UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Le 13e dans la littérature

Littérature

Le 13e en littérature

Butte-aux-Cailles

La vague rouge

par
J. H. Rosny Ainé

L'homme suivit d'abord la rue de Tolbiac, puis s'engagea par ces voies ténébreuses, bordées de planches, de lattes et de pieux, qui montent vers la Butte-aux-Cailles. Les oiseaux des réverbères dansaient dans leurs cages de verre. On apercevait des terrains fauves, des chaînes de bosselures, des rampes de lueurs, des phares dans un trou du ciel, et, du côté de la Butte, un nuage de feu pâle évaporé sur Paris...

(1910)

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Le quartier de la Gare

Monsieur Lecoq

par
Émile Gaboriau

Le 20 février 18.., un dimanche, qui se trouvait être le dimanche gras, sur les onze heures du soir, une ronde d’agents du service de la sûreté sortait du poste de police de l’ancienne barrière d’Italie.
La mission de cette ronde était d’explorer ce vaste quartier qui s’étend de la route de Fontainebleau à la Seine, depuis les boulevards extérieurs jusqu’aux fortifications.
Ces parages déserts avaient alors la fâcheuse réputation qu’ont aujourd’hui les carrières d’Amérique.

(1869)

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Butte-aux-Cailles

Le trésor caché

par
Charles Derennes

Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...

(1907)

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La prairie de la Glacière

Sans Famille

par
Hector Malot

C’est un quartier peu connu des Parisiens que celui qui se trouve entre la Maison-Blanche et la Glacière ; on sait vaguement qu’il y a quelque part par là une petite vallée, mais comme la rivière qui l’arrose est la Bièvre, on dit et l’on croit que cette vallée est un des endroits les plus sales et les plus tristes de la banlieue de Paris. Il n’en est rien cependant, et l’endroit vaut mieux que sa réputation.

(1878)

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Butte-aux-Cailles

Bouscot

par
Gaston Chéreau

Il habitait tout là-bas, aux Gobelins, dans un pâté de bicoques en carton que bousculent des rues à noms magnifiques rue des Cinq-Diamants, rue de l'Espérance, rue de la Butte-aux-Cailles…

(1909)

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Quartier de la Gare

Un crime passionnel

par
J. H. Rosny

Je songe à l'histoire de la petite Jeannette, qui vivait dans le noble quartier de la Gare.

(1908)

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La rue Jonas

Zigomar - La femme rousse

par
Léon Sazie

L'antre de « la Baleine » donnait sur la rue Jonas, comme nous l'avons dit. Cette rue au nom biblique se trouvait dans un grouillement de petites voies étroites, courtes, basses, tortueuses, qui forment un coin à part dans ce quartier.

(1910)

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"Un gosse"

roman par Auguste Brepson

Extrait précédent

 

Deuxième partie

III

Cependant, de tous les cadeaux de mes voisins, aucun n'eut pour moi autant de charme que celui de vieilles images d'Epinal. Quoi qu'elles fussent passablement en lambeaux et maculées, je leur trouvais un attrait puissant et mystérieux. Tous ces petits tableaux enluminés de couleurs violentes — bleu de Prusse, jaune serin, vert émeraude et rouge écarlate se heurtant magnifiquement — me plongeaient dans l'extase, en même temps que j'étais au désespoir de ne pouvoir pénétrer le secret de ces mille petits signes pressés au-dessous comme des fourmis et mis là exprès pour expliquer leur histoire.

Ainsi, faute de posséder cette clef d'or, la lecture, mon imagination assoiffée de merveilleux ne pouvait, pauvre oiseau en cage, s'envoler au pays prestigieux de l'illusion ?

Cela ne pouvait durer ; il fallait absolument que je susse lire ; et, quoique l'instant d'aller à l'école fût à présent très proche, ma curiosité était trop violemment excitée, mon esprit trop avide de chimères pour que j'attendisse plus longtemps. Je résolus donc d'apprendre à lire tout de suite... et tout seul !

Mais il me parut que je ne devais le faire que dans un livre. C'est pourquoi, abandonnant les images d'Épinal, je m'emparai du Messager boiteux. Celui de l'année traînait toujours chez nous. Ma grand'mère, en bonne franc-comtoise, n'oubliait jamais de l'acheter, continuant pieusement la tradition familiale qui remontait à l'origine de cet antique almanach.

En contemplant machinalement avant de l'ouvrir, les personnages de sa couverture, j'eus une secousse : N'était-ce pas un livre que ce vieux bonhomme à tête de polichinelle et à jambe de bois tendait à ce petit garçon ?... et n'indiquait-il pas par là son magique pouvoir de faire lire les petits enfants ?... Assurément c'était cela... Il n'y avait qu'à ouvrir son almanach et cela viendrait tout seul. Je l'ouvris donc, palpitant d'espoir.

