Dans la presse...

 paris-treizieme.fr — Notre-Dame de la Gare sous la Commune

Les églises de Paris sous la Commune

Notre-Dame de la Gare

(24 mai)

Extrait de "Les églises de Paris sous la Commune" de Paul Fontoulieu (1873)
Notre-Dame de la Gare, place Jeanne d'Arc, anciennement place de l'Eglise

Avant comme après l’insurrection, le treizième arrondissement fut un des plus tranquilles de Paris. Comment devint-il en un seul jour le théâtre de crimes horribles ? Hommes et choses semblent avoir concouru dans une égale mesure à amener ce résultat.

À la mairie trônait le sieur Passedouet, une des célébrités des réunions publiques. Avant de devenir un révolutionnaire exalté, Passedouet avait été employé au journal la Patrie en qualité de comptable, et plus tard, il fut un des administrateurs de la Nation — journal de M. Léonce Dupont ; là, il créa une petite feuille, — non politique, — tout à fait inconnue aujourd'hui, et qui avait pour titre : le Fumeur, organe des culotteurs de pipes. Le Fumeur a eu, ce nous semble, trois numéros.

Ici, l'auteur du texte est dans l'approximation.
Si Auguste Jules Passedouet a bien été maire du XIIIe arrondissement, il ne l'a été que deux mois entre le 4 septembre, date de sa nomination et le 5 novembre 1870 date des élections des maires et des adjoints d'arrondissement décidées par le gouvernement de la défense nationale afin de constituer régulièrement par l'élection les municipalités. Passedouet ne fut pas confirmé dans ses fonctions, les électeurs du XIIIe qui lui préférèrent sans équivoque M. Pernollet (2950 voix, élu au premier tour) contre 1319 voix pour lui.

On retrouvera Passedouet pendant la Commune dans le XIXe où il occupait les fonctions de délégué à l'administration de l'arrondissement. Il fut très largement battu lors des élections municipales complémentaires du 15 avril 1871.

Passedouet fut tenu pour responsable de l'incendie des entrepôts de la Vilette. Arrêté en septenbre 1871, il fut condamné,en avril 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée par le 3e conseil de guerre et mourut en Nouvelle Calédonie en juin 1876.

Passedouet entra ensuite, toujours comme comptable, au journal la Liberté, fondé par M. Muller. Il y resta jusqu'au jour où le journal passa dans les mains de M. Émile de Girardin. Puis il devint orateur des clubs et se mit à publier des canards rouges : il fonda le journal la Misère le 6 février 1870, et puis le Misérable le 28 du même mois. Ces feuilles, supprimées par arrêts des tribunaux correctionnels, lui valurent quelques mois de prison.

Tels étaient les antécédents de M. le maire du XIIIe arrondissement. Les hommes dont il s'entoura comme conseillers étaient Léo Meillet, qui allait devenir membre de la Commune ; Buffier, failli et banqueroutier ; le ciseleur en fer Duval ; le chaudronnier Chardon et le corroyeur Sérizier, homme perdu de mœurs, trois fois condamné à mort et jamais exécuté.

Cependant — chose fort extraordinaire — malgré un tel maire et de semblables conseillers, l’église ne fut ni perquisitionnée ni pillée, et le clergé put rester à son poste sans jamais être inquiété. « si ce n'est le dernier jour.

Tout ce qui concerne l’église Notre-Dame de la Gare se résume donc dans les arrestations de MM. Méhulin et Lesmayoux, vicaires. On va voir quels traitements indignes on leur fit subir et comment ils échappèrent à la mort.

Le mercredi 24 mai, les fédérés étaient déjà repoussés jusqu'aux extrêmes limites du XIIIe arrondissement, et le corps du général de Cissey avait porté sa gauche jusqu'au Jardin des Plantes. Les bataillons des fédérés qui occupaient Bicêtre, voyant qu'ils pouvaient être tournés, rentrèrent précipitamment par la porte d'Ivry, traînant avec eux les dominicains d'Arcueil qu'ils avaient faits prisonniers l’avant-veille. Ces bataillons étaient les 101e, 120e, 133e, 156e, 176e et 184e considérablement diminués.

