UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Promenades dans le 13e

Promenades



Les promenades

Les chiffonniers de la Butte-aux-Cailles

  • La Butte-aux-Cailles aura bientôt perdu sa physionomie si pittoresquement étrange. On la dote de nouvelles rues, très larges et bien aérées...
L'évènement (1875)

Le boulevard Saint-Marcel et le marché aux chevaux

  • Quelques pas plus loin passe le boulevard Saint-Marcel, avec son Marché aux chevaux qui a une entrée sur le boulevard de l'Hôpital.
Paris pittoresque (1883)

La Bièvre et la Butte-aux-Cailles

  • Le conseil général de la Seine vient de voter l'ouverture au commerce et à l'industrie de la poterne des Peupliers et l'élargissement de la route d'Arcueil et Gentilly.
Le XIXe Siècle (1887)

La Maison-Blanche

  • Topographiquement, un vaste trapèze, compris entre la place d’Italie, l’avenue de Choisy, le parc Montsouris et les fortifications.
La Cocarde (1894)

La Butte-aux-Cailles

  • La Butte-aux-Cailles, et tout ce treizième arrondissement si mal connu, composent une des parties les plus pittoresques de Paris.
Le Courrier de Paris (1902)

De la Salpêtrière à la Maison-Blanche

  • Une promenade au départ du pont d'Austerlitz jusqu'au boulevard Blanqui à travers le faubourg Saint-Marceau
La France (1908)

Les promenades
de Georges Cain

  • Le long de la Bièvre : la ruelle des Gobelins, le passage Moret, le Champ de l'alouette (Le Figaro, 1905)
  • Autour de la Bièvre : Le logis de la Reine Blanche — L’ile aux singes (Le Figaro, 1907)
  • Un coin du vieux Paris victime de la guerre (Les annales politiques et littéraires, 1917)

Rue de Tolbiac, un an après l'explosion

L'Heure (1916)

Les jardins des Gobelins
et l’hôtel de Scipion Sardini

Une promenade au départ de la ruelle des Gobelins

La Revue hebdomadaire (1921)

Le roman de la Bièvre
par Élie Richard

  • Chapitre IV
  • Chapitre V
  • Chapitre VI
  • Chapitre VII
  • Chapitre VIII
  • Chapitre IX
1922

Les quartiers
qui changent de visage

Une promenade à l’ancienne Butte-aux-Cailles

L'Intransigeant (1923)

Paysages parisiens
par L. Paillard

Sur la Butte-aux-Cailles

Le Petit-Journal (1925)

En villégiature à Paris

La Butte-aux-Cailles prend le frais

Le Siècle (1926)

Découvertes de Paris

Paysages tentaculaires

L'ère nouvelle (1926)

Les gosses en marge
par R. Archambault

  • 1 - Dans l'ombre de la Cité Jeanne-d'Arc.
  • 2 - Une leçon d'école… charbonnière.
  • 3 - Ici on est nourri gratis.
  • 4 - La naissance d’un clown.
  • 5 - Petites fugues sur un thème banal
  • 6 - Ceux de la Glacière, rois des chapardeurs.
  • 7 - Les bonnes opinions sont celles qui font vivre.
  • 8 - Et quand ils seront grands.
Paris-Soir (1929)

Promenade à travers Paris

Là où jadis coulait la Bièvre

Le Matin (1929)

La Tournée
par Élie Richard

V - Autour de la Butte-aux-Cailles :

  • Un retour à 1850
  • La butte-aux-Cailles prend le frais
  • Le pays des Biffins

VI - Le Faubourg Souffrant :

  • La rivière enchantée

XII - Envers de la gloire

  • La Goulue
  • Bicêtre, sépulcre des vivants
Paris-Soir (1930)

Retour à la terre

Ce matin, au bord de la Bièvre, dans les jardins des Reculettes

L'Intransigeant (1930)

Les vestiges
pittoresques du passé

de la Butte-aux-Cailles aux Gobelins

Le Journal (1931)

Claude Blanchard

La Glacière et les Gobelins

Le Petit Parisien (1931)

Paris 1933

Le Treizième arrondissement

Le Journal (1933)

Jacques Audiberti

Les ilots de la misère

Le Petit Parisien (1937)

Geneviève Manceron

De la place à la porte d’Italie

Paris-Presse - L'Intransigeant (1948)
 Les ilots de la misère - 1937

Les ilots de la misère

Le Petit-Parisien — 13 décembre 1937
La Cité Jeanne-d'Arc

Nous avons visité jusqu'ici, des maisons dont le confort était exclu, mais non la gaieté. Les demeures, d'un sinistre grandiose, de la rue du Figuier ou de l'impasse Maubert sont plus ou moins d'accord avec leurs habitants.

La pioche et la truelle des ouvriers disponibles demandent qu'on démolisse et qu'on bâtisse. La population exige, ou du moins ses médecins exigent pour elle, qu'on racle, assainisse et cautérise les quartiers ou les fragments de quartier, décidément malsains et inhabitables. Ce n'est pas sans quelque regret que l'on verra s'en aller ces palais et ces forteresses d'une misère en quelque sorte approuvée et caressée par ses ressortissants.

Crocheteurs, chiffonniers, ribaudes et pochards, et ces honnêtes travailleurs des Halles qui dorment à la bonne franquette dans quelque tanière glaciale, tout ce monde, ou ce qu'il en reste, se sent vraiment de Paris. Les églises noires, dont une fiente blanchie recouvre les corniches comme d'une neige perpétuelle, les ponts, le pavé des passages, la bonne odeur des frites et du lard cuits en plein vent, les uns et les autres en éprouvent avec force les charmes certains. Les vieilles concierges qui règnent sur des cours pareilles à des fonds de citerne, et les ménagères qui, rue des Écouffes, marchandent des carpes, elles savent que s'épanouissent, à Paris, de plus vastes perspectives que celles de leurs ruelles comprimées. Qu'importe ! Il s'est créé, entre la créature humaine et les pierres du cœur de Paris, un réseau de fibres profondes. On tranchera ces fibres, mais beaucoup saigneront.

Mais il existe des habitations de haine et d'horreur, des maisons qui furent, pour leurs locataires, une permanente injonction de rancune et la présence même de l'hostilité de la vie…

La cité Jeanne-d'Arc, toujours debout, toujours solide, demeure là-bas, rue Jeanne-d'Arc, comme la face sensible de l'enfer. Les murailles dégagent des ondes de laideur atroce. Elle est vraiment une basilique de l'épouvante. Devant elle, on se sent pris par la nostalgie de Saint-Merri, ou de Saint-Avoie, ou de la Maubert, où les pires recoins comportent toujours un détail drolatique ou une trace de spiritualité (ne fût-ce gue le profil cocasse et rêveur des toitures). À Jeanne-d'Arc ne régna jamais qu'une atmosphère de prison compliquée et envenimée par le sentiment de la liberté, mais d'une liberté désespérée et sans issue.

Mais qu'a donc de si extraordinaire cette bâtisse qui date de 1871 et qui, édifiée sur des plans simples et géométriques dessine en somme, les traits, d'un immeuble déjà moderne, aux fenêtres nombreuses ? Par suite de quelle combinaison de dispositions architecturales et de sécrétions psychologiques cette « cité » en trois corps de logis acquit-elle sa patine funèbre et sa réalité maléfique ?

Entièrement noire, depuis les fleurs de ses papiers de tenture, à l'intérieur des logements qui possèdent ce luxe modique, jusqu'à ses tuiles, la cité Jeanne d'Arc comptait naguère huit cent cinquante locataires. Il en reste vingt et un. Pour ces huit cent cinquante locataires il existait, en tout et pour tout, quatre robinets d'eau courante. Pas de gaz. Pas d'électricité. Les robinets de cuivre, dans les cours, donnent la seule note claire et consolante de cette symphonie ténébreuse. Mais on imagine, à le regarder, le long piétinement, chaque matin, des locataires, leurs attitudes de forçats à l'abreuvoir, leurs discussions et, pour ceux qui habitaient au sixième, les lentes remontées, un seau pesant au bout du bras, par l'escalier aussi noir qu'un four éteint.

Je m'explique malaisément la démoniaque réussite des architectes de cette bâtisse dans le sens de l'obscurité Comment s'y sont-ils pris pour qu'aucun rayon de clarté, jamais, ne parvienne à s'introduire dans les alvéoles de leur chef-d'œuvre ? Par le jour le plus bleu, la cité se présente comme un cube de nuit, méchante et combative.

A l'intérieur, les mura des couloirs et des chambres apparaissent, partout, entaillés par des couteaux, par des pointes de clous. Les gens de la cité cherchaient avec ténacité, sous les épaisseurs de suie et de crasse, le blanc du plâtre. Toute la maison, au dedans, est tatouée. Les inscriptions obscènes, politiques ou sentimentales, s'entrelacent, profondément gravées.