J'ânonnais, prononçais des paroles sans suite, convaincu d'ailleurs que je progressais, et soudain, telle était ma foi, mon ardent désir de savoir qu'une émotion intense me saisit, l'émotion que l'on a devant une prodigieuse découverte, je crus savoir lire !

Ivre de joie, je courus vers ma grand'mère : « Maman, écoute, je sais lire ! »

Mais à peine eus-je recommencé ma prétendue lecture qu'elle me dit, très calme : « Nigaud, comment peux-tu savoir lire en tenant ton livre à l'envers ! »

Ceci doucha mon enthousiasme. Je fus terriblement vexé, si vexé que j'envoyai promener à travers la chambre l'almanach !

Ma grand'mère s'en fut vivement le ramasser et, très indignée, me gronda fort.

Pensez donc, son Messager Boiteux !

Aux heures de lassitude et d'ennui, il était son refuge, son réconfort. Il lui rappelait son pays, son enfance et sa jeunesse heureuse. Le nez chaussé de lunettes, elle en tournait les pages avec dévotion, et, tout haut, en relisait les contes, les chroniques, les recettes, les proverbes et jusqu'aux foires, éclipses, changements de lune et prédictions agricoles.

J'écoutais plein d'admiration, et, certes, pour toutes ces choses qui s'envolaient de tes feuilles, ô merveilleux almanach ! tu méritais ce jour-là plus de respect de ma part !

Mais bientôt elle le laissait retomber sur ses genoux, et le regard lointain s'enfonçait dans des souvenirs.

Je l'en tirais pour qu'elle continuât. Alors elle me racontait des histoires de compagnonnage, de rouliers, de colporteurs, qui étaient bien, elles aussi, de véritables images d'Épinal.

Elle m'expliquait avec fierté, comment son frère, conducteur de diligence — un solide gaillard ! — s’était débarrassé, une nuit sur la grand-route de Paris à Bale, de malandrins qui avaient sauté aux naseaux des chevaux : Il avait tiré ses grands pistolets, et pif ! paf ! pan !

Plus tard, quand je fus un auditeur plus sérieux, elle disait son arrivée à Paris avec ses deux enfants, veuve, lestée de maigres économies… et cela quelques jours avant la guerre !

— Ah ! il avait fallu se remuer !... Puis le siège et toutes ses misères : les queues aux boucheries, dans les aubes glacées de décembre, sous la neige et le bombardement. Ensuite la Commune, les incendies, les massacres. Elle se rappelait ce grand flandrin en chemise rouge, qui, rue Vieille-du-Temple, alors qu’elle se rendait en journée chez des bourgeois du Marais, lui avait crié en désignant la barricade qui s’ébauchait : Hé ! là-bas la petite mère !... Faut mettre ton pavé ! » Et elle avait mis son pavé. — Puis l'arrivée des Versaillais rue Riquet : Elle train de tirer de l'eau dans la cour, lorsqu'une grêle de balles s’était venue aplatir contre les murs. Les locataires lui criaient, en fermant leurs fenêtres : « Sauvez-vous dame Verrier !... voici les Versaillais ! », Mais elle avait rempli son seau quand même ! — Elle racontait les visites domiciliaires et les exécutions immédiates, là, le long d'un mur, si l'on vous trouvait les mains noires ou chaussé de godillots. Les larmes lui venaient au souvenir tragique de ce malheureux gamin de quinze ans pris pour un communard et tout de suite fusillé parce qu'il s'était coiffé, pour s’amuser, d’un képi ramassé dans le ruisseau !

Alors elle s'arrêtait, et, levant les bras, s'écriait : « Ah ! Dieu du ciel ! faites que toutes ces choses n'arrivent plus !... »

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Un gosse (1927)

roman par Auguste Brepson (1884-1927)

Préface par André-Charles Mercier

Première partie

  • Chapitre 1
  • Chapitre 2
  • Chapitres 3 et 4
  • Chapitre 5
  • Chapitre 6
  • Chapitre 7
  • Chapitre 8 : Boulevard d'Italie
  • Chapitre 9 : Rue de la Glacière
  • Chapitre 10 : A la Butte-aux-Cailles
  • Chapitre 11 : La cité Jeanne d'Arc
  • Chapitres 12 et 13 : La vie, cité Jeanne d'Arc
  • Chapitre 13 (suite) : Le marché Saint-Médard
  • Chapitre 14 : La mort du père
  • Chapitre 14 (suite) : Le marchand de jouet de la rue Nationale
  • Chapitre 15 : Noël
  • Chapitres 16 et 17