Ils rentrèrent à Paris en désespérés, décidés à massacrer tous les réfractaires et tous les prisonniers, et Léo Meillet, pour conserver sa popularité, leur en donna l'autorisation.

En effet, le jeudi 25, des détachements de ces bataillons envahirent simultanément les domiciles de M. le curé et des vicaires.

M. le curé Parguel, qui a fondé la paroisse, homme estimable sous tous les rapports, avait été averti du danger dont il était menacé et avait pu se mettre en sûreté.

Deux vicaires purent s'échapper, grâce à la profonde ivresse des gardes chargés de les empoigner ; mais deux autres vicaires, MM. Méhulin et Lesmayoux, tombèrent entre les mains des insurgés.

M. Méhulin fut entraîné à une barricade, derrière la mairie, où un capitaine proposa de l'attacher à la gueule d'un canon ; mais, sur l'observation que cette mort était trop douce pour un calotin, on l’exposa au point le plus dangereux de la barricade, afin qu’il fût tué par ses amis de Versailles. Un garde se tenait derrière lui, avec ordre de le fusiller s'il faisait le moindre mouvement de recul. Enfin, deux officiers, moins cruels que les autres insurgés, eurent pitié de lui et se concertèrent pour le délivrer. L'un d'eux l’emmena, sous le prétexte de lui donner un fusil pour l'obliger à se battre, et le mit en sûreté.

Placé entre trois fédérés, M. l’abbé Lesmayoux fut conduit à la mairie, au milieu des imprécations et des menaces d'une foule devenue féroce. Des forcenés le couchèrent en joue pour le tuer. Heureusement qu'on était auprès d'un poste dont le chef se trouva, par hasard, être un honnête homme. Il fit défense de tirer. Nous sommes heureux de pouvoir donner le nom de ce brave citoyen. Il s'appelait Adolphe Prud'homme et était lieutenant à la 4e compagnie du 102e bataillon.

À la mairie, M. Lesmayoux fut accueilli avec une brutalité dont on n'avait jamais fait usage envers les plus grands criminels.

— Conduisez-moi ça au n* 38 de l'avenue d'Italie, s’écria l'officier de service. Bon pour être fusillé.

Et se tournant vers le prisonnier :

— D'autres moines vous y attendent. Votre affaire sera réglée avec la leur.

La maison n°38 de l’avenue d'Italie avait été convertie en prison. C'est là que se trouvaient enfermés les dominicains d'Arcueil. Il y avait pour greffier un nommé Boin, ancien corroyeur, et pour directeur un jeune capitaine imberbe qui, avant le 18 mars, exerçait l'état de chiffonnier.

— Asseyez- vous ! s'écria Boin en voyant entrer le prisonnier.

— Je préfère rester debout.

— Mille tonnerres d'enfer ! hurla l’ancien corroyeur en plaçant son revolver sur la figure de l'ecclésiastique, c'est moi qui commande ici, et si vous ne vous asseyez pas illico, je vous fais sauter la frimousse.

À ce moment, entra un sergent-major du 42e bataillon, M. Floury, horloger, boulevard de la Gare, 114. Il n'avait suivi M. l'abbé Lesmayoux que pour essayer de le sauver.

Isidore Boin dit "Bobèche" fut condamné à mort, le 17 février 1872, par le 6e conseil de guerre, et exécuté le 25 mai.

On délibéra sur ce qu'on devait faire. Boin et le chiffonnier-capitaine étaient d'avis de fusiller le prisonnier sur-le-champ. M. Floury, sans demander un sursis, ce qui aurait paru suspect, propose de former un conseil de guerre et de juger l’affaire. Cette idée fut trouvée charmante, et immédiatement le conseil fut organisé. Il va sans dire que le chiffonnier et Boin le corroyeur en firent partie.

