Faits divers

 Une chiffonnière meurt dans des circonstances mystérieuses (1932)

Une chiffonnière meurt dans des circonstances mystérieuses

Le Quotidien — 27 janvier 1932

Entre le boulevard Kellermann et la rue Blanqui, sur la zone annexée du 13e arrondissement, s’étend, un de ces étranges camps de miséreux où, dans un inextricable écheveau de sentiers et de ruelles, cabanes et roulottes sont entassées pêle-mêle.

La zone à la porte de Bicêtre
En face, le cimetière de Gentilly. La photo est prise de l'emplacement du futur parc Kellermann. Dans le bas du ravin coule encore la Bièvre avant son entrée dans Paris.

Dans deux de ces baraques séparées par une palissade vivaient deux familles de chiffonniers, les époux Mevel. Le mari, Alain, 33 ans ; la femme, Germaine, 37 ans, et le ménage Cornet, composé du mari, Jules, 36 ans, de la femme, Émilie, 51 ans, et d'un enfant, le petit Pierre, âgé de 12 ans.

Les voisins vivaient en bonne intelligence et passaient même fréquemment les nuits ensemble à festoyer.

Or, hier matin, Alain Mevel, n’ayant pas vu sa femme de la nuit, pensa qu’elle était restée chez les Cornet, avec lesquels elle avait passé la soirée à boire. Il alla donc frapper à leur porte. Comme on ne lui répondait pas, il entra. Il vit alors sa femme qui gisait, à demi nue, sur un tas de chiffons. La malheureuse était morte.

Mevel et les époux Cornet, longuement Interrogés par le commissaire de police du quartier, ont affirmé qu'ils n’avaient pas frappé la femme Mevel, et qu’ils ignoraient ce qui avait pu provoquer sa mort.

Le médecin légiste semble admettre l’hypothèse d’un décès par congestion.



Sur la Zone...

Le commencement de la fin de la Zone

Les articles d'Émile Condroyer

La capitale démantelée (1930)

Autres textes d'Émile Condroyer

Voyage au pays des zoniers (Série d'articles de Pierre Bénite - 1930)

Dans l’étau des grands buildings (Série d'articles de Pierre Humbourg - 1931)

Divers aspects de la zone dans les années 30

Les Zoniers

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Saviez-vous que... ?

La marché découvert des Gobelins — que l'on appelle aujourd'hui le marché Auguste-Blanqui — remplaça le marché couvert à compter du 9 mai 1898 et, comme maintenant, se tenait les mardis, vendredis et dimanches.

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En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.

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L'église Saint-Hippolyte, œuvre de l'architecte Jules Astruc (1862-1935), a été construite entre 1909 et 1924, grâce notamment à la générosité de la famille Panhard.

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Le 20 mai 1870, le quotidien Le Siècle écrivait :
« On nous informe qu'à la Butte-aux Cailles (treizième arrondissement), plusieurs terrains vagues, au lieu d'être clos suivant les prescriptions d'une ordonnance de police déjà vieille, sont ouverts à tout venant, il en résulte que du matin au soir ce sont de véritables latrines publiques, et que les habitants des maisons voisines ont les yeux et l'odorat également offensés. Ajoutons que, la nuit, ces terrains formant des impasses profondes et obscures, messieurs les maraudeurs en profitent pour pénétrer de là dans les jardins et basses-cours qu'ils mettent au pillage. »

L'image du jour

Construction de la rue de Tolbiac : franchissement de la Bièvre à la Glacière

La photographie est de Charles Marville et a été prise vers 1876. La rue d'Alésia est déjà achevée. La construction de la rue de Tolbiac subit beaucoup de retard compte tenu de l'ampleur des travaux.