Dans la presse...

 Les travaux du chemin de fer de Ceinture - 1866

Les travaux du chemin de fer de Ceinture

Du pont Napoléon au tunnel de Montsouris

Le Siècle — 21 aout 1866

Les travaux du chemin de fer de Ceinture, toujours conduits avec la même activité, sont terminés sur une grande partie, du parcours, en ce qui concerne les terrassements et les ouvrages d'art ; aussi a-t-on, déjà commencé le ballastage, la pose des voies et l'édification des bâtiments de stations.

Le pont Napoléon (rebaptisé Pont National après 1870) en 1867. Au second plan, le chemin de fer de ceinture

À proximité du pont Napoléon, près du point de raccordement avec la section de la rive droite, on nivelle le sol de la voie et on régularise les talus tandis qu'au-dessus du chemin de fer d'Orléans, on boulonne le tablier en métal d'un pont de 45 mètres de portée.

Un peu plus loin, le long d'une rue de 12 mètres qu'on a créée pour servir de déviation à celle du Chevaleret, on élève, à grands renforts de bras, un mur de revêtement qui servira de plastron aux terrassements de la voie ferrée; et l'on achève le tablier du pont qui franchit le boulevard Jeanne Darc.

Au delà de ce point, la voie file au fond d'une tranchée ouverte à travers la pente septentrionale de la butte du Moulin Neuf. Cette tranchée, taillée dans un sol où la pierre se trouve agglomérée au milieu de terres d'alluvions, a la base de ses talus garnie d'un revêtement percé de barbacanes pour l’exfiltration des eaux ; de chaque côté de la voie file un caniveau de pierre, exutoire obligé pour obtenir un drainage efficace.

Au bout de cette tranchée s'ouvre le tunnel d'Ivry, long de 348 mètres, et dont le rail sera à 14 mètres en contre-bas de la butte. Ce tunnel a été construit à ciel ouvert, comme on fait pour nos égouts, et les reins de sa voûte ont été recouverts par des remblais. La rue Nationale prolongée passe sur un pont qui formera tête de ce souterrain.

En sortant du tunnel, la voie chemine de nouveau au fond d'une tranchée, que les avenues d'Ivry et de Choisy-le-Roi franchissent au moyen de ponts en maçonnerie de coupe très hardie. Dans cette partie du parcours, la tranchée atteint jusqu'à onze mètres de profondeur, et file à travers des sables rouges extrêmement mobiles ; aussi, pour établir les murs de soutènement, a-t-on été obligé de faire des blindages et de n'opérer qu'avec beaucoup de précautions. Ces revêtements ne sont pas construits partout de la même façon : d'un côté ils constituent une suite d'arcs de décharge très-robustes, dont les travées sont remplies par des murs fruités, percés de barbacanes ; ailleurs, le soutènement est une épaisse muraille inclinée et soutenue derrière par d'énormes éperons noyés dans les talus ; cette enveloppe est capable de résister aux plus énergiques poussées.

Entre l'avenue de Choisy-le-Roi et celle de Fontainebleau, la voie chemine dans une tranchée courbe beaucoup plus large que les précédentes; où l'on voit se développer des quais spacieux et commodes : c'est là que sera la gare de la Maison-Blanche, gare à voyageurs et gare aux marchandises. Les bâtiments de la station, qui sont dès à présent en voie de construction, s'ouvriront à gauche de l'avenue de Fontainebleau. C'est un pavillon de briques et de pierres ajouré de baies cintrées; ce pavillon s'élève à l'une des extrémités du pont, de treize mètres d'ouverture et de quarante-cinq mètres de large, établi sur l'avenue.

La gare de la Maison-Blanche - gravure de 1867

La gare de la Maison-Blanche, avenue d'Italie

Au delà de la Maison-Blanche, la ligne, cheminant toujours en tranchée, franchit l'ancien hameau du Bel-Air, campé à droite de la vallée de la Bièvre. Dans cette section du parcours existent deux ponts de neuf mètres d'ouverture, dont l'un sert au passage de la rue du Moulin-de-la-Pointe et l'autre à celle du Bel-Air. Ces ponts se composent de deux culées construites avec un fruit très-prononcé et sur lesquelles vient s'appuyer le cintre en section de cercle qui supporte le tablier.

En sortant de la tranchée du Bel-Air, la ligne de Ceinture entre dans le vallon de la Bièvre, qu'elle franchit au moyen d'un remblai dont la hauteur maxima est de 7 mètres. Ce remblai est traversé par la rivière de la Bièvre et par le chemin des Peupliers, auxquels on a ménagé des passages voûtés en arche de pont.