La séance s'ouvrit immédiatement, en l'absence de l’accusé, bien entendu, que l’on avait verrouillé dans une chambre. Sur les six membres dont se composait ce singulier tribunal, quatre se prononcèrent pour la mort. M. Floury, voyant la partie perdue, eut recours à un stratagème, sa dernière ressource !

— Citoyens, dit-il, l'affaire est grave, puisqu'il s'agit de la vie d'un homme, et aucun de nous ne voudrait commettre un assassinat. Eh bien ! nous avons encore à élucider quelques points, et ici nous ne sommes pas tranquilles. Allons continuer nos délibérations au café. C'est moi qui régale.

La proposition fut acceptée avec un véritable enthousiasme, et le conseil de guerre suspendit la séance pour aller la reprendre au café. Le fait peut paraître incroyable, mais il nous a été affirmé par M. l’abbé Lesmayoux, qui n'avait aucun motif de nous induire en erreur.

Que se passa-t-il au café ?... Quel est le nombre de bocks et de verres de fine qui furent absorbés par ces magistrats improvisés ? c'est ce que nous ne saurions dire. Toujours est-il qu'après une heure et demie de délibérations et de libations, le conseil de guerre rendit à l'unanimité un verdict d'acquittement, et ce qu'il y a de plus curieux et de plus bizarre, c'est que Boin et le chiffonnier-capitaine, extrêmement émus l'un et l'autre, voulurent être les premiers à annoncer cette nouvelle au prisonnier.

M. l’abbé Lesmayoux était donc acquitté par le conseil de guerre du café, mais il n'était pas encore libre. Il lui restait d'autres épreuves à subir. Les assassins du n° 18 lui avaient fait grâce de la vie, fort bien ; mais les autres !!!

Ayant été reconnu innocent, M. l’abbé Lesmayoux voulut s'en aller, ce qui était assez naturel.

— Ce n'est pas possible, lui dit-on, il y a en ce moment trop de danger pour vous dans les rues ; ce soir, vous serez mis en liberté.

Vers deux heures de l'après-midi, les fédérés étaient écrasés et se repliaient en désordre. Cérisier, sentant la nécessité de fortifier les barricades de l'avenue d'Italie, y envoya quatorze des prisonniers qui se trouvaient dans la même chambre que M. Lesmayoux. Ils étaient à peine sortis, qu’on le fit appeler  ; il s'approcha du guichet.

— C'est bien, lui dit un homme à figure sinistre ; je voulais m'assurer que vous étiez là.

Un moment après, un certain mouvement se produisit dans la chambre à côté, et l'ecclésiastique entendit ces paroles :

— Allons, soutanes, en route ! on va vous conduire aux barricades.

C'était Boin qui venait prendre les dominicains d'Arcueil.

On sait le reste. Ces malheureux furent fusillés vers quatre heures et demie, sur la place d'Italie.

Peu d'instants après, deux des égorgeurs entrèrent dans la chambre où était M. Lesmayoux.

— Le tricorne qui est ici ?

— Voilà.

Et le vicaire se présenta.

— Suis-nous ! lui dirent-ils.

M. l’abbé Lesmayoux ignorait encore l’assassinat des religieux d'Arcueil. Il suivit les deux hommes. Comme il arrivait à la porte de la prison, deux fédérés prirent par les pieds le cadavre sanglant d'un père dominicain pour le lui montrer. Lorsqu'il arriva près d'eux, ils étendirent le corps sur le seuil.

— Passe dessus, coquin, lui dirent-ils, et mets-toi contre ce mur, à côté de la porte ; ton tour est arrivé.

Il y avait là un officier à cheval qui semblait avoir pour mission de présider aux massacres. M. l'abbé Lesmayoux s’adressa à lui.

— Dites donc, vous, est-ce que vous êtes l’autorité, ici ?

— Oui.

— Eh bien ! c'est à vous que je m'adresse. Déclarez qui vous faites fusiller en ma personne. Si c'est le prêtre, je n'ai rien à objecter, puisque vous êtes la force ; si, au contraire, c'est un criminel, prouvez mon crime. Ma cause a été jugée tout à l’heure et j'ai été reconnu innocent.