Sur un palier, je déchiffre une petite affiche maculée de brun.

— Ce sont des personnes Intéressées qui ont fait courir le bruit que… (ici un nom) est décédé en prison après les barricades. Cette manœuvre a pour but de diviser les locataires, de les jeter les uns sur les autres.

Après les barricades ? On s'est battu, en effet dans la cité… Une émeute de damnés…

J'ai vu une des dernières locataires. Son linge séchait, où faisait semblant dans une pièce morveuse. Elle-même, âgée et bienveillante, ne s'était, sans doute, jamais avisée du tragique de sa cité Jeanne -d'Arc. Maintenant que les créatures humaines s'en évadent, elle la regarde enfin, et la découvre. Le visage couperosé par un rhume perpétuel, elle sourit. Elle me dit :

— Que voulez- vous. Nous y étions habitués. Maintenant, nous ne sommes plus que vingt… Vingt et quelques... Il parait qu'on va démolir... On le dit de plus en plus… Moi, où irai-je ? Ici, en tout cas, je resterai la dernière. J'aurai les quatre robinets pour moi toute seule. Quand je partirai, on pourra dire que c'est fini…

Elle sourit encore. Elle voudrait s'excuser, la pauvre, d'avoir vécu dans cette casemate dantesque. Elle regarde les murs familiers :

— Oui, c'est noir, c'est bien noir… Nous étions habitués, n'est-ce pas…

Derrière la cité Jeanne-d'Arc, dans la rue du Château-des-Rentiers, persistent quelques passages bordés de maisons basses, terreuses. Certaines, paraît-il, abritèrent des faits divers singuliers, à base de jeunes filles plus ou moins vendues à des Arabes du quartier. Ces masures sont condamnées.

Descendons la rue Jeanne-d'Arc, qui est très longue. Nous coupons le boulevard de la Gare, là où le borde, sur un de ses côtés, un tas (littéralement un tas) d'hôtels bon marché, tous de guingois, superposés, mélangés. Presque tous abritent des hommes venus d'Algérie. Les « sidis », comme on les appelait sans ménagements, sont peu à peu devenus des « travailleurs d'origine nord-africaine ». Ces farouches renards s'apprivoisèrent. La France et Paris ont cessé de n'être pour eux que la police et l'hôpital. Recensés, encouragés, ils travaillent, ou, s'ils chôment, c'est sur le mode officiel. Beaucoup, certes, continuent à vivre dans une promiscuité excessive. Accroupis dans les carrées, ils jouent aux dominos, boivent du thé à la menthe, renoncent à s’entr’égorger. Des « caïds » qu’ils rétribuent, règlent leurs différends.

Derrière ce groupe d'hôtels, qui semblent taillés dans du carton et que l'on voit aisément du métro (on peut distinguer, juste au-dessous d'une de leurs fenêtres, une caisse d'épandage, ciel ouvert, en zinc, et son tuyau), s'étend la cité Dorée. Celle-ci, aussi, eut son heure. On a déjà jeté bas bien des cahutes qui la composaient. Entre les survivantes, l'herbe a poussé verte et drue, où brillent le soleil et la rosée.

Du boulevard de la Gare au boulevard Arago, nous noterons, çà et là, des baraques vétustes, enfoncées dans les talus comme des dents gâtées dans une gencive.

Le répertoire des rues de Paris comporte un passage Moret. On me le signala comme intéressant. Je traversai l'avenue des Gobelins, dévalai la rue Croulebarbe, passai devant deux dogues de granit rose veillant au seuil d'un palais tout neuf. Un vieux mur, barbu de vert, entoure, là, un jardin d'oiseaux et de charmilles. On me renseigna le nouveau garde-meubles. Je suivis la rue Berbier, longeai les harmonieux bâtiments où Marc de Comans et François de la Planche manipulaient l'écarlate en 1601. Et j'atteignis le passage Moret, sous lequel coule la Bièvre.

Le passage Moret fait un coude entre des manoirs couleur de vieux soulier, de vastes édifices imbibée, rapiécés, grillagea, désertés. Sont-ils en pierre, en bois, ou façonnés dans la substance même de la rouille ? Hier encore, ils abritaient des tanneries.

Le passage Moret est une vraie rue. Mais personne n'y passe plus.

Enfin, à Montparnasse, du côté de la rue Vercingétorix et de l'avenue du Maine, j'ai pénétré dans un bout de quartier d'aspect engageant, absolument dépourvu de relation avec quoi que ce soit de dramatique ou de caricatural. Maisons étriquées, banales, au visage terne mais amical, sagement disposées en rues étroites, entre le chemin de fer de l'État et la peinture moderne. Parfois, un pavillon de bain, aux toitures retroussées, fortement humidifié, ou bien un jardin où monte la garde un arbre qui a l'air en ciment, interrompent ces alignements apparemment inoffensifs. Pourtant, des percées sont prévues ici, et des destructions. Nous sommes, en effet, en plein dans un îlot insalubre rue Sauvageot, impasse de l'Ouest…

Il en est à Paris, beaucoup du même genre qui, en tant qu'îlots insalubres, ne paient pas de mine. Mais l'air y manque. Le soleil les évite. Ils suintent. Ils s'effritent. Et ils obstruent les grands courants circulatoires de la ville que nous aimons.

Jacques AUDIBERTI.
Dessins de Jacques Maret.


A propos de la Cité Jeanne d'Arc

La cité Jeanne d'Arc, dont l'existence du projet est attestée en 1869, fut construite entre 1872 et 1874 par un nommé Thuilleux, architecte et propriétaire de son état (49 rue Peyronnet à Neuilly) qui laissa son nom à un passage aujourd'hui disparu (et épisodiquement son nom à la cité), et fut démolie à partir de 1939 après une longue période d'évacuation. Entre temps, la cité fut un foyer de misère et de pauvreté autant qu'un lieu sordide et nauséabond à éviter. Avec la cité Doré, la cité Jeanne d'Arc est l'un des lieux du 13e sur lequel on trouve le plus d'écrits et de témoignages. On ne saurait donc ici proposer qu'une sélection.

Le nommé Thuilleux ne brillait pas particulièrement sur le plan de la philanthropie, ce n'était vraisemblablement pas son but. Les taudis que constituait la cité Jeanne d'Arc dès l'origine, attirèrent rapidement l'attention de la ville de Paris après une épidémie de variole et une inspection sévère se traduisit dans un rapport établi par le Dr Olivier du Mesnil à destination de la commission des logements insalubres. La ville prescrivit ensuite des mesures d'assainissement que Thuilleux s'empressa de contester devant le conseil de préfecture de la Seine (le Tribunal administratif d'aujourd'hui, jugement du 28  juillet 1881), lequel donna largement raison à la Ville, puis devant le Conseil d'État (arrêt du 1er aout 1884), lequel rejeta le recours introduit au motif que "les diverses causes d'insalubrité signalées par la commission des logements insalubres dans les maisons appartenant au sieur Thuilleux et formant la cité Jeanne d'Arc sont inhérentes à ces immeubles et proviennent de leur installation vicieuse..."

Des améliorations finirent pas être réalisées mais ne sortirent pas la cité de sa fange.

Thuilleux et ses successeurs profitèrent encore 30 ans de la manne que représentaient les loyers de la cité Jeanne d'Arc avant de la céder, en 1912, pour 800.000 francs à l'Assistance Publique qui sous la conduite de M. Mesureur, envisageait de réaliser une grande opération de création de logements à bon marché dans le secteur. Au moment de la cession, le ou les propriétaires de la cité tiraient un revenu net de 85.000 francs des 2500 locataires de la cité selon Le Matin du 2 novembre 1912.

Le projet de l'Assistance Publique ne se concrétisa pas notamment eu égard à refus des locataires de quitter les lieux et fut gelé par la guerre. La cité changea de mains en 1925 lorsque l'Assistance Publique renonça à ses activités dans le domaine de habitations à bon marché devenu celui des communes via leurs offices de gestion.

Devenue foyer d'agitation et enjeu politique, la démolition de la cité Jeanne d'Arc est une fois de plus décidée à la fin de l'année 1933 dans le cadre de la lutte contre les îlots insalubres. La mise en œuvre de cette décision prit du temps surtout après les évènements du 1er mai 1934 et l'organisation de la résistance aux expulsions par le PCF.

Les premiers temps

  • Le Bazar Jeanne-Darc (1874)
  • Paris Lugubre : la Cité Jeanne-d’Arc et la cité Doré (1879)
  • Conseil de préfecture de la Seine - 28 juillet 1881
  • La Cité Jeanne-d’Arc (La Presse, 11 aout 1881)
  • La cité Jeanne-d’Arc - Extrait de Paris horrible et Paris original (1882)

La période "Assistance Publique"

  • Neuf cents chiffonniers déménagent (Le Matin, 2 novembre 1912)
  • La cité Jeanne d’Arc vu par le Gaulois (Le Gaulois, 17 novembre 1912)
  • Un Meeting des Locataires de la Cité Jeanne-d’Arc (1912)
  • Trois ilots à détruire d'urgence (1923)

Dix ans de blocage

  • Une injustice à réparer - Lucien Descaves, L’Intransigeant — 29 juin 1924
  • La Ville de Paris va-t-elle enfin s'occuper de la cité Jeanne-d'Arc ? (1931)
  • L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc (Le Temps, 17 janvier 1934)
  • On va démolir la cité Jeanne-d’Arc (La Liberté, 21 janvier 1934)

Sur les évènements du 1er mai 1934

  • Le « Fort Chabrol » de la cité Jeanne d’Arc (Excelsior, 2 mai 1934)
  • La cité Jeanne d’Arc transformée en fort Chabrol, récit du Petit-Parisien
  • Treize émeutiers de la Cité Jeanne-d’Arc ont été arrêtés hier matin, récit du Figaro
  • La tentative d'émeute cette nuit rue Nationale, récit du Journal
  • Les assiégés de la cité Jeanne-d'Arc se sont rendus ce matin, récit de Paris-Soir

La fin de la Cité Jeanne d'Arc

  • Ventres vides, poings levés ! (L’Humanité — 3 juin 1934)
  • André Marty aux côtés des locataires de la cité Jeanne-d'Arc contre l’entrepreneur Gervy (L’Humanité — 9 mai 1935)
  • La cité Jeanne-d'Arc a été nettoyée de ses indésirables (Paris-Soir, 24 septembre 1935)
  • Cité Jeanne-d'Arc - Les agents protègent les ouvriers démolisseurs des taudis (1935)
  • Sous la protection de la police, des ouvriers ont entrepris la démolition de la trop fameuse cité Jeanne-d'Arc (Le Matin - 1935)
  • Une rafle dans la cité Jeanne-d’Arc, repère de la misère et du crime (1937)
  • Les ilots de la misère par Jacques Audiberti (1937)

Faits divers

  • Un Drame du Terme (1902)
  • Une cartomancienne assassine son ami (1921)
  • La police devra-t-elle assiéger dans la cité Jeanne-d'Arc Henri Odoux qui blessa sa voisine ? (1935)
  • L'ivrogne qui avait blessé sa voisine est arrêté. (Le Journal - 1935)

Autres textes de Lucien Descaves

  • Les dernières cités (1934)
  • L'oasis et le cloaque (1934)
  • Jeanne d'Arc et sa lèpre (1939)

La cité Jeanne d'Arc dans la littérature

  • La Cité Jeanne-d'arc - Extrait de Paysages et coins de rues par Jean Richepin (1900)
  • La Cité Jeanne d'Arc dans "Les mémoires de Rossignol" (1894)
  • Extraits de "Un gosse" (1927) d'Auguste Brepson:
    • La cité Jeanne-d'Arc
    • La vie, cité Jeanne-d'Arc


Les promenades

Les chiffonniers de la Butte-aux-Cailles

  • La Butte-aux-Cailles aura bientôt perdu sa physionomie si pittoresquement étrange. On la dote de nouvelles rues, très larges et bien aérées...
L'évènement (1875)

Le boulevard Saint-Marcel et le marché aux chevaux

  • Quelques pas plus loin passe le boulevard Saint-Marcel, avec son Marché aux chevaux qui a une entrée sur le boulevard de l'Hôpital.
Paris pittoresque (1883)

La Bièvre et la Butte-aux-Cailles

  • Le conseil général de la Seine vient de voter l'ouverture au commerce et à l'industrie de la poterne des Peupliers et l'élargissement de la route d'Arcueil et Gentilly.
Le XIXe Siècle (1887)

La Maison-Blanche

  • Topographiquement, un vaste trapèze, compris entre la place d’Italie, l’avenue de Choisy, le parc Montsouris et les fortifications.
La Cocarde (1894)

La Butte-aux-Cailles

  • La Butte-aux-Cailles, et tout ce treizième arrondissement si mal connu, composent une des parties les plus pittoresques de Paris.
Le Courrier de Paris (1902)

De la Salpêtrière à la Maison-Blanche

  • Une promenade au départ du pont d'Austerlitz jusqu'au boulevard Blanqui à travers le faubourg Saint-Marceau
La France (1908)

Les promenades
de Georges Cain

  • Le long de la Bièvre : la ruelle des Gobelins, le passage Moret, le Champ de l'alouette (Le Figaro, 1905)
  • Autour de la Bièvre : Le logis de la Reine Blanche — L’ile aux singes (Le Figaro, 1907)
  • Un coin du vieux Paris victime de la guerre (Les annales politiques et littéraires, 1917)

Rue de Tolbiac, un an après l'explosion

L'Heure (1916)

Les jardins des Gobelins
et l’hôtel de Scipion Sardini

Une promenade au départ de la ruelle des Gobelins

La Revue hebdomadaire (1921)

Le roman de la Bièvre
par Élie Richard

  • Chapitre IV
  • Chapitre V
  • Chapitre VI
  • Chapitre VII
  • Chapitre VIII
  • Chapitre IX
1922

Les quartiers
qui changent de visage

Une promenade à l’ancienne Butte-aux-Cailles

L'Intransigeant (1923)

Paysages parisiens
par L. Paillard

Sur la Butte-aux-Cailles

Le Petit-Journal (1925)

En villégiature à Paris

La Butte-aux-Cailles prend le frais

Le Siècle (1926)

Découvertes de Paris

Paysages tentaculaires

L'ère nouvelle (1926)

Les gosses en marge
par R. Archambault

  • 1 - Dans l'ombre de la Cité Jeanne-d'Arc.
  • 2 - Une leçon d'école… charbonnière.
  • 3 - Ici on est nourri gratis.
  • 4 - La naissance d’un clown.
  • 5 - Petites fugues sur un thème banal
  • 6 - Ceux de la Glacière, rois des chapardeurs.
  • 7 - Les bonnes opinions sont celles qui font vivre.
  • 8 - Et quand ils seront grands.
Paris-Soir (1929)

Promenade à travers Paris

Là où jadis coulait la Bièvre

Le Matin (1929)

La Tournée
par Élie Richard

V - Autour de la Butte-aux-Cailles :

  • Un retour à 1850
  • La butte-aux-Cailles prend le frais
  • Le pays des Biffins

VI - Le Faubourg Souffrant :

  • La rivière enchantée

XII - Envers de la gloire

  • La Goulue
  • Bicêtre, sépulcre des vivants
Paris-Soir (1930)

Retour à la terre

Ce matin, au bord de la Bièvre, dans les jardins des Reculettes

L'Intransigeant (1930)

Les vestiges
pittoresques du passé

de la Butte-aux-Cailles aux Gobelins

Le Journal (1931)

Claude Blanchard

La Glacière et les Gobelins

Le Petit Parisien (1931)

Paris 1933

Le Treizième arrondissement

Le Journal (1933)

Jacques Audiberti

Les ilots de la misère

Le Petit Parisien (1937)

Geneviève Manceron

De la place à la porte d’Italie

Paris-Presse - L'Intransigeant (1948)

Saviez-vous que... ?

Le 9 juin 1977, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

*
*     *

Les batiments anciens de la gare d'Austerlitz ont été construits en 1867 sous la direction de l'architecte Renault.

*
*     *

La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991. Son ouverture eut pour effet de doter Paris d'une nouvelle porte car il y avait encore un octroi à Paris et la gare des Gobelins était un point d'entrée et de sortie.

*
*     *

En 1869, on décida que l’avenue située entre la place d'Italie et la rue de Gentilly, allait devenir avenue Sœur Rosalie, pour perpétuer la mémoire de la femme vertueuse dont le dévouement fut si utile à tant de nos braves soldats. On se souvient que c'est cette héroïque sœur de charité qui, en juin 1848, couvrit de son corps un officier de la garde mobile que les insurgés voulaient massacrer, et qu'elle eut le bonheur de sauver.

L'image du jour

Le carrefour Italie-Tolbiac

Avec l'achèvement, au début des annés 1880, de la rue de Tolbiac, section du "boulevard du Transit", ancien nom de la grande voie structurante traversant la rive gauche, la rue militaire longeant les fortifications étant encore impraticable pour une circulation des biens et des personnes, le carrefour Italie/Tolbiac devint le point central du 13e, avec un attrait renforcé par la présence de la "Ville de Strasbourg", seul grand magasin de l'arrondissement, de nombreux commerces et débits de boissons et de la chapelle Bréa, église du quartier. ♦

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIEME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • L'abattoir de Villejuif
  • Boulevard de l'Hôpital
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • Un vol à la Butte-aux-Cailles

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCES THEMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

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