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 paris-treizieme.fr — Les travaux dans le treizième arrondissement: élargissement de la rue Mouffetard (1867)

Les travaux dans le treizième arrondissement: élargissement de la rue Mouffetard

Ch. Marville : la rue Mouffetard (future avenue des Gobelins) vue depuis la rue de Gentilly (Abel Hovelacque) vers 1867 (détail)
Le Siècle — 24 septembre 1867

Les travaux entrepris dans le treizième arrondissement, pour élargir la rue Mouffetard et pour en abaisser le niveau, doivent amener de grandes modifications dans les bâtiments des Gobelins, et diminuer de beaucoup la déclivité du sol de sa première cour.

Ce nom de Gobelins, attaché à notre manufacture impériale de tapis, a été illustré par le travail, et celte illustration remonte à la première moitié du quinzième siècle.

Ce fut vers 1447 que les frères Gobelins, teinturiers de Reims, vinrent s'établir au bourg de Saint-Marcel, près Paris, et y fondèrent, sur les bords de la Bièvre, une teinturerie dont la spécialité était cette teinture écarlate qui avait valu à la ville de Reims une réputation séculaire. En effet, Christine de Pisan rapporte que, parmi les présents offerts par le roi Charles V à l'envoyé du Soudan d'Égypte, se trouvaient des toiles de Rains, escarlates. C'est donc à tort qu'on attribue généralement au Hollandais Gluck l'introduction de cette couleur- en France.

Une fois établis au bord de la Bièvre, les deux frères Gobelins firent de très brillantes affaires, ils joignirent ; à leur usine une maison de plaisance qu'on appela la folie Gobelins, et pendant plus d'un siècle leurs descendants continuèrent à teindre pour le public.

Le journal d'un bourgeois de Paris sous François Ier donne à propos de cette teinturerie les détails d'un accident, véritable fait divers du seizième siècle.

« En 1522, dit-il, la veille du dimanche de la Passion, un compaignon tonnelier, negveu de la veufve Aubert, durant son vivant maistre bonnetier, demeurant devant l'orloge du palais à Paris, luy estant allé en la maison des Gobelins, teincturiers à Saint-Marceau, savoir si les bonnets de sa dite tante estent teincts, l'un des serviteurs le pria de luy aider à jeter du son dedans l’une des chauldières, qui estoient toute pleine de teincture et de draps à bonnets. Il chut (tomba) dedans la dite chauldière parce que le pied lui faillit, dont on ne le put tirer oneques (jamais) sitôt, qu'il ne fût tout bouilly, tant par dedans le corps que par dehors, et vécut douze heures encore, qui fût grande pitié. Et estoit d'asge environ vingt ans. »

Après avoir prospéré pendant plusieurs générations, et avoir acquis une fortune très considérable, les descendants des Gobelins quittèrent l'industrie. Plus tard, le dernier de cette race, Antoine Gobelin, après avoir acheté le marquisat de Brinvilliers, épousa Marguerite d'Aubray, par ses crimes, sut rendre illustre le nouveau nom de son mari, et fut brûlée en place de Grève, le 16 juillet 1676.

Aux Gobelins, succédèrent à la teinturerie du bourg de Saint-Marcel, les Canaye, qui, à l'art de la teinture, ajoutèrent celui des tapisseries ; enfin, vers 1655, vint le Hollandais Gluck, dont les produits, par leur beauté, frappèrent Colbert et Louis XIV. Alors son établissement fut acheté par le gouvernement, qui y fonda la manufacture royale des meubles de la couronne.

Cette manufacture, sorte d'écola des arts et métiers, eut non seulement des ateliers de tapis, mais aussi de menuiserie en ébène (ébénisterie), d'orfèvrerie, de sculpture, de gravure, une académie de dessin, etc. En 1700 on y comptait 800 ouvriers artistes, dont les principaux étaient logés dans l'hôtel.

Parmi ces derniers on remarquait, dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, un célèbre mosaïste appelé Branquier, ce qui a fait croire à plusieurs écrivains que le nom de la rue du Petit-Banquier ouverte près de là, n'était qu'une corruption et dérivait de celui du mosaïste mais il n'en est rien car cette rue est indiquée sur les plans de c'est-à-dire près de vingt ans l'entrée de Branquier aux Gobelins.



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine



Dans la presse...


Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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Verlaine à la Butte-aux-Cailles

Comme on le sait, c'est dans le minuscule square de la Butte-aux-Cailles que sera placé le buste du « Pauvre Lélian ».
Ce poétique coin de Paris est un peu un coin perdu... (1905)

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Une visite aux Gobelins

Depuis quelque temps, notre manufacture nationale de la tapisserie est fort souvent sur le tapis, si j'ose ainsi dire. (1901)

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Les boulevards extérieurs et le boulevard du Transit dans le 13e arrondissement

La transformation des anciens boulevards extérieurs sur la rive gauche, entre l’ex-barrière d'Enfer et le pont de Bercy, est terminée dans la partie qui traverse le quatorzième arrondissement, et se continue à travers le treizième. (1863)

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Des nouvelle du puits artésien de la Butte-aux-Cailles

Nous avons déjà entretenu nos lecteurs des travaux du puits artésien qu'on est en train de creuser sur la butte aux Cailles dans le XIIIe arrondissement.
Ce puits étant arrivé à la première nappe d’eau, on vient d’y descendre une puissante cuve en fer du poids de 6 000 kilogrammes, destinée à maintenir cette nappe dans sa position souterraine... (1864)

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Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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En 1912, le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.

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C'est le 10 juillet 1899 que le Conseil municipal de Paris décida de donner le nom d'Abel Hovelacque à la rue de Gentilly.

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Début octobre 1868, M. J..., cantonnier, demeurant rue du Chevaleret, amenait au poste de la rue du Château-des-Rentiers un petit garçon de six ans qu'il avait trouvé couché sur la voie publique. Cet enfant déclarait qu'il demeurait avec ses parents rue de la Pointe-d'Ivry, que son père avait chassé sa mère du domicile, conjugal, qu'il était parti avec elle et qu'elle l'avait abandonné.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc