Lieux et monuments

 Une nouvelle église paroissiale à Paris - 1900

Une nouvelle église paroissiale à Paris

Le Petit-Journal — 3 avril 1900

Le quartier populeux de la Maison-Blanche, dans le treizième arrondissement, était hier en fête.

On célébrait en effet, en grande pompe, l'inauguration de l'église paroissiale de Sainte-Anne, située 186, rue de Tolbiac, et le baptême des trois cloches qui vont habiter les nouvelles tours.

La nouvelle église Sainte-Anne de la Maison-Blanche

Cette église remplace la modeste chapelle Bréa, du nom du général Bréa, tué fin 1848, sur l'emplacement où elle s'élevait, chapelle qui servait jusqu'ici d'église. Elle a été commencée en 1892, sous la direction de M. Bobin, architecte puis construite par à-coups, suivant les résultats-des quêtes.

De l’église ; Sainte-Anne, il n'y a encore que deux superbes tours flanquées de clochetons de style byzantin et une partie seulement de la nef, dans laquelle avait lieu la cérémonie d'inauguration.

Devant le maître autel un immense chevalet soutenait les trois cloches d'argent tout enrubannées et recouvertes de superbes , robes de dentelle.

Lucile, la plus grasse cloche, qui mesure 1 mètre 65 de diamètre à sa base, avait comme parrain et marraine M. et Mme Nolleval qui l'ont donnée à l'église. Sa puissante voix qui donne le do sonnera les événements heureux ou tristes de ce quartier éloigné.

Françoise-Honorine, sœur cadette de Lucile, a été offerte par M. et Mme Lombard qui assistaient à son baptême ; elle donne le , et ses premiers vagissements ont été d'une parfaite sonorité argentine.

Jeanne-Marie enfin, la plus petite des trois Cloches, un mi aigu et joyeux, a été offerte par la comtesse Foucher de Careil et M. Miramont, curé de la paroisse.

La cérémonie religieuse était présidée par Mgr Jourdan de la Passardière, évêque de Roséa, représentant l'archevêque de Paris.

M. Samuel Rousseau, après la visite des tours que l'évêque a bénites, a fait exécuter une cantate fort brillante, Cantate des cloches, composée pour la circonstance.

Le curé de Sainte-Anne nous a déclaré, avec une confiance d'autant plus méritoire qu'il est au milieu d'une population ouvrière et pauvre, qu'il comptait arriver à achever bientôt son église.

 

Lieux

Abattoirs de Villejuif (1903)


A.O.I.P. (rue Charles Fourier) (1933)


Arts et Métiers (Ecole des ) (1903)


Asile Nicolas Flamel (rue du Château-des-Rentiers (1904)


Austerlitz (Village d') (1884)


Barrière Croulebarbe (1865)


Barrière des Deux Moulins (1865)


Barrière des Deux Moulins - Le cabaret de la mère Marie (1859)


Barrière de Fontainebleau (1865)


Barrière de la Gare (1865)


Barrière de la Glacière (1865)


La Belle Moissonneuse (1864)


La Belle Moissonneuse (1875)


Boucherie de cheval - Première - à Paris (1866)


Boulevard d'Italie (1883)


Le Cabaret du Pot-d’Étain (1864)


Le Champ de l'alouette (1933)


Le Casino du XIIIe (1899)


La chapelle Bréa (1897)


Château Napoléon (1904)


Cité Doré (1854)


Cité Doré (1882)


Cité des Kroumirs (1882)


Clos Payen (1891)


Rue Croulebarbe (1865)


Les Deux-Moulins et le hameau d'Austerlitz (1884)


L'école Estienne (1896)


L'école Kuss (1934)


Eden des Gobelins (1934)


Église Saint-Anne (1900)


L’église Saint-Hippolyte, aux Gobelins (1908)


La « Folie » Neubourg (1906)


La « Folie » Neubourg (1929)


Fontaine à Mulard (rue de la - ) (1904)


La glacière du 13e (1873)


Gare d'Orléans (1890)


Jeanne d'Arc (Statue) (1891)


Parc (Square) Kellermann


Rue Küss (1929)


Lourcine (Hôpital de -) (1890)


Mairie du 13e (1893)


Marché aux chevaux (1867)


Marché aux chevaux, vu par M. Macé, anc. chef de la sûreté (1888)


Marché aux chevaux (1890)


Marché des Gobelins (1867)


Monument aux mères (1938)


Passage Moret (1911)


Hôpital de la Pitié (ancien) (1903)


Hôpital de la Pitié (ancien)(1908)


Hôpital de la Pitié (nouvel) (1910)


Maison des typos (1933)


Place d'Italie (1877)


Place d'Italie - Histoire de la (1925)


Pont Tolbiac (Inauguration) (1895)


Pont Tolbiac (Technique) (1895)


Poterne des Peupliers - Le Cabaret des Peupliers (1880)


Poterne des Peupliers (1930)


Rue des Peupliers vue par J. Mary (1908)


Raffinerie Say (1890)


Raffinerie Say (1905)


Rue des Reculettes (1928)


Ruelle des Reculettes (1914)


La Salpêtrière (1890)


La Salpêtrière (1903)


Le Théâtre des Gobelins (1869)


Le verger des Gobelins (1914)


La Zone (1931)


La Zone (1933)


Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.

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La passerelle métallique d'une portée de 100 mètres reliant la place de Rungis à la rue Cacheux et au boulevard Kellermann en enjambant la gare dite "de Rungis" avait été inaugurée le 23 juin 1907 en présence de MM. Armand Bernard, secrétaire général de la préfecture de la Seine, et Henri Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche,qui prirent la parole.

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Jusqu’en 1934, l’avenue d’Italie était parcourue de rails de tramways qui durent être retirées après l’arrêt de leur exploitation.
Excelsior rapportait que « mettant à profit l'inévitable bouleversement du sol entraîné par ce travail, des cantonniers mosaïstes remplacent les gros pavés de grès de l'avenue par un revêtement moins sonore (et surtout moins dommageable pour les ressorts d'automobiles) constitué par de petits cubes en pierre grise recouverts de goudron » et ajoutait que « dans quelques semaines, l'avenue d'Italie — l'un des chemins qui mènent le plus directement à Rome —- se classera parmi les mieux aménagées de toutes les sorties de la capitale. »

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