À gauche du vallon s'élève la colline de la Fontaine-à-Mulard, que la voie traverse en tranchée jusqu'à l'entrée du souterrain de Montrouge. Cette tranchée, qui décrit une courbe très prononcée, est revêtue, comme les précédentes, de murs de soutènement au bas desquels passe une rigole pour l'éviction des eaux. Vers le milieu de cette section courbée, la voie est traversée, à 7 mètres en contre-haut, par la rue de la Glacière qui passe sur un pont où l'on construit le bâtiment de la station de Gentilly.

La gare de Gentilly - gravure de 1867

Au delà de ce point, à peu de distance de l'entrée du tunnel de Montrouge, la tranchée, qui atteint une profondeur de 16 mètres, est franchie par une arcade légère et hardie sur laquelle passe la conduite de dérivation des eaux d’Arcueil.

La sortie du tunnel sous le parc Montsouris
Sans ce tunnel, la Bièvre aurait été franchie sur un viaduc

Dans les avant-projets du chemin de fer de Ceinture, il ne devait pas y avoir de souterrain sous Montrouge ; le plateau aurait été franchi en tranchée, et le débouché sur la pente de la Fontaine-à-Mulard devant se trouver beaucoup plus élevé, la vallée de la Bièvre aurait été traversée par un viaduc à arcades, qui aurait limité au sud une promenade qu'on devait créer en bas de la Butte aux-Cailles ; mais tous ces plans ont été changés ; le plateau de Montrouge a été coupé par un tunnel, et le débouché dans la vallée de Bièvre se trouvant beaucoup plus bas, il a suffi d'un remblai de 7 mètres pour gagner la butte du Bel-Air. Quant à la promenade projetée, au lieu de l'établir sur les pentes de la Butte-aux-Cailles, d'où l'on aurait joui des perspectives de Gentilly et de Bicêtre, on va la créer sur le plateau de Montsouris, d'où l'œil plane sur toute la capitale.



Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

Lire la suite


La transformation de Paris-Austerlitz

Depuis la mise en service, pour les messageries de Paris-Austerlitz, des vastes hangars, d'aspect solide, modernes, édifiés en bordure de la rue du Chevaleret, et dont l'entrée se trouve, ainsi que, nous l'avons dit, boulevard de la Gare, à Paris, une armée de travailleurs fait disparaître les anciens quais couverts de la rue Sauvage, ce qui aura pour, avantage de donner à ce coin plus d'air et, avec de petits bâtiments coquets, un cachet plus artistique. (1929)

...


De Paris à Paris par le chemin de fer de ceinture

La ligne de fer se relève aux environs de la MAISON BLANCHE, nom charmant qui s'applique à une contrée peu connue et d'un aspect étrange. C'est assurément le coin de Paris le moins fréquenté Ces solitudes attendent un historien et un géographe, et nous espérons les explorer un jour avec nos lecteurs (1873)

...


Les trains de voyageurs de la Petite Ceinture cesseront de fonctionner dimanche prochain

Le train à voyageurs dont le terminus est la station Maison-Blanche, qu'il atteint un peu avant 23 heures, sera le dernier à rouler sur ces voies, dimanche soir. Saluons-le, nous ne le reverrons plus ! (1934)

...


Un abreuvoir pour chevaux et pour chiens a été inauguré ce matin

Les badauds sont rares dans le quartier de la Gare et lorsqu'une inauguration y amène des officiels et dû « beau monde », l'assistance est aussi clairsemée que pittoresque : c'est devant une dizaine de marmots, quelques garçons bouchers et deux ou trois ménagères que la fontaine, offerte par la S.P.A. à la Ville de Paris pour étancher la soif des chevaux et des chiens, a été remise à M. Morain, préfet de police. (1926)

...

Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

*
*     *

Gustave Geffroy (1855-1926) fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit située tout près de celle-ci.

*
*     *

Le 24 décembre 1939, Paris-Soir nous apprenait que Mme Marthe Pouchenel, 20 ans, avait glissé sur le verglas dans la cour de l'immeuble où elle demeurait, 23, rue Bourgon et avait été admise à l'hospice de Bicêtre.

*
*     *

L'inauguration des nouveaux marchés aux chevaux, aux fourrages et aux chiens, boulevards Saint-Marcel et de l'Hôpital, eut lieu le 2 avril 1878.
Le nouveau marché avait une superficie de 17.000 mètres. À droite de l'entrée du boulevard de l'Hôpital se trouvait le parc pour plus de 150 voitures, à gauche, un emplacement pour les ventes aux enchères par commissaires-priseurs.
Les pistes mesuraient 160 mètres. Les trous-stalles pouvaient contenir plus de 4,000 chevaux.
Un bâtiment séparé des autres constructions était destiné aux animaux atteints de maladies contagieuses.
En face de l'entrée principale, boulevard Saint-Marcel, se trouvait la butte d'essai pour chevaux d'attelage ; à droite et à gauche les logements des employés de service.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.