Les canons de la place d'Italie
La Liberté — 9 mars 1871
Nous avons précédemment décrit la situation du 13e arrondissement. Quelques personnes ont conclu de nos informations que la place d'Italie voulait rivaliser avec la butte Montmartre et que son attention a été de bombarder Paris si Paris ne marchait pas avec Belleville.

La mairie du 13e est alors installée dans le pavillon Ledoux situé à droite.
Il ne faut rien exagérer : la place d'Italie est calme. Aucune trace d'agitation, aucun préparatif de guerre. Il y a bien trente-un canons disposés en demi-cercle autour de la mairie ; mais ces canons, la plupart d'un vieux modèle et dont quelques-uns seraient incapables de faire feu, n'ont aucune disposition hostile. Ils ne sont pas dans les embrasures comme ceux de Montmartre et comme ceux de Belleville ; ils ne sont pas braqués sur les Tuileries et l’hôtel de ville. Ils sont tout bonnement sur la place et les soldats-citoyens qui les gardent ont l'air de se dire : Que diable allons-nous faire de cette artillerie ?
Les gardes nationaux du 13e arrondissement en allant chercher ces canons aux remparts n'ont eu d'autre but que d'empêcher la livraison aux Prussiens ; et nous sommes certains qu'ils les rendraient à l'administration de la guerre à la première réquisition. C'est là du moins ce que plusieurs personnes du quartier nous ont assuré.
D’ailleurs ces messieurs n'ont pas de munitions et en auraient-ils que nous ne voyons pas bien l'usage qu'ils pourraient en faire. La place d'Italie n'est pas une position stratégique et à moins de bombarder la rue Mouffetard…
Ce qui est hors de doute, c'est que la présence de ces trente-un canons sur la place d'Italie apporte une certaine gêne à la circulation. On ne pénètre dans la mairie qu’en faisant un petit détour et à cinquante mètres plus loin sur un des côtés de la place, on ne circule plus du tout attendu que là, bivouaquent, les fusils en faisceaux, les gardes nationaux de service aux canons. D’où est venu l'ordre d'interdire la circulation sur une partie de la place d'Italie ? L'ordre ! mais en est-il besoin aujourd’hui ?... Il suffit du bon plaisir d’un bataillon de la garde nationale !
Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)
Après l'armistice, 28 janvier - 17 mars 1871
A travers Paris
- L’ambulance mobile de la Maison-Blanche
- La question des victuailles (Le Siècle, 8 février 1871)
- A travers les rues bombardées (Le Siècle, 16 mars 1871)
L'affaire des Gobelins
- Proclamation du ministre de l’Intérieur aux habitants de Paris (4 mars 1871)
- Les faits selon le Bien Public (6 mars 1871)
- Lettre adressée au Cri du Peuple (9 mars 1871)
- Proclamation d'Emile Duval (Le Rappel, 9 mars 1871)
- Les canons de la place d'Italie (La Liberté, 9 mars 1871)
- L'opinion du Figaro (11 mars 1871)
- A travers le 13e arrondissement (11 mars 1871)
- Les canons de la Barrière d’Italie (Le Bien public — 17 mars 1871)
- La question des canons (L'Illustration, 18 mars 1871)
Démission de M. Pernolet, maire du 13e
- Démission de M. Pernolet, maire des Gobelins (Le Figaro, 7 mars 1871)
- Un maire bourgeois (Le Cri du Peuple, 8 mars 1871)
- Gazette nationale ou le Moniteur universel, 13 mars 1871
- La proclamation de M. Pernolet
Sur le 13e arrondissement
Du 18 mars au 20 mai
Journée du 18 mars
- La journée du 18 mars sur la rive gauche (Gazette nationale ou le Moniteur universel — 20 mars 1871)
Les élections du 26 mars
Journée du 5 avril
Journée du 12 avril
Journée du 14 avril
Journée du 19 avril
Journée du 4 mai
Journée du 6 mai
Du 21 au 28 mai
Journée du 24 mai
Journée du 25 mai
L'incendie des Gobelins (25 mai 1871)
Le massacre des Dominicains d'Arcueil
Les faits
- Le massacre des Dominicains, récit de l'abbé Grandcolas (L'Illusttration, 3 juin 1871)
- Les Dominicains d’Arcueil (Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris)
Le procès (à venir)
- Ouverture du procès : rapport du capitaine Leclerc
- Rapport du capitaine Leclerc, suite, journée du 25 mai
- Audition de Serizier (personnalité)
- Audition de Serizier (interrogatoire au fond)
- Audition de Boin
- Audition de Louis Lucipia
- Audition de Jules-Constant-Désiré Quesnot
- Auditions de Gironce, Annat, Rouillac et Grapin
- Auditions de Busquaut, Gambette, Pascal