Lieux et monuments

 L’école des arts et métiers - 1908

L’école des arts et métiers

Gil-Blas — 9 août 1908

La nouvelle école des arts et métiers, dont MM. Cruppi, ministre du commerce, et Chérioux, président du conseil municipal, viennent de poser samedi la première pierre, s'étendra sur l'emplacement compris entre les rues de Villejuif, Pinel, Edouard-Manet (projetée) et le boulevard de l’Hôpital. Les plans en sont dûs au remarquable architecte qu'est M. Roussi.

Façade de l'Ecole des Arts et Métiers dessinée par M. Roussi, architecte, en juin 1902

Lorsque le ministre se présenta l'autre jour, sur les travaux, il fut, paraît-il, assez surpris de trouver aussi désert le chantier : la grève des terrassiers avait, en effet, obligé l'ingénieur chargé de la solidification souterraine du monument d'interrompre, depuis le 23 mars les travaux, et, pour une raison semblable, M. Roussi n'avait pu, depuis le 31 mai, poursuivre les siens. Mais il faut espérer qu'une solution favorable ne tardera pas à intervenir, grâce à l’arbitrage proposé par nos édiles, et que les travaux recommenceront d'ici peu.

Dans la pensée de ses créateurs, la nouvelle école nationale des arts et métiers est destinée à remplacer toutes les écoles similaires existant actuellement soit à Paris, soit en province. M. Roussi a conçu, pour remplir ce but, un vaste bâtiment divisé en quatre corps destinés à recevoir chacun 100 des élèves sur les 400 au maximum que l'école fourra admettre. Ces quatre corps comportent quatre cours, avec, dans la cour centrale, un musée des arts et métiers, correspondant à droite avec l'amphithéâtre de physique, et à gauche avec celui de chimie. Devant s'élèveront les bâtiments de l'administration. Cette partie du monument sera construite en bordure du boulevard de l'Hôpital. 

De l'autre côté, c'est-à-dire sur la rue de Villejuif, en contrebas avec les premiers, les corps de bâtiment formant les ateliers de forge, de chaudronnerie, de fonderie, d'ajustage et de travail sur bois, prendront place. Un vaste espace libre séparera ces deux parties du monument. L'immeuble comportera deux étages.

La superficie totale de l'école peut être évaluée à 22.000 mètres. Le prix de l'entreprise — terrain compris, coûtera à la Ville la coquette somme de 6 millions de francs, dont la moitié sera exclusivement consacrée à la construction et à l'aménagement intérieur de l’immeuble.

Géo Kerbrat.


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Lieux

Abattoirs de Villejuif (1903)


A.O.I.P. (rue Charles Fourier) (1933)


Arts et Métiers (Ecole des ) (1903)


Asile Nicolas Flamel (rue du Château-des-Rentiers (1904)


Austerlitz (Village d') (1884)


Barrière Croulebarbe (1865)


Barrière des Deux Moulins (1865)


Barrière des Deux Moulins - Le cabaret de la mère Marie (1859)


Barrière de Fontainebleau (1865)


Barrière de la Gare (1865)


Barrière de la Glacière (1865)


La Belle Moissonneuse (1864)


La Belle Moissonneuse (1875)


Boucherie de cheval - Première - à Paris (1866)


Boulevard d'Italie (1883)


Le Cabaret du Pot-d’Étain (1864)


Le Champ de l'alouette (1933)


Le Casino du XIIIe (1899)


La chapelle Bréa (1897)


Château Napoléon (1904)


Cité Doré (1854)


Cité Doré (1882)


Cité des Kroumirs (1882)


Clos Payen (1891)


Rue Croulebarbe (1865)


Les Deux-Moulins et le hameau d'Austerlitz (1884)


L'école Estienne (1896)


L'école Kuss (1934)


Eden des Gobelins (1934)


Église Saint-Anne (1900)


L’église Saint-Hippolyte, aux Gobelins (1908)


La « Folie » Neubourg (1906)


La « Folie » Neubourg (1929)


Fontaine à Mulard (rue de la - ) (1904)


La glacière du 13e (1873)


Gare d'Orléans (1890)


Jeanne d'Arc (Statue) (1891)


Parc (Square) Kellermann


Rue Küss (1929)


Lourcine (Hôpital de -) (1890)


Mairie du 13e (1893)


Marché aux chevaux (1867)


Marché aux chevaux, vu par M. Macé, anc. chef de la sûreté (1888)


Marché aux chevaux (1890)


Marché des Gobelins (1867)


Monument aux mères (1938)


Passage Moret (1911)


Hôpital de la Pitié (ancien) (1903)


Hôpital de la Pitié (ancien)(1908)


Hôpital de la Pitié (nouvel) (1910)


Maison des typos (1933)


Place d'Italie (1877)


Place d'Italie - Histoire de la (1925)


Pont Tolbiac (Inauguration) (1895)


Pont Tolbiac (Technique) (1895)


Poterne des Peupliers - Le Cabaret des Peupliers (1880)


Poterne des Peupliers (1930)


Rue des Peupliers vue par J. Mary (1908)


Raffinerie Say (1890)


Raffinerie Say (1905)


Rue des Reculettes (1928)


Ruelle des Reculettes (1914)


La Salpêtrière (1890)


La Salpêtrière (1903)


Le Théâtre des Gobelins (1869)


Le verger des Gobelins (1914)


La Zone (1931)


La Zone (1933)


Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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En mars 1911, à la suite de nombreuses plaintes déposées par des commerçants de l'avenue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel. M. Yendt, commissaire de la Salpêtrière, arrêtait et envoyait au dépôt, sous l'inculpation de vol, les nommés Auguste Doré dit Godard, vingt-quatre ans, demeurant en garni rue Grange-aux-Belles, et Pierre Debosse, vingt-six ans, sans domicile.

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Le 24 décembre 1939, Paris-Soir nous apprenait que Mme Marthe Pouchenel, 20 ans, avait glissé sur le verglas dans la cour de l'immeuble où elle demeurait, 23, rue Bourgon et avait été admise à l'hospice de Bicêtre.

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Le square Robert Bajac situé en face du square Hélène Boucher à la porte d’Italie, honore Robert Jean Paul Bajac, aviateur français, né le 13 décembre 1897 à Paris (9e) et mort le 1er avril 1935 à Gisors (Eure), des suites des blessures reçues lors d'un atterrissage nocturne, près de Gournay-en-Bray (Seine-Maritime)2, alors qu'il inaugurait une liaison postale de nuit entre Paris et Londres.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc