Journée du 25 mai 1871
Extrait du rapport sur les opérations de l'armée de Versailles,
depuis le 11 avril,
époque de sa formation,
jusqu’au moment de la pacification de Paris, le 28 mai.
publié par Le Temps, le 7aout 1871
[...]
Le but principal des opérations dans cette journée est défaire un mouvement en avant par l'aile droite, de s'emparer de la butte aux Cailles sur la rive gauche, et, sur la rive droite, de la place de la Bastille et du Château-d'Eau, de manière à refouler l'insurrection dans les quartiers de Ménilmontant et Belleville.
À l'extérieur de Paris, le lieutenant-colonel Leperche avec quelques détachements du 2° corps, a continué l'investissement du fort de Montrouge il s'en empare, ainsi que du fort de Bicêtre dans la matinée. En même temps, une reconnaissance du corps du Barail occupe la redoute des Hautes-Bruyères et Villejuif. Vers deux heures, à la suite du désordre produit dans le fort d'Ivry par l'explosion de la poudrière, un détachement du 4e dragons, vigoureusement appuyé par deux escadrons du 7e régiment de chasseurs, se lance rapidement à l'assaut du fort et s'en rend maître.
L'insurrection sur la rive gauche, dans l'intérieur de Paris, se trouve concentrée sur la place d'Italie et la butte aux Cailles, où elle semble décidée à opposer la plus vive résistance.
Le général de Cissey donne des ordres pour prendre à revers ces positions, en les tournant à droite et à gauche par les fortifications.
Pour favoriser cette attaque, des batteries destinées à battre ces positions avaient été établies dans la nuit au bastion 81, à l'Observatoire et sur la place d'Enfer. Les colonnes se mettent en mouvement vers midi. À la droite, la brigade Lian quitte le parc de Montsouris et, se frayant un passage entre le chemin de fer de Ceinture et les fortifications, enlève successivement toutes les portes, qu'elle fait occuper, atteint le pont Napoléon qu'elle masque, tourne à gauche, en suivant le remblai du chemin de fer d'Orléans, et s'empare de la gare aux marchandises. La brigade Osmont se déploie à l'abri de l'asile Sainte-Anne, franchit la Bièvre, se lance à l'assaut de la Butte-aux-Cailles, à travers les enclos et les jardins, occupe l'avenue d'Italie et la route de Choisy.
Au centre, la brigade Bocher, formée en trois colonnes, débouche par la rue Corvisart, les boulevards Arago et de Port-Royal, enlève les Gobelins, que les insurgés incendient en l'abandonnant, prend la barricade du boulevard Saint-Marcel, et arrive à la mairie du 13e arrondissement en même temps que le général Osmont. Les insurgés, attaqués de front et de flanc, s'enfuient en désordre, laissant en nos mains 20 canons, des mitrailleuses et des centaines de prisonniers. Le général Bocher continue sa marche par les boulevards de l'Hôpital et de la Gare, et atteint les insurgés dans leur dernier refuge, derrière une forte barricade, sur la place Jeanne-D’arc. Ils se rendent tous à discrétion, au nombre de sept cents.
À la gauche, le général Lacretelle se porte en avant, par le sud de la Halle aux Vins, franchit le Jardin des Plantes et arrive à la gare d'Orléans déjà occupée par la division Bruat. L'armée de réserve (général Vinoy), se met en mouvement à huit heures du matin, en trois masses principales. A droite, la division Bruat quitte la rue Saint- André-des- Arts, et, longeant les quais, traverse la Halle aux Vins, pénètre dans le Jardin des Plantes et enlève avec beaucoup d'entrain la gare d'Orléans. Au centre, la bribade La Mariouse suit les quais de la rive droite, atteint par le quai Morland, le Grenier d'abondance, que les insurgés, incendient en l'abandonnant Elle ne peut franchir le canal de l'Arsenal, dont la chaussée est balayée à la fois par une batterie du boulevard Bourdon et par les ouvrages du pont d'Austerlitz.
Alors le génie construit, sous la protection de la flottille, une passerelle sur le canal près du fleuve le 35e de ligne, franchissant le canal sur cette passerelle, passe sous le pont d'Austerlitz, monte sur le quai de la Râpée et s'empare des défenses du pont d'Austerlitz. Le pont de Bercy est en même temps enlevé, et, à la nuit, la gare du chemin de fer de Lyon et la prison de Mazas sont occupées.
À la gauche, la division Vergé, qui est rentrée sous le commandement du général Vinoy, doit tourner la Bastille par le nord, elle enlève brillamment les barricades des rues Castex, de la Cerisaie et de Saint-Antoine, s'empare de la place Royale, mais, vu l'heure avancée, ne peut terminer son mouvement tournant et s'emparer de la Bastille.
Dans cette journée, la flottille prête un appui des plus efficaces aux colonnes de l'armée de réserve qui combattent sur les deux rives de la Seine.
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Le maréchal commandant en chef l’armée, de Versailles,
DE MAC -MAHON, DUC DE MAGENTA.
Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)
Après l'armistice, 28 janvier - 17 mars 1871
A travers Paris
- L’ambulance mobile de la Maison-Blanche
- La question des victuailles (Le Siècle, 8 février 1871)
- A travers les rues bombardées (Le Siècle, 16 mars 1871)
L'affaire des Gobelins
- Proclamation du ministre de l’Intérieur aux habitants de Paris (4 mars 1871)
- Les faits selon le Bien Public (6 mars 1871)
- Lettre adressée au Cri du Peuple (9 mars 1871)
- Proclamation d'Emile Duval (Le Rappel, 9 mars 1871)
- Les canons de la place d'Italie (La Liberté, 9 mars 1871)
- L'opinion du Figaro (11 mars 1871)
- A travers le 13e arrondissement (11 mars 1871)
- Les canons de la Barrière d’Italie (Le Bien public — 17 mars 1871)
- La question des canons (L'Illustration, 18 mars 1871)
Démission de M. Pernolet, maire du 13e
- Démission de M. Pernolet, maire des Gobelins (Le Figaro, 7 mars 1871)
- Un maire bourgeois (Le Cri du Peuple, 8 mars 1871)
- Gazette nationale ou le Moniteur universel, 13 mars 1871
- La proclamation de M. Pernolet
Sur le 13e arrondissement
Du 18 mars au 20 mai
Journée du 18 mars
- La journée du 18 mars sur la rive gauche (Gazette nationale ou le Moniteur universel — 20 mars 1871)
Les élections du 26 mars
Journée du 5 avril
Journée du 12 avril
Journée du 14 avril
Journée du 19 avril
Journée du 4 mai
Journée du 6 mai
Du 21 au 28 mai
Journée du 24 mai
Journée du 25 mai
L'incendie des Gobelins (25 mai 1871)
Le massacre des Dominicains d'Arcueil
Les faits
- Le massacre des Dominicains, récit de l'abbé Grandcolas (L'Illusttration, 3 juin 1871)
- Les Dominicains d’Arcueil (Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris)
Le procès (à venir)
- Ouverture du procès : rapport du capitaine Leclerc
- Rapport du capitaine Leclerc, suite, journée du 25 mai
- Audition de Serizier (personnalité)
- Audition de Serizier (interrogatoire au fond)
- Audition de Boin
- Audition de Louis Lucipia
- Audition de Jules-Constant-Désiré Quesnot
- Auditions de Gironce, Annat, Rouillac et Grapin
- Auditions de Busquaut, Gambette, Pascal