. »

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En mars 1897, M. Yendt, officier de paix, était nommé commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, en remplacement de M. Perruche, admis à faire valoir ses droits à la retraite.

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Le 3 octobre 1923, à 9 h30, le laboratoire municipal faisait enlever un obus de 37 en face du 88 de la rue de la Glacière.

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En septembre 1874, les habitants du 13e s’inquiétaient à juste titre des projets d’agrandissement de la gare d’Austerlitz et de la gare de marchandises attenante dite « Gare d’Ivry ». Ces agrandissements allaient de pair avec une augmentation du nombre de voies et cela entrainait des répercussions sur la rue Watt seule point de passage vers la Seine.
Le 19 septembre, le quotidien La Gazette de France notait : « on a trouvé un arrangement mixte pour que la rue Watt, artère indispensable du 13e arrondissement, ne soit plus renfermée dans un tunnel bas, humide et dangereux. »

L'image du jour

Le quai de la Gare vers 1907.

Ici, nous sommes vers l'ancien n° 141 où M. Morel exploitait un commerce de futailles en gros non loin de l'entrée de la gare des marchandises d'Orléans.