Deuxième partie

  • Chapitre 1 : La rue Jeanne d'Arc
  • Chapitre 2 : Chez les biffins
  • Chapitre 3
  • Chapitre 4 : Rue Clisson
  • Chapitre 5
  • Chapitre 6 : Sur la place Jeanne-d'Arc
  • Chapitres 7 et 8 : Quatorze juillet, place Nationale
  • Chapitre 9
  • Chapitre 10 : Du côté de la Bièvre
  • Chapitre 11
  • Chapitre 12
  • Chapitre 13
  • Chapitres 14 et 15

Le texte reproduit est celui paru dans l'Œuvre du 18 janvier au 16 février 1936

Le 13e en littérature

De la place d'Italie à la Bièvre via l'avenue de la soeur Rosalie et la ruelle des Reculettes

Le faiseur de momies

par
Georges Spitzmuller et Armand Le Gay

Dans ce roman paru en feuilleton dans Le Matin, Georges Spitzmuller et Armand Le Gay emmènent leur lecteur sur la piste de M. Ducroc, chef de la sûreté, pour qui le XIIIe arrondissement n'avait pas de secret.

(1912)

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Rue du Dessous-des-Berges

La dame de pique

par
Jules de Gastyne

Il existe à Paris, dans les quartiers perdus, des rues mornes et désertes qu'on traverse avec un sentiment de stupeur.

(1906)

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A travers la Maison-Blanche

Les apaches de la Butte-aux-Cailles

par
Lucien Victor-Meunier

Un instant plus tard, elle était dehors dans le terrain vague qui descendait en pente rapide vers la vallée de la Bièvre...

(1907)

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La poterne des Peupliers

La vague rouge

par
J. H. Rosny Ainé

Un homme s'arrêta sur la route, près de Gentilly. Il considéra le paysage misérable et puissant, les fumées vénéneuses, l'occident frais et jeune comme aux temps de la Gaule celtique.
Si l'auteur nomme une poterne des Tilleuils, c'est bien de la poterne des Peupliers dont s'agit.

(1910)

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Rue des Peupliers

Perdues dans Paris

par
Jules Mary

Un des coins de Paris, misérable et sinistre. La longée des fortifications plantées d'arbres en double ou triple rangée, le côtoie pourtant de verdures plaisantes durant la belle saison, mais, en réalité, sépare pour ainsi dire cette région parisienne du reste du monde. Du haut de la rue des Peupliers...

(1908)

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Quartier Croulebarbe

Les esclaves de Paris

par
Émile Gaboriau

C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens...
Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs.

(1868)

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La Cité Jeanne-d'Arc

Un gosse

par
Auguste Brepson

La cité Jeanne-d'Arc est ce vaste ensemble de bâtiments noirs, sordides et lugubres percés comme une caserne de mille fenêtres et dont les hautes façades s’allongent rue Jeanne-d'Arc, devant la raffinerie Say.

(1928)

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Saviez-vous que... ?

Fin juin 1892, M. Jules Beaufils, souffleur du théâtre des Gobelins, était hier à son poste lorsque, au troisième acte de la pièce l'Oiseau bleu, au moment où les spectateurs palpitaient sous l'intérêt du dénouement, la jeune-première, trahie par sa mémoire, manqua soudain la réplique.
S'approchant un peu de la rampe, elle attendit les premiers mots ; mais le souffleur resta muet.
On crut que le souffleur dormait, et des appels désespérés partirent de la rampe, jetés par les artistes en détresse. Mais tout fut inutile : le pauvre homme avait succombé à une affection cardiaque.
Cet incident, qui a vivement ému le public, a trouble un moment la représentation, qui a pu être terminée avec le concours d'un remplaçant.

*
*     *

A la barrière des Deux-moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.

*
*     *

La rue Bourgon et la rue du Tage ont été mises en sens unique le lundi 31 juillet 1933.

*
*     *

En 1868, tandis que l’on construisait en haut de la rue Mouffetard, le nouveau théâtre du 13e, un lecteur de l’Univers s’insurgeait sur le fait qu’on « infligeait à celui de la barrière de Fontainebleau, le titre de théâtre Saint-Marcel ». Le journal ajoutait que « notre correspondant remarque que cette dénomination est au moins inconvenante, et qu'une administration qui voudrait respecter les croyances, du peuple, se garderait de laisser appliquer le nom d'un saint à un tel lieu de plaisir. » Et l’Univers de conclure : « La réclamation semble, parfaitement fondée ; peut-on espérer que le bon sens administratif en comprendra la convenance et la gravité ?
Le nouveau théâtre prit finalement le nom de « Théâtre des Gobelins », comme l’avenue…

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIÈME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • L'abattoir de Villejuif (1812)
  • Sommaire complet

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCÈS THÉMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • Les tramways dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Bals de Paris, bals de barrière, cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

L'image du jour


Le feuilleton


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