Pour toute réponse, l’officier tira son revolver et le porta sur la figure de l’abbé.

— Votre arme m'est indifférente en ce moment. Voyez tous les chassepots qui me menacent. Répondez à ma question.

L'officier remit gravement son revolver à sa ceinture, et se disposa à s’éloigner.

M. Lesmayoux sauta vivement à la bride de son cheval.

— Vous ne partirez pas sans me répondre. Je ne veux pas de grâce, mais j'ai droit à la justice et je la demande. Mon dossier est au greffe ; venez le consulter.

Cette proposition pouvait perdre définitivement l'abbé Lesmayoux, car il n'y avait aucun dossier au greffe, le conseil de guerre du café n’ayant rien rédigé du tout.

L'officier descendit de cheval et suivit le prisonnier. Mais les fédérés (ils appartenaient au 101e bataillon) les arrêtèrent en disant :

— A quoi bon tout ce retard ?... Il faut le fusiller tout de suite.

— Camarades, s'écria alors l'officier, vous n’êtes pas des assassins, vous autres ! Vous êtes d'honnêtes patriotes qui combattez pour la liberté. Eh bien ! il n'est pas sûr que cet homme soit coupable. Pour ne pas vous exposer à commettre un crime, donnez-lui un chassepot et f...-le à la barricade !

M. Lesmayoux se trouva aussitôt muni d’un fusil,

— Je suis prêtre, dit-il, et je ne me bats pas.

— Qu'est-ce que ça nous fait ?... En avant, ou une balle dans la tête !

Deux horribles voyous s'approchèrent. L'un lui donna des cartouches, l'autre des capsules, et toute une bande de misérables le poussa vers la barricade de l’avenue d'Italie, en face de la mairie.

Chemin faisant, on se faisait un plaisir de lui montrer les cadavres des martyrs d'Arcueil, qui avaient été éparpillés sur toute l'avenue. Il se passa là des choses horribles, indignes d'un peuple civilisé. On poussait ces cadavres du pied, on les roulait dans la poussière ; à l’un on prenait son chapeau, à l'autre son scapulaire, et on affublait de ces objets les laïques assassinés avec les prêtres.

Des gamins s'amusaient à attacher des scapulaires au cou des chiens. Détail épouvantable : une de ces victimes respirait encore ; des individus l’assirent contre le mur et l'achevèrent à coups de bâton et à coups de talons de souliers.

Mais le séjour à la barricade ne fut pas de longue durée. La troupe régulière s'approchait de plus en plus, et bientôt on vit un nuage de fumée blanche à la porte d'Italie. C'était la brigade Lion qui arrivait au pas de course.

— En route sur Bercy ! s'écria un officier, et dépêchons-nous !

On plaça l’abbé Lesmayoux au centre d'un groupe qui devait le fusiller, s'il tentait de se sauver.

— Marche droit, lui dit un lieutenant, ou je te loge une balle dans la tête.

Chemin faisant, M. l’abbé Lesmayoux chercha à lier conversation avec ses voisins.

— Eh bien ! dit-il en s'adressant à un capitaine qui avait l'air moins cruel que les autres ; il paraît que nous allons à Bercy !

— Oui ; mais vous, qui êtes- vous, et comment êtes-vous ici ?

— Je suis vicaire de l'église que nous voyons en face ; j'ai été pris ce matin chez moi, par les bataillons qui descendaient de Bicêtre.

— Ah ! je vous plains bien sincèrement !

Ces paroles enhardirent l’ecclésiastique.

— Tâchez donc de me sauver, lui dit-il.

— Je ne demande pas mieux, mais c’est bien difficile. Je vais toujours essayer. Et d'abord, je vais commencer par vous insulter, c'est indispensable.

— Ne vous gênez pas.

Le capitaine, alors, accabla d'outrages et de menaces M. l’abbé Lesmayoux, à la grande satisfaction des fédérés. On arriva ainsi à une barricade placée à l'intersection de la rue Baudricourt et de l’avenue d'Ivry.

Là se trouvaient les insurgés du 101e, qui venaient de fusiller les dominicains. Ils se mirent à insulter le prêtre et ils allaient le fusiller, lorsque le capitaine s'interposa vivement entre eux et la victime.

— Malheureux ! s'écria-t-il, y songez-vous ? Vous savez que nous manquons de médecins pour nos ambulances ; j'y mené ce citoyen qui est chirurgien, et vous voulez le tuer !

Puis, se tournant vers le prêtre :

— Suivez-moi, lui dit-il.

Il se dirigea alors vers ce même officier à cheval qui, quelques instants auparavant, avait envoyé l’abbé aux barricades, et qui se trouvait là avec sa bande d'assassins. Il lui dit quelques mots à voix basse, et il introduisit le prêtre dans l’ambulance, située à une centaine de pas de la barricade.

Il est juste de citer le nom de ce capitaine de l’armée insurrectionnelle, qui risquait sa vie pour sauver celle d'un prêtre. Il s'appelait Desfosse, et il était capitaine de la 2e compagnie de guerre au 101e bataillon des fédérés.

Au moment de se séparer de M. l'abbé Lesmayoux, il lui serra la main, à la dérobée, et lui dit d'une voix émue :

— Au revoir, monsieur, s'il y a un revoir pour moi.

On eût dit que cet homme avait un pressentiment de sa fin prochaine. En effet, quelques minutes après, il était atteint au front par une balle, et tombait pour ne plus se relever.

M. l'abbé Lesmayoux fut obligé, pendant près d'une demi-heure, d'exercer sérieusement les fonctions de chirurgien. Heureusement pour lui — et aussi pour les malades — il n'eut à soigner que des blessures légères, et, comme il avait été pendant quatre mois infirmier dans une ambulance, sous les ordres du docteur Thibault, il ne lui fut pas difficile de passer pour un homme du métier.

Mais bientôt les éclaireurs du 82e de ligne arrivèrent au pas de course, et les insurgés prirent la fuite. La barricade de la rue Baudricourt, cependant, tint bon jusqu'au dernier moment, car elle était fortement défendue par des canons et des mitrailleuses. Les insurgés croyaient que les soldats de Versailles arriveraient par l'avenue d'Ivry. Ils arrivèrent subitement par derrière. Les insurgés se sauvèrent au galop, mais pas assez vite, car un feu de peloton en fit tomber une centaine dans la rue Baudricourt.

Telles sont, racontées sommairement, les phases diverses et fort dramatiques par lesquelles passa M. l’abbé Lesmayoux pendant la journée du 25 mai.

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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La statue du docteur Pinel

On va prochainement ériger sur la place de la Salpêtrière la statue en bronze du docteur Pinel. (1883)

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Inauguration de l'hôpital école de la Croix-Rouge

La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)

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M. Steeg, maire de Berlin, à l'école de la rue Küss

Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)

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M. Félix Faure dans le 13è

Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la nouvelle rue située entre la place de Rungis et la place du Nouveau Puits-Artésien, de la Butte-aux-Cailles, prendrait le nom de rue du sergent Bobillot.

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Le marché aux chevaux du boulevard de l'Hôpital s'y installa le 1er avril 1878 revenant ainsi à proximité de son emplacement initial où il avait été installé une première fois au XVIIe siècle et dont il avait été chassé en 1866 pour permettre l'achèvement du boulevard Saint-Marcel.
Entre ces deux périodes le marché aux chevaux était implanté sur le boulevard d'Enfer, futur boulevard Raspail, non loin du boulevard du Montparnasse, sur un terrain rejoignant le futur boulevard Edgar Quinet, alors boulevard de Montrouge.

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La place des Alpes (boulevard de la Gare, 164, et rue Godefroy, 2) fut ainsi dénommée par arrêté préfectoral du 1er février 1877, à cause du voisinage de la place d'Italie, à laquelle elle est reliée par la rue Godefroy.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