À travers Paris
Le Figaro — 25 octobre 1870
Une chose à remarquer, c'est que presque tous nos boulevards et avenues— à l'exception du centre de Paris — sont plus ou moins occupés maintenant par des enclos ou des baraquements.
Rive droite, baraquements sur tous les anciens boulevards extérieurs, depuis la Villette jusqu'à Batignolles-Monceaux ; boulevard de Philippe-Auguste, boulevard de Courcelles, avenue de l'Empereur, — avenue de la Muette, encore des baraquements. Au Cours-la-Reine et au jardin des Tuileries, campements militaires.

CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet
Rive gauche, le boulevard de l'Hôpital, l'avenue des Gobelins, le boulevard Arago, le boulevard Saint-Marcel, l'avenue d'Italie, le boulevard de la Gare, la route de Choisy, sont de chaque côté garnis de baraques. Il y en a au Champ-de-Mars, à l'esplanade des Invalides, sur le quai d'Orsay, au jardin du Luxembourg et au jardin des Plantes, sans compter le boulevard Saint-Jacques et le boulevard Montparnasse, où sont parqués des milliers de bœufs, et le boulevard Bourdon, qui va devenir un entrepôt de subsistances.
On a calculé que toutes les planches employées à la construction représentaient une valeur d'environ sept cent mille francs !