Dans la presse...



La promenade-square de la vallée de la Bièvre

Le Petit-Journal — 22 juin 1864

Il est question de créer au sud de la capitale dans la vallée de la Glacière et à l'endroit connu sous le nom de la Butte-aux-Cailles (13e arrondissement), une belle promenade-square qui n'aurait rien à envier à celle des Buttes-Saint-Chaumont.

Plan du quartier Maison-Blanche - 1860

La Bièvre forme en cet endroit deux petites vallées séparées par la Butte-aux-Cailles, et de ce point culminant on jouirait d'un panorama splendide sur Paris et sur les campagnes situées au sud de la ville.

De magnifiques voies y accèdent ; c'est d'abord le boulevard d'Italie, avec sa double rangée d'arbres séculaires, puis une autre voie projetée, et allant de la route d'Orléans à la route d'Italie, couperait en deux le nouveau square, au milieu duquel elle doit passer sur un viaduc.

L'entrée principale du square serait naturellement sur le boulevard d'Italie, qui donnerait son nom à la nouvelle promenade.


La nouvelle voie projettée devant relier la route d'Orléans à la route d'Italie est le "boulevard du Transit" qui devindra les rues de Tolbiac et d'Alésia dans les 13e et14e arrondissements. Quant à la promenande square de la Butte-aux-Cailles, elle ne se fit pas et c'est le plateau, alors désolé et aride, de Montsouris qui fut choisi en 1864.
En 1865, dans son Paris nouveau, Paris futur, Victor Fournel y faisait, néanmoins, encore allusion :

« De plus, il est question de créer deux squares grandioses aux extrémités sud et nord de Paris: sur la butte Montmartre, un jardin anglais à triple étage, ayant le ciel pour horizon, la grande ville à ses pieds pour panorama, et dont les plateaux superposés communiqueraient les uns avec les autres par des escaliers monumentaux disposés en fer à cheval; à la Glacière, un parc de dix-huit hectares dont les pentes seraient disposées de telle façon que, de tous les endroits, on pût jouir du plus merveilleux point de vue, en particulier du magique coup d'œil qu'offre la vallée de la Bièvre, dominée par une colline couverte de maisons et, dans le lointain, par les dômes du Panthéon et du Val-de-Grâce.

Ce sont là jusqu'à présent des projets, pas autre chose, et de la coupe aux lèvres il y a loin, dit le proverbe. Mais ce proverbe-là est bien vieux, et ne paraît plus guère de saison.

Autrefois, on eût pu répondre hardiment : C'est impossible ; aujourd'hui il faut répondre modestement : C'est très-probable. Le premier mot a pour synonyme actuellement le second dans le dictionnaire de l'édilité parisienne. »


A lire également

Le parc de Montsouris (La Gazette de France — 10 octobre 1864)



L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

Lire la suite


Les travaux de la petite ceinture de l'ancien hameau du Bel-Air au pont Napoléon

Les travaux en cours d'exécution pour l'achèvement du chemin de fer de Ceinture peuvent se diviser en quatre sections dont la quatrième commence au bas de l'ancien hameau du Bel-Air et vient se souder avec la fraction déjà existante au pont Napoléon en amont de Paris.
C'est de cette dernière section que nous allons nous occuper aujourd'hui. (1865)

...


Explosion à la raffinerie Say

Les deux mille quatre cents ouvriers de la raffinerie Say, 123, boulevard de la Gare, étaient en plein travail, hier matin, vers huit heures et demie, lorsqu'une explosion formidable se produisit dans l'atelier central, d'une superficie de quatre cents mètres carrés ; il y a là sept étages superposés au-dessus du sol et trois galeries souterraines où des hommes, des femmes, des jeunes filles sont occupés au cassage ou à l'empaquetage du sucre, de six heures du matin à six heures du soir… (1908)

...


L’Ecole des Arts-et-Métiers de Paris

Lundi prochain, 14 octobre, l'Ecole des Arts et Métiers ouvrira ses portes. C'est là une victoire due, pour une large part, à la sollicitude agissante de M. Fernand David.
Le ministre du commerce eut la chance de pouvoir triompher des derniers obstacles et de précipiter la réalisation. Visitant lui-même les travaux, boulevard de l'Hôpital, activant les formalités innombrables, il a pu — aidé, d'ailleurs, dans sa tâche ingrate par l'administration départementale et municipale — mettre l'Ecole en état de recevoir, dans quelques jours, la première année des jeunes élèves de la région de Paris. (1912)

...


L'œuvre des petits chiffonniers

Si le promeneur, en haut de l'avenue d'Italie, avait l'idée de prendre à droite le passage Raymond, il aurait bientôt une vision étrange ! En plein Paris, à cinquante mètres d'une large voie, sillonnée de tramways, il se trouverait en face d'innombrables cahutes, d'aspect sordide où vivent pêle-mêle près de deux mille chiffonniers. (1901)

...

Saviez-vous que... ?

L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.

*
*     *

Le XIIIème arrondissement avait une superficie de 625 hectares à sa création.

*
*     *

La rue Bourgon et la rue du Tage ont été mises en sens unique le lundi 31 juillet 1933.

*
*     *

En juillet 1895, la petite Jeanne Monseux, âgée de 7 ans, se rendait comme chaque jour chez les époux Lorphelin demeurant boulevard Kellermann afin d’y nourrir leur chèvre qui, depuis quelques jours, affectait un comportement bizarre. Soudain, l’enfant se mit à crier. Les époux Lorphelin se précipitèrent dans la cabane et aperçurent la pauvre petite luttant désespérément contre la chèvre qui lui avait fait au visage et aux bras de profondes morsures, d'où le sang s'échappait.
Il s’avéra que la chèvre était enragée. Elle fut abattue.
Quant à la petite Jeanne, elle fut sans retard transportée à l'institut Pasteur.

L'image du jour

La rue du Château-des-Rentiers à la hauteur du n°169

Le passage Ricaud est immédiatement sous la droite après le marchand de vins.