Un jour dans le 13e

 À la poterne des Peupliers

À la poterne des Peupliers

Le Gaulois — 6 novembre 1870

Le 19e bataillon de la garde nationale est chargé du service du Bastion 85, 8e secteur ; un des postes occupés par lui est situé à la poterne des Peupliers, en face de Gentilly, à l'endroit où la Bièvre entrait dans Paris par une voûte aujourd'hui presque entièrement fermée.

L'enceinte fortifiée au sud de Paris - Bastions 84 à 89 (plan établi vers 1870)

Le cours de cette petite rivière a été tellement obstrué qu'il s'est formé en dehors de Paris, dans les prairies avoisinantes, une petite inondation formant une sorte de lac, lequel se déverse en partie dans les fossés des remparts. Il résulte de cette inondation factice des infiltrations dans les maisons des environs et notamment dans celle où se trouve le poste de la garde nationale. Aussi, cette nuit, ouvrait-on de demi-heure en demi-heure une trappe afin de surveiller le flot qui montait, montait toujours.

Nos braves gardes nationaux veulent bien aller au feu, mais ils craignent l'eau, paraît-il ; seulement cette inquiétude n'avait en vue que de préserver une poudrière avoisinante des suites de cette petite inondation si cela devenait nécessaire, et cela ne l'a pas été, heureusement jusqu'ici.

(Le titre a été ajouté.)
Destruction des habitations au bors de la Bièvre près du bastion 85 — Dessin d'Auguste Lançon — vue en direction de Gentilly dont on reconnait le clocher de l'église


Saviez-vous que... ?

Le 9 juin 1977, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

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Le 7 décembre 1930, un beau dimanche, à l'angle de l'avenue des Gobelins et de la rue Philippe- de-Champaigne, le manœuvre géorgien Parmény Tchanoukvadzé, trente-six ans, abattait à coups de pistolet automatique M. Noé Ramichvili, quarante-neuf ans, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement menchevik de Géorgie, président à Paris du parti Tebanoukvadze social démocrate géorgien, blessant M. Menagarichvili, secrétaire du précédent, qui se portait au secours de son chef.

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C'est en juillet 1905 que le nom de Paul Verlaine (1844-1896) fut donné à la place du puits artsésien dans le 13e arrondissement.

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Le 9 juin 1977, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

L'image du jour

Le carrefour Italie-Tolbiac

Avec l'achèvement, au début des annés 1880, de la rue de Tolbiac, section du "boulevard du Transit", ancien nom de la grande voie structurante traversant la rive gauche, la rue militaire longeant les fortifications étant encore impraticable pour une circulation des biens et des personnes, le carrefour Italie/Tolbiac devint le point central du 13e, avec un attrait renforcé par la présence de la "Ville de Strasbourg", seul grand magasin de l'arrondissement, de nombreux commerces et débits de boissons et de la chapelle Bréa, église du quartier. ♦