Dans la presse...



Le point sur les travaux du chemin de fer de ceinture

Le Siècle — 20 juin 1864

Les travaux du chemin de fer de ceinture (rive gauche), sont très activement poussés et doivent être, nous dit-on, achevés avant la fin de l'année prochaine. Cette entreprise se divise en trois sections. La première section, qui s'étend du quai de Javelle à la route de Chatillon, n'est pas encore commencée, mais les matériaux rangés tout le long du parcours y attendent leur mise en œuvre. La seconde section, s'étendant de la route de Chatillon à la rue du Bel-Air (qui deviendra la rue Damesme NdE), est celle qui présentait le plus d'obstacles, mais c'est celle aussi par où l'on a débuté ; elle est commencée depuis un an. Enfin la troisième section, qui commence à la rue du Bel-Air pour aller se raccorder avec la rive droite au pont Napoléon, est entreprise depuis environ deux mois.

Extrait d'un plan publié en 1864

D'après le projet primitif, la voie ferrée de la rive gauche devait, au moyen de pentes calculées avec soin, être relevée de façon à pouvoir traverser le plateau du Petit-Montrouge; point culminant du parcours, par une tranchée dont la profondeur maxima n'aurait pas excédé dix mètres ; ensuite la vallée de la Bièvre devait être franchie au moyen d'un viaduc long de 720 mètres et formé d'une série d'arches de dix mètres d'ouverture ; mais de grandes modifications ont été apportées à ce premier plan. Au lieu des rampes qui devaient permettre de marcher continuellement à ciel ouvert, on a préféré filer à un niveau plus bas et passer en tunnel sous les hauteurs de Montrouge. Par ce moyen, le débouché vers la Bièvre se trouvant beaucoup plus bas dans la vallée, on n'a plus eu besoin de viaduc, et le vallon put être franchi par un simple remblai : c'est bien moins pittoresque, mais c'est aussi beaucoup moins coûteux.

Voici maintenant à quel point en sont les travaux : entre la route de Châtillon et le Chemin-Vert, la tranchée est à la profondeur voulue, on commence la maçonnerie des revêtements, et l'on est en train de faire le pont de la rue du Pot-au-Lait (il s'agit bien de la rue du Pot au Lait du XIVe arrondissement devenue rue Friant, NdE), en même temps qu'au-dessous de la voie on continue les travaux de soutènement entrepris dans les catacombes ; plusieurs puits, où l'on descend au moyen de mâts à échelons, servent de voies d'accès à ces chantiers souterrains.

Le tunnel qui vient ensuite, et dont le parcours est de neuf cent cinquante mètres, est percé d'outre en outre, et la maçonnerie des voûtes en est très avancée. Cette galerie passe sous la rue Tombe-Issoire, sous l'école de dressage et sous la ligne d'Orsay.

Au souterrain succède d'abord une section de tranchée courbe qui n'est encore qu'ébauchée et que l'aqueduc d'Arcueil franchit au moyen d'une arcade provisoire, puis une tranchée droite qui est à peu près terminée. Celte dernière, encaissée dans le versant occidental du vallon de la Bièvre, est garnie de murailles percées de barbacanes, et la voie y est encadrée par des rigoles pour l'éviction des eaux. Ce travail de maçonnerie est exécuté avec le plus grand soin.

A la tranchée de droite succède un long remblai ajouré par deux arcades à plein cintre, dont l'une enjambe le chemin de la Poterne-des-Peupliers et l'autre le cours de la Bièvre, déjà infecte et noire en cet endroit.

La troisième fraction du tracé, celle qui se raccorde avec le pont Napoléon, n'est adjugée, comme nous l'avons déjà dit, que depuis quelques semaines, mais les travaux en sont conduits avec vigueur. Sur le plateau de la butte des Moulins, la tranchée est ouverte, et l'on déblaye à grand renfort d'hommes et de chevaux ; un peu plus loin, au contraire, à l'endroit où le sol s'incline rapidement vers la Seine, s'allongent déjà d'immenses remblais formés des terres de la tranchée voisine. Ce gigantesque terrassement est coupé en deux par un pont provisoire qui enjambe la rue Nationale, près de la porte d'Ivry, et il doit se raccorder, à partir de la route départementale 52, avec un viaduc long de 547 mètres, lequel se prolongera jusqu'au point de soudure, en avant du pont Napoléon.

A part les travaux dont nous venons de parler, il y a ceux qui s'exécutent sur la rive droite, entre la gare d'Auteuil et la Seine, puis le pont d'aval et le viaduc qui en est le prolongement.

Somme toute, le parcours total de la section du chemin de ceinture en voie d'exécution est de 10,339 mètres, dont 2,387 mètres en viaducs. Ce parcours sera desservi par sept stations, dont six sur la rive gauche, qui seront : la station de Vaugirard, celle du chemin de fer de l'Ouest, qui sera établie à la limite du quatorzième et du quinzième arrondissement ; la Station de Montrouge, qui s'étendra en contre bas du sol, entre la rue du Pot-au-Lait et la route d'Orléans ; la station de Gentilly, qui s'étendra de la rue de la Glacière à l'avenue particulière des glaciers de Gentilly ; la station de la Maison-Blanche ; enfin la station d'Orléans; qui sera située à l'extrémité du treizième arrondissement et s'étendra de la rue du Chevaleret à la ligne d'Orléans.



Dans la presse...


Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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La Place Paul Verlaine

Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)

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Avis à la population

Il est établi dans le 13e arrondissement des cantines pour le service des militaires qui montent la garde sur les remparts. (1870)

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Le futur boulevard Saint-Marcel

Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)

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L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie

L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation de la place d'Italie. (1867)

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Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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L'hôpital de Lourcine (111 rue de Lourcine) était consacré au traitement des femmes atteintes de maladies secrètes et comptait 276 lits. Des consultations gratuites étaient données de 8 à 9 heures les mardis, jeudis et samedis.

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La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.

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Lors de la séance du conseil municipal de Paris du 24 mai 1876, M. Cantagrel déposait une pétition d'habitants du 13e arrondissement pour le prolongement de la rue Damesme jusqu'à la place du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. Cette proposition fut renvoyée à l'Administration et n’eut, a priori, aucune suite bien que le tracé de la voie demandée figura un temps sur les plans municipaux.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc