Lieux et monuments

 La place d'Italie sous Napoléon III.

Extrait des Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France (Tome 48 - 1925)

V. — La place d'Italie sous Napoléon III.

Ch. Marville - L'avenue d'Italie côté pair vue depuis la place — On distingue le clocher de la chapelle Bréa

Ce règne fut, au point de vue topographique, important pour notre place d’Italie. La démolition du mur d’octroi et l’agrandissement de la capitale permirent de réunir en une seule et même place les parties intra et extra-muros de la barrière de Fontainebleau, qui devint alors et vraiment notre place d’Italie actuelle. Malheureusement les pavillons Ledoux, ceux qu’il appelait lui-même les Propylées, ne furent pas conservés ; l’un d’eux, cependant, celui qui était situé sur le côté droit de la place en venant du centre de Paris, fut utilisé comme mairie du XIIIe de 1860 jusqu’au jour où fut inauguré un monument spécialement approprié à cet usage, en 1877.

La première mairie du 13e dans le pavillon Ledoux

Vers la fin du second Empire, on travailla à abaisser le niveau de la place d’Italie, tant du côté de la rue Mouffetard que de celui du boulevard de l’Hôpital ; ce fut en 1868 que s’ouvrit la belle avenue des Gobelins.

La nouvelle place d'Italie, à l'extrémité de la rue Mouffetard — Le Monde illustré

Vers cette époque se voyait sur notre place, où il portait le n° 52, un petit temple protestant accompagné de deux écoles, l’une de garçons, l’autre de filles.

En 1868, il s’est trouvé un Parisien pour demander l’érection sur la place d’Italie d’un monument à la gloire de nos armes. La pétition du sieur Quicherat, adressée au Sénat, n’eut aucun succès ; de cette pétition il y a lieu de retenir la phrase suivante expliquant pourquoi Quicherat avait choisi cette place pour son projet de monument ; la voici : « La place est toute trouvée pour l’édifier ; c’est l’endroit où l’Empereur stationna en rentrant à Paris, au milieu d’acclamations d’une foule pleine d’enthousiasme ; à la place d’Italie enfin, situé dans le XIIIe arrondissement ». Le Sénat passa à l’ordre du jour, en considérant que « des questions si hautes et en même temps si délicates ne peuvent être soulevées par un simple citoyen ; leur solution est toute du domaine des pouvoirs publics, agissant sous leur responsabilité ».

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Lieux

Abattoirs de Villejuif (1903)


A.O.I.P. (rue Charles Fourier) (1933)


Arts et Métiers (Ecole des ) (1903)


Asile Nicolas Flamel (rue du Château-des-Rentiers (1904)


Austerlitz (Village d') (1884)


Barrière Croulebarbe (1865)


Barrière des Deux Moulins (1865)


Barrière des Deux Moulins - Le cabaret de la mère Marie (1859)


Barrière de Fontainebleau (1865)


Barrière de la Gare (1865)


Barrière de la Glacière (1865)


La Belle Moissonneuse (1864)


La Belle Moissonneuse (1875)


Boucherie de cheval - Première - à Paris (1866)


Boulevard d'Italie (1883)


Le Cabaret du Pot-d’Étain (1864)


Le Champ de l'alouette (1933)


Le Casino du XIIIe (1899)


La chapelle Bréa (1897)


Château Napoléon (1904)


Cité Doré (1854)


Cité Doré (1882)


Cité des Kroumirs (1882)


Clos Payen (1891)


Rue Croulebarbe (1865)


Les Deux-Moulins et le hameau d'Austerlitz (1884)


L'école Estienne (1896)


L'école Kuss (1934)


Eden des Gobelins (1934)


Église Saint-Anne (1900)


L’église Saint-Hippolyte, aux Gobelins (1908)


La « Folie » Neubourg (1906)


La « Folie » Neubourg (1929)


Fontaine à Mulard (rue de la - ) (1904)


La glacière du 13e (1873)


Gare d'Orléans (1890)


Jeanne d'Arc (Statue) (1891)


Parc (Square) Kellermann


Rue Küss (1929)


Lourcine (Hôpital de -) (1890)


Mairie du 13e (1893)


Marché aux chevaux (1867)


Marché aux chevaux, vu par M. Macé, anc. chef de la sûreté (1888)


Marché aux chevaux (1890)


Marché des Gobelins (1867)


Monument aux mères (1938)


Passage Moret (1911)


Hôpital de la Pitié (ancien) (1903)


Hôpital de la Pitié (ancien)(1908)


Hôpital de la Pitié (nouvel) (1910)


Maison des typos (1933)


Place d'Italie (1877)


Place d'Italie - Histoire de la (1925)


Pont Tolbiac (Inauguration) (1895)


Pont Tolbiac (Technique) (1895)


Poterne des Peupliers - Le Cabaret des Peupliers (1880)


Poterne des Peupliers (1930)


Rue des Peupliers vue par J. Mary (1908)


Raffinerie Say (1890)


Raffinerie Say (1905)


Rue des Reculettes (1928)


Ruelle des Reculettes (1914)


La Salpêtrière (1890)


La Salpêtrière (1903)


Le Théâtre des Gobelins (1869)


Le verger des Gobelins (1914)


La Zone (1931)


La Zone (1933)


Saviez-vous que... ?

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

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La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.

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La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)

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Le 26 aout 1866, un important incendie se déclarait dans l'entrepôt de la compagnie des omnibus situé rue Tiers (actuelle rue Paulin Méry), derrière la place d'Italie, entrainant l'évacuation en urgence de 80 ou 250 chevaux selon les sources.

L'image du jour

Place Pinel