Un jour dans le 13e

 La catastrophe de la rue de Tolbiac - Le Petit-Parisien ― 27 octobre 1915

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien  ― 27 octobre 1915

Aucun cadavre n'a été identifié, hier, à la morgue. Les obsèques de sept victimes ont été réglées pour aujourd'hui.

Celles de Mlle Marie Coudert auront lieu à huit heures et demie et celles de Mlle Alexandrine Paitre, à midi. Après une cérémonie religieuse à l'église Notre-Dame, toutes deux seront inhumées au cimetière d'Ivry-Parisien.

Le corps de Mme Henriette Quès quittera la morgue, à dix heures et quart, pour être transporté au domicile de la défunte, 199, rue de Tolbiac. L'inhumation aura lieu au -cimetière de Bagneux.

A onze heures et quart, le cercueil de Mme Désirée Roy sera transporté, de la morgue au domicile de la victime, rue Albert, pour être inhumé ensuite à Bagneux.

A midi, auront lieu, à l'église Notre-Dame, les obsèques de M. Henri Cazier, qui sera inhumé ensuite au cimetière d'Ivry. Enfin, les corps de deux soldats, MM. Louis Micop, du 21e colonial et Eugène Gillen, de la section, quitteront la morgue, à trois heures et demie, pour être inhumés, le premier, au cimetière de Bagneux, l'autre à celui d'Ivry-Parisien.

Une commission, réunie par le préfet de police, a réparti les fonds mis à sa disposition par les ministres de l'Intérieur et de la Guerre, la Caisse des Victimes du devoir et des particuliers pour secourir les victimes de l'explosion. Le préfet a pu, dès hier, faire remettre les sommes allouées aux intéressés et subvenir ainsi, de concert avec le bureau de bienfaisance, aux besoins les plus urgents.

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


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L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

Ernest Rousselle (1836-1896) -C'est lui ! - et son fils Henri (1866-1925) étaient négociants en vins.

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La galerie de la manufacture nationale des Gobelins, oeuvre de l'architecte Jean-Camille Formigé (1845-1926), située sur l'avenue du même nom, devait ouvrir comme musée de la maufacture en 1914. En raison de la guerre, elle servit d'hôpital militaire.

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Le boulevard Arago, le boulevard de Port-Royal et le boulevard Saint-Marcel furent inaugurés le 15 aout 1868. Il en fut de même du boulevard Mouffetard qui n'avait pas encore pris le nom d'avenue des Gobelins.

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La rue Fagon est l’ancienne rue de la Barrière des Gobelins. Elle a reçu son nom par arrêté du Préfet de la Seine en date du 26 février 1867. Guy-Crescent Fagon, né le 11 mai 1638 à Paris, où il est mort le 11 mars 1718, fut le premier médecin du roi de 1693 à la mort de Louis XIV. Il développa le Jardin royal des plantes médicinales ou « Jardin du roi », futur Jardin des Plantes.

L'image du jour

La rue Coypel vue du boulevard de l'Hôpital

On remarquera sur la gauche de la rue, la moitié restante du marché couvert des Gobelins qui sert désormais d'entrepôt et de garage. Il demeurera en place jusqu'à la fin des années 1960 pour laisser la place l'hôtel de police du 13e qui remplaça tous les commissariats de quartier qui furent fermés